Dévoilé en marge de l’E3 2018, Generation Zero se positionne entre le très décevant Just Cause 4 et le prometteur Rage 2. La petite différence ici, c’est que Avalanche Studios édite lui-même son titre. Un développement assez court avec une petite équipe aux commandes, on parle de moins de trente développeurs. Tournant sous le moteur maison APEX Engine, les promesses d’une terre hostile et de machine complexe et intelligente est-elle tenue ? Generation Zero est disponible depuis le 26 mars sur PC, PS4 et Xbox One. Ce test est réalisé à partir d’une version PS4 Pro.
Le titre est vendu comme étant un jeu d’action à la première personne en monde ouvert. En pleine période de guerre froide, ou encore de la chute du mur de Berlin, vous incarnez un jeune Suédois ou une jeune Suédoises ( le choix du roi ! ) prêt(e) à prendre les armes. En effet, dans cette Suède alternative, la population est conditionnée pour être prête au combat. Avant cela, la Suède n’ayant pas subi les ravages de la guerre, elle à été forcée de passer des accords avec Hitler suite à une forte croissance économique. Afin de ne plus revivre cette situation, les nouvelles richesses du pays sont reversées dans la capacité à défendre les frontières et garantir le maintient en vie de la population, ce qu’ils appellent, la » défense totale « . En outre, le budget militaire a augmenté et les civils sont préparés à tout type d’invasion au moindre retentissement des sirènes. C’est à ce moment là que la résistance entre en jeu lorsque votre barque est prise pour cible par des tirs inconnus.
Generation zero gameplay ?
Concrètement, le titre d’Avalanche Studio ne se résume pas seulement à un FPS classique, faisant se succéder de nombreuses phases de gunfight. Bien au contraire, il suscite chez les joueurs l’exploration et l’envie d’arpenter une terre désolée. Dès le début du jeu par ailleurs, vous serez lâché sur une map gargantuesque, mais vide ( on y reviendra ) sans réel point d’intérêt à rallier, c’est ce qui fait la force de Generation Zero, le jeu ne vous promène pas par la main. Le joueur devra être curieux afin de chercher des indices, fouiller des maisons, des fermes pour servir la narration. D’ailleurs chaque lieu à sa propre histoire et ses propres notes, documents qu’il va falloir juxtaposer pour comprendre ce qu’il a bien pu se passer.
C’est là qu’intervient le drame, tout les intérieurs se ressemblent ou presque, les assets sont identiques et reproduits abusivement, que ce soit maison ou ferme, seul le nombre de pièces et la disposition de celles-ci offriront une très légère variation, et avec le nombre de maisons à farfouiller, la redondance pointera vers l’ennui, mais l’idée était là. Par ailleurs, en parlant de redondance, tout le long du jeu, pour vous équiper, il vous faudra fouiller des sacs à dos et des caisses, seules leurs couleurs changeront, pour souvent tomber sur les mêmes équipements, frustrants !
Chaque nouvel élément clé découvert donnera accès à une mission ( principale ou annexe ) afin de découvrir ou sont passé les survivants. Bien qu’on nous fasse aller d’un point A à un point B, ici la narration se limitera alors à trouver un lieu désert, une note disant que les survivants sont partis à tel endroit et finalement arriver sur un lieu lui aussi désert, une sorte de succession d’étapes scénaristiques qui à la longue deviendrait presque pénible et surtout sans aucune surprise en avançant au fil du jeu. Entre chaque mission, vous arpenterez les terres d’une Suède colonisée par les machines, préparez vous donc à effectuer énormément de marche et d’aller-retourd ( ici, point de véhicule ). Quelques villes et quelques fermes viendront briser votre routine, mais c’est surtout des forêt, des plaines, des routes et des plages qui se dresseront devant vous,.Ca donne un coté réaliste, mais ça fait forcément vide et ennuyant à la longue pour certains joueurs.
