Après le catastrophique Fallout 76, l’éditeur Bethesda ressort les couverts pour la suite de Rage, un FPS post-apocalyptique signé le papa de Doom et l’équipe derrière Juste Cause. Découvrons ensemble ce que j’ai pensé du titre après avoir obtenu le trophée de Platine.
Rage premier du nom était sortie à l’époque de la Playstation 3 et de la Xbox 360. Un titre très attendu vu la personne derrière le titre, tout simplement le créateur du mythique Doom, le père de tous les FPS. Rage premier du nom embarque le joueur sur une terre désolée par les guerres atomiques, le Wasteland. Un monde post-apocalyptique qui faisait furieusement penser à l’univers Mad Max, melangeant savamment (ou pas) jeu de tir ultra bourrin à la Doom, un petit côté rpg avec les améliorations d’armes et pouvoirs cinétiques du héro et finalement des courses en arènes façon Destruction Derby. Le jeu était doté d’un univers, visuel et sonore, assez propre et convaincant, notamment les énormes buildings infestés de divers ennemis. Le jeu était à moitié en monde ouvert vu la tendance assez dirigiste du titre. Un titre qui n’a pas su convaincre la presse et les joueurs pour sa difficulté, sa répétitivité et certains soucis techniques.
Pour ce deuxième opus, les développeurs ont adopté un jeu entièrement en monde ouvert, moins dirigiste que le premier épisode. On retrouve le Wasteland, bien moins inspiré que dans le premier épisode et à des années lumières des décors que l’on retrouve dans Metro Exodus, par exemple. Passé ce background visuel décevant, on ne peut carrément pas se rattraper avec le scénario. Ce dernier est clairement un prétexte à du pan-pan boum-boum. Tous les espoirs des habitants du Wasteland reposent sur vos épaules depuis qu’un mystérieux super-vilain souhaite éradiquer l’espèce humaine avec son armée de cyborgs et robots humanoïdes.
L’occasion de sortir les gros calibres du genre : fils d’assaut, fusil à pompe, hypercanon, lance-roquettes, grenades, boomerangs, revolvers… L’arsenal au final est plutôt maigre et ultra classique, faisant hommage à Doom, Quake et les cadres de l’époque en matière de FPS. Chaque arme est modifiable et celles-ci possèdent des utilisations alternatives ou des améliorations intéressantes comme les têtes chercheuses sur le lance-roquettes ou les balles que l’on peut faire exploser à distance une fois collée sur les ennemis. Les phases de shoot sont satisfaisantes, juste ce qu’il faut pour se défouler.
Le joueur fait la connaissance de trois principaux donneurs de quêtes, disséminés stratégiquement sur la carte, cette dernière est d’une taille plutôt raisonnable. Il faut avouer que l’aspect narratif du jeu est à la ramasse et on a du mal à s’attacher à ceux-ci, mais aussi l’intégralité des autres PNJ rencontrés durant l’aventure. Bien sûr, les quêtes sont peu convaincantes, parfois buggées, pas si fun que ça au final. Les missions secondaires sont vraiment là pour essayer de donner de la substance au titre, du contenu tout simplement et ça se résume souvent à libérer des camps, nettoyer des zones, chercher des ressources pour améliorer vos pouvoir cinétiques et vos armes, véhicules. En termes de véhicules, le jeu propose le Phénix du premier opus, mais aussi une flopée d’autres véhicules dont une moto, un tank et autres bolides.
Si vous décidez d’obtenir tous les trophées du jeu, vous devrez malheureusement souvent garder le Phénix pour la simple et bonne raison qu’il faut éliminer 128 véhicules ennemis avec ce modèle de voiture de base. Exit les arènes à la Destruction Derby, mais plutôt des courses qui n’auront absolument aucun impact sur votre jeu, à part peut être si vous souhaitez récupérer des ressources plus vite, mais ces dernières sont faciles à récupérer. Autre élément de retour, les arènes où vous pourrez affronter des vagues d’ennemis façon show TV ultra délire, assez jouissif et fun au début, vite rébarbatif et sans intérêt par la suite. Ici aussi, cette activité n’influence pas énormément votre progression.
Graphiquement, Rage 2 se laisse regarder, mais on rencontre souvent des soucis avec les textures et des soucis techniques avec le moteur du jeu. Un moteur plutôt bizarre, notamment dans le comportement des véhicules, pas ultra fun à prendre en main, et n’ayant pas assez de finesse que pour vraiment se prendre au jeu des courses proposés. L’univers visuel est vu et revu, comme le cliché des building envahit par un désert de sable, on rencontre aussi des paysages plus luxuriants, mais globalement pas très intéressant. On avait adoré l’univers du premier opus grâce justement à cette patte un peu steampunk futuriste, ses décors respirant la saleté, le gore et donnant une ambiance post-apocalyptique où il n’y ferait pas bon d’y vivre du tout.
Ce deuxième épisode est plus léger dans son travail artistique, avec ses couleurs criardes qui rappellent Far Cry New Dawn ou le film Chappie. Le résultat est beaucoup trop enfantin, on a du mal à rentrer dans quelconque ambiance post-apo malheureusement, là où le premier épisode proposait vraiment une certaine immersion à ce niveau. En ce qui concerne la modélisation des véhicules et des ennemis, le tout est très classique et là aussi fort répétitif. Que ça soit les animations ou les expressions faciales, rien d’éblouissant malheureusement.
La bande-son de Rage 2 est intéressante pour ce qui concerne des chansons, plutôt diverses, il y en a pour tout le monde. Le bas blesse en ce qui concerne les bruitages, très sommaires, les sons d’ambiances (comme ces 30 satanés drones à pourchasser et éliminer pour obtenir un trophée) sont peu réussis. Le pire est sans doute au niveau du doublage. L’interprétation y est plutôt insipide, voir à côté de la plaque. On ne prend pas au sérieux les différents personnages que l’on rencontre durant l’aventure à cause de ces doublages au rabais, ce qui, fatalement, gâche l’immersion et surtout l’intérêt vers ce scénario famélique.
Pour finir, un petit avis sur le platine du jeu. Les trophées sont inbuvables et vous demandent pas mal de temps de farming, notamment les 1337 ennemis d’une faction spécifique à éliminer, des objets collectibles qui apparaissent tout simplement de manière random sur la carte, et autres trophées pas très marrants comme le fait de devoir tuer 13 ennemis lorsque vous êtes sur une tyrolienne. Accessible pour autant, il faudra malgré tout compter une petite vingtaine d’heures pour en venir à bout complètement.
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- Le gameplay nerveux
- De la violence sans concessions
- Petit vent nostalgique des l’ère d’or des FPS (Doom, Quake..)
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- Techniquement à la ramasse et buggé
- Beau de loin, mais loin d’être beau
- Un scénario anecdotique
- Ne fait pas honneur au premier volet
- Des doublages à côté de la plaque
- Un univers visuel peu recherché
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