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[TEST] One Piece Odyssey – Notre avis !

La sortie d’un nouveau jeu One Piece c’est toujours une grande nouvelle ! Gros changement pour la licence, par contre, qui s’essaye pour la première fois au JRPG avec un système de combat au tour par tour, le tout avec un scénario original chapeauté pour Oda-senseï himself ! Étant moi-même un grand fan de Luffy et sa bande et un aficionados des JRPG « à l’ancienne » autant vous dire que je suis 100% le public cible et que je l’attendais au tournant, ce jeu !

Le scénario est-il à la hauteur de l’œuvre originale ? Ce type de gameplay convient-il réellement à cette licence ? Le résultat final est-il à la hauteur de nos espérances ? Ou bien comme bon nombre de ses prédécesseurs et autres adaptations vidéoludiques de manga ce sera décevant ? Nous allons répondre à toutes ces questions ensemble, dans notre test, les amis !

Commençons par le scénario, évidemment ce test sera garanti sans spoil ! Nous allons sans doute parler de certains personnages que nous croiserons ou de certains lieux que nous visiterons, mais rien qui n’a pas déjà été montré dans les différents trailers du jeu.

C’est donc ici une histoire originale que nous vivrons et non pas une énième adaptation des aventures du manga, c’est plutôt une bonne chose a priori. Précisons que toute cette aventure se passe entre Dressrosa et Whole cake Island, pas de Jimbe dans l’équipage ou de Gear 5 présents à l’horizon. Grâce à une petite pirouette scénaristique et au pouvoir d’une des protagonistes inventés pour le jeu, vous allez dès le début perdre toutes vos techniques et compétences.

Pour récupérer vos compétences, vous devrez donc entrer dans vos souvenirs et revivre des moments importants pour l’équipage. Si le fil rouge du scénario se passe sur l’ile de Waford, créée pour les besoins du scénario, vous serez amenés à revisiter plein d’autres lieux bien connus des fans, dans lesquels évidemment, vous croiserez une myriade d’anciens alliés ou adversaires.

Si l’idée est bonne sur papier, la réalisation est un peu trop fainéante à mon gout, il manque énormément de personnages à chaque arc et certains moments « forts » sont passés beaucoup trop vite, on peut citer à titre d’exemple les retrouvailles avec Ace à Alabasta qui n’ont droit qu’à une misérable cutscene sans émotion, ou le fait que seuls deux des membres du CP9 sont présents à Enies Lobby.

L’ambiance générale est, quant à elle, plutôt réussie. Les dialogues et cutscenes reflètent bien les différents caractères des protagonistes, spécialement Luffy et les membres de son équipage. Au final, j’ai préféré la plupart des moments passés à Waford que ceux passés dans les souvenirs. Si le scénario reste assez prévisible, il colle parfaitement à l’œuvre et n’est pas sans rappeler certains films ou OAV’s.

Évidemment, le fan service est bien présent, il y a plein de petites références partout comme le vélo de Aokiji sur les côtes de Water Seven ou encore Nami et son bikini trop petit en gros plan de manière assez régulière.

Le gros soucis du jeu, principalement dans sa première moitié, c’est le rythme. J’aime beaucoup les JRPG et le tour par tour, c’est même un de mes types de jeux préféré en tant que fan de la saga Dragon Quest. On peut donc dire que j’ai l’habitude des jeux lents, avec énormément de quêtes annexes de type « FedEx » , mais ici c’est trop.

Même la quête principale est remplie d’objectifs tels que: « aller récupérer 10 coquillages et 5 queues de scorpion », « cuisinez 3 soupes » ou encore « interroger les chats du quartier pour savoir où se trouve le foulard de la fillette », c’est vraiment lourd. 