Forcément, on ne peut évoquer Generation Zero sans les machines qui peuplent la presqu’île, que les développeurs annonçaient comme intelligentes, qu’en est il vraiment ? Et bien malheureusement, ce n’est pas si prometteur que cela. Plusieurs modèles avec des caractéristiques bien définis se présenteront à vous, du plus petit qui se cache dans les recoins à des immenses machines de guerre qui saute à plusieurs mètres pour vous transpercer. Chaque catégorie d’automate a ses propres forces et faiblesses. C‘est là que le bas blesse, soit les machines vous voient à plusieurs kilomètres à la ronde et ce, même caché derrière ou dans une maison, soit vous passerez inaperçu à quelques mètres, abaissé dans la végétation. Pire, il y a un déséquilibre dans la difficulté, passant de très difficile lorsqu’en pleine nature, vous êtes assaillis par une dizaine d’ennemis avec peu de chance de survie au très facile lorsque vous comprendrez le schéma intérieur/extérieur. En effet, il suffit d’attendre que les machines se présentent à l’entrée d’une maison pour les achever les unes après les autres ( sauf bug, elles restent devant l’entrée ).
Pour buter du tas de ferraille, vous aurez plusieurs armes à dispositions, avec différentes statistiques, allant de l’arme de poing a des armes plus lourdes. Vous aurez la possibilité d’avoir sur vous une arme de poing et deux armes principales qui offrent un bon feeling manette en main. Différentes munitions seront utilisables également, chacune ayant ses spécificités permettant de détruire vos ennemis ( percer les défenses blindés des machines notamment ). Vos armes pourront également être équipées de plusieurs types d’équipements comme silencieux, lunette de précision ( plus ou moins abimés ). Pour transporter tout votre arsenal de guerre, le joueur embarque un inventaire limité, le jeu proposant différents types d’items ( arme, munition, composant électronique, équipement d’arme, fusée de détresse, bonbonne explosive ) il faudra choisir ce que vous prenez et laissez minutieusement ( heureusement, l’inventaire peut être amélioré ). Enfin, comme tout open-world qui se respecte, un mini aspect RPG est présent avec différentes classes de compétences, quatre spécialités qui permettront d’aller au casse-pipe avec un peu plus de confiance.
Graphiquement irrésistible, mais complètement bugé !
Nous tenons là le point fort du titre, que ce soit graphiquement, en passant par une direction artistique léchée, tout est superbement réalisé. Des extérieurs très détaillés, des couleurs vives de jour comme de nuit, des effets de lumière somptueux qui offrent des panoramas à couper le souffle. Mention particulière également aux conditions météorologiques saisissant bien que n’influençant pas le gameplay et les cycles jours/nuits complets qui offrent une autre perspective sur le monde. Tout cela contraste avec les intérieurs qui n’ont pas subit le même degré d’implication. Malheureusement, le titre comporte énormément de bug d’affichages, que ce soit les feuilles d’arbres qui traversent les maisons, les mains sur les armes qui du jour au lendemain ont disparus, les machines qui traversent les murs et qui à l’occasion peuvent les traverser, Generation Zero met le paquet de ce coté. Bonne pioche niveau bande sonore, les menus sur effet synthwave font mouche, les sons sont très clairement spatialisés ( entendons par là, que les bruits de pas, sirènes des machines, brise de vent, orages, chants d’oiseaux sont identifiable dans l’espace ). Le contraire fonctionne également très bien lorsque le jeu est en silence, ce qui renforce l’effet de solitude.
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- Très beau graphiquement
- L’immersion en Suède
- L’exploration
- L’atmosphère réussie
- La coopération
- Une bande son maîtrisée
- Une map gigantesque …
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- … mais répétitive
- Les bugs, les bugs, les bugs
- Difficulté mal dosée
- Une intelligence artificielle souvent au fraise
- La création de personnage anecdotique
- Une répétition des assets intérieurs
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