Ajoutez à cela le fait que vous ne débloquerez les voyages rapides qu’après de trop nombreuses heures de jeu. De plus le jeu est extrêmement dirigiste lors des quêtes principales, n’espérez pas profiter de vos allers et retours incessants afin d’explorer la map ou faire quelques quêtes annexes. Le jeu vous rappellera à l’ordre au moindre écart de « trajectoire » sur votre objectif et vous remettra dans le droit chemin avec un petit fondu au noir et une boite de dialogue vous expliquant que ce n’est pas la bonne route, c’est extrêmement frustrant.

Toutefois, rassurez-vous, la deuxième moitié du jeu est moins lourde qu’Alabasta. Les environnements sont un peu moins vastes et les mondes s’enchainent plus rapidement.

Parlons maintenant de la durée de vie. Si vous rushez la quête principale et ses 9 chapitres sans prendre le temps de profiter du contenu annexe, il vous faudra environ 25 heures (dont presque la moitié pour le chapitre 1 et 2). Si vous voulez compléter le contenu annexe (missions, primes et liens mémoriels) compter 15-20 heures supplémentaires. Non pas que le contenu annexe soit colossal mais on perd énormément de temps en nombreux allers-retours inutiles.

Quant aux plus courageux d’entre vous qui viseront le platine, sachez qu’il est assez simple à obtenir, mais que les collectibles seront là pour gonfler encore un peu la durée de vie. Il m’a fallu environ 60h pour faire tomber le platine, sans trop me presser.

Retenons aussi que le contenu annexe n’est pas intéressant du tout. Les quêtes annexes et liens mémoriaux nous demandent uniquement de rendre service à des inconnus et n’ont aucun intérêt scénaristique. Les primes, elles, ne nous font affronter que des inconnus également dont la plupart seront des fans ou des imitateurs de personnages emblématiques du manga.

Le plus important maintenant: le gameplay !  Pour commencer, je sais que beaucoup de gens trouvent que le style JPRG au tour par tour ne convient pas à One Piece, je ne suis pas d’accord avec ça. Ce système de combat a souvent été utilisé pour des adaptations de manga ou de licences typées « action » (Yakuza, Mario, Saint Seiya, Seven Deadly Sins,…) et c’est souvent assez réussi. Au japon, ils aiment mettre le tour par tour à toutes les sauces, c’est culturel. Malheureusement, le fan de JRPG que je suis est obligé d’admettre que One Piece Odyssey n’est pas un bon JRPG.

Les combats sont bien pensés, le système de zone est original et apporte un peu de dynamisme, on aurait par contre aimé qu’il soit un peu mieux exploité et que plus de techniques permettent de déplacer des adversaires ou nos propres personnages. Ces derniers peuvent être de trois types différents et fonctionnent avec un système classique de triptyque : La force est efficace contre la technique qui est efficace contre la rapidité et la rapidité à l’avantage sur la force. Cela nous oblige souvent à switcher entre nos personnages et ça marche plutôt bien.

Il faudra aussi compter les classiques altérations d’états telles que la paralysie, l’empoisonnement, la confusion ou le saignement. Mais ces dernières sont aussi trop peu exploitées sauf par les boss du contenu « end-game ». Les éléments sont également présents au nombre de trois : le feu, la foudre et la glace. Certains ennemis y seront résistants ou faibles bien qu’encore une fois, ils ne sont pas légion et on finit même par oublier cet aspect stratégique.

Les combats sont parfois rythmés par une mission contextuelle qui apparait aléatoirement. Ces missions nous demandent parfois d’achever un adversaire avec un personnage bien précis, de libérer une zone avant qu’un allié ne tombe KO ou encore de soigner ou réanimer un allié avant le tour suivant. En plus de nous sortir de la monotonie des combats en boucle, ces missions nous rapportent énormément de points d’expériences. C’est vraiment une bonne idée et nous permet de varier notre façon de jouer en fonction de la situation.

L’animation des combats est vraiment belle, les différentes techniques sont très bien retranscrites et c’est un réel plaisir de voir Zoro faire un Ashura ou Luffy passer en « Gear Fourth ».

Sur papier c’est top ! Le jeu a tous les éléments classiques du JRPG, quelques petites idées originales et une animation de qualité. Malheureusement on déchante vite, après quelques heures de jeu, on se rend compte que les combats sont presque tous similaires et surtout, beaucoup trop simples. On se contentera d’utiliser une équipe composée des trois types de personnages différents et on laissera faire le mode automatique en accéléré (on remercie d’ailleurs l’existence de ces modes).

Car vous l’aurez compris, ce jeu est simple, beaucoup trop simple. Dès le début du jeu on se rend vite compte que l’expérience monte à une vitesse folle et que les combats ne représentent aucun challenge. Les combats contre les boss qui sont de vrais sacs à PV, durent un peu plus longtemps, mais ne sont pas plus compliqués pour autant. Si vous voulez un vrai défi (enfin… c’est vite dit…), il faudra attendre les boss du contenu « end-game » qui seront au nombre de onze et deviendront de plus en plus fort après chaque affrontement.

Et en dehors des combats, ça donne quoi ? Hé bien, c’est le même constat… Les fonctionnalités classiques du genre sont bien présentes, mais trop peu exploitées, voir inutiles de par l’absence de difficulté. Un système d’équipement trop basique qui augmente simplement les caractéristiques de vos personnages. Vous pourrez fusionner les équipements entre eux pour améliorer leur efficacité mais ça reste très basique et on y accordera très peu de temps.

Un système de craft est aussi disponible lors de vos feux de camp. Vous pouvez y cuisiner des plats avec Sanji ou y fabriquer des billes avec Usopp. La cuisine octroie des boosts à vos personnages tandis que les billes diminuent les compétences de vos adversaires. Il faut toutes sortes de ressources afin de crafter ces éléments mais pas de panique vous avez largement l’occasion d’en ramasser lors de vos pérégrinations.

Vous pouvez incarner n’importe quel membre des mugiwara lors de l’exploration de la map, ah non pas Franky et Brook non plus d’ailleurs, quand je vous dis que le jeu est fainéant ! Vous êtes quand même amené à souvent changer de personnage afin d’utiliser les capacités de chacun pour récupérer toutes sortes de ressources (l’élasticité de Luffy, le Kabuto de Usopp ou la faculté de Nami à trouver des trésors cachés).

L’ambiance visuelle générale est très correcte ! Qu’on aime ou pas le Cell Shading, on ne peut pas nier que c’est efficace pour ce genre d’adaptation. Les graphismes, animations et décors rendent vraiment bien hommage à l’œuvre. Les environnements sont vastes (parfois un peu trop d’ailleurs) et très beaux bien que parfois un peu vides. On peut tout de même remarquer que certains « assets » sont utilisés à outrance dans la première moitié du jeu, j’en ai vite eu ma claque des ruines et des chauves-souris. Les cinématiques sont trop rares, mais assez efficaces, on aurait aimé en voir plus.

L’ambiance sonore est, elle aussi, une franche réussite. L’OST est de très bonne qualité, elle donne de l’intensité aux cinématiques et aux combats tout en collant parfaitement aux différents lieux lors de l’exploration. Nous avons bien évidemment droit au doublage original de l’anime.

En conclusion, One Piece Odyssey n’est pas une mauvaise adaptation One Piece, bien qu’un peu fainéante, on aurait aimé voir plus de personnages secondaires (CP9, Baroque works, Donquixote family,…) et un effort aurait pu être fait dans la mise en scène de certains moments “émotion”. Ce n’est par contre pas un bon JRPG, il est lent, répétitif, trop facile et simpliste ce qui nuit à l’immersion et au plaisir de jeu. Seuls les combats “end-game” nous proposent un peu de challenge. Heureusement les aspects visuels et sonores rattrapent un peu cela et le fan service fait bien son travail, en tout cas pour un fan un peu trop conciliant comme moi. En bref, si vous aimez vraiment One Piece et que vous n’êtes pas rebutés par le tour par tour, vous y trouverez sans doute votre compte, si ce n’est pas le cas, fuyez ce jeu, il n’est pas fait pour vous !

 

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