Fate/Extella : The Umbral Star est un titre qui paraîtra le 19 janvier 2017 et a été développé par Marvelous Entertainment. Il s’agit d’un jeu de type Musou où les joueurs ont l’opportunité de contrôler leurs personnages préférés de la série des Fate. Mais cela suffira-t-il à satisfaire tout le monde ?
Fatal Error
Le jeu commence par une mise en contexte, histoire d’aider le joueur à comprendre un peu de quoi il retourne. Et c’est bien là que réside le premier problème… Même avec cette partie « contextualisation », interminable soit dit en passant, je n’ai presque rien compris à l’histoire… Pourquoi ? Eh bien, premièrement, le jeu est en anglais, ce qui peu compliquer la tâche. Deuxièmement, l’histoire est d’une complexité à faire peur. Si les fans reconnaitront sans aucun doute le background de l’univers grâce à la quête du Saint Graal et aux personnages, ils auront peut-être du mal avec les explications contextuelles du jeu. Il est question du Graal qui s’avère être un morceau de la lune ou quelque chose comme ça, mais aussi un programme informatique capable d’exaucer n’importe quel souhait.
Les servants, les personnages guerriers au service de leur maitre, sont donc également des programmes informatiques. Saber et son maitre ont remporté la guerre du Graal et ont donc reçu des titres particuliers. Ainsi, Saber est devenue l’impératrice de… d’on ne sait pas trop quoi. On sait juste qu’elle a reçu un anneau appelé Régalia et que c’est la preuve du pouvoir qu’elle peut exercer sur ce qu’on appelle S.E.R.A.P.H. Elle devrait donc normalement avoir tout contrôle sur le Graal, mais pas de bol, des méchants décident d’attaquer le Graal et de le bousiller en mode Anonymous.
Plus loin dans l’aventure, on apprend qu’Archimède est responsable des mises à jour du Graal qui se font tous les 14 000 ans. Mais une Fatal Error vient foutre le dawa et il est donc impossible de procéder à la mise à jour, même en le laissant branché sur la prise, vous imaginez ! Il semble que le Graal soit central à l’univers et que sa panne soit plutôt de mauvais augure. Enfin soit, l’ingénieur informaticien que vous êtes va tout arranger. Tout ça pour dire que… j’ai rien compris…
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Alors, une fois dans le jeu, on distingue plusieurs phases. La première est la phase qui se déroule dans la chambre de notre servant et où on peut lui parler pour développer le lien qui nous unit à lui et ainsi le rendre plus fort. À chaque niveau de lien, il est possible d’ajouter un Insta Skill au servant, ce qui permet de le renforcer. Ensuite, il est aussi possible de crafter des sortes de programmes qui vous permettent de changer de servant en plein combat, de vous healer, et bien d’autres choses.
Ensuite, on passe aux choses sérieuses, le champ de bataille. En fait, dans Fate/Extella : The Umbral Star, le Graal est en train de générer des territoires que notre impératrice chérie se doit de conquérir. Ils se réfèrent à l’ensemble du monde dans lequel ils vivent comme le S.E.R.A.P.H. Une fois sur le champ de bataille, on nous explique un peu comment cela se déroule, et ce n’est pas plus simple que l’histoire.
Ainsi, il faut se déplacer sur une carte qui ressemble furieusement à une puce informatique. Une map est composée de plusieurs zones qu’il faut conquérir en abattant les agresseurs, des sortes de capitaines, qui s’y trouve. En battant ces capitaines et en conquérant des zones, vous gagnez des clés matricielles qui vous permettent de remplir votre régime matriciel. Une fois votre régime matriciel rempli, vous pouvez affronter le servant ennemi et ainsi remporter la bataille. En gros, si on veut faire simple, vous tapez sur tout ce que vous voyez et vous gagnez.
En parlant de tout ce que l’on voit, il faut dire qu’on ne voit somme toute pas grand-chose. Les attaques prennent beaucoup de place à l’écran et provoquent énormément de lumières et de couleurs, si bien qu’à la fin, on ne distingue plus vraiment ce sur quoi on tape et on finit par marteler les boutons comme un enragé sans trop réfléchir. Sans oublier que les ennemis sont tellement nombreux que, même sans que l’on frappe, on n’y voit rien. Le pire, c’est que le pilonnage des boutons fonctionne plutôt bien. Il suffit de courir dans tous les sens en envoyant des attaques au hasard pour remporter les affrontements.
Et plus on frappe, plus la jauge d’attaque spéciale se remplit. Une fois celle-ci pleine, on peut la lancer en appuyant sur « rond ». Cette attaque touche quasiment tous les ennemis d’une zone et fait énormément de dégâts. Mais la jauge se remplit tellement vite qu’on peut la lancer toutes les 30 secondes si on se débrouille bien, ce qui ajoute aux allures sisyphéènnes du titre. En fin de compte, on a l’impression de toujours faire la même chose… De temps à autre, il est possible d’utiliser une attaque appelée le Noble Phantasm, un coup encore plus puissant que tous les autres.
Soit beau et tais-toi
Dans l’ensemble, les graphismes sont corrects. Ils ne cassent pas trois pattes à un canard, mais ils restent dans la droite ligne des jeux japonais que l’on nous sert habituellement. Bien sûr, ça ne vaut pas un Ni No Kuni, mais ça reste acceptable. Quant à la bande-son, les fans ne seront pas surpris de retrouver la version sonore japonaise. Les musiques sont à l’image du gameplay, toujours énergiques et correspondant bien à l’atmosphère générale.
Concernant les textes, il faut ajouter qu’en plus de ne pas être clairs, ils dégoulinent d’eau de rose. On nous bombarde de remarques pseudo romantiques de la part de Saber et de son maitre à coups de « vous voir me donne l’impression que mon cœur est traversé par un éclair d’amour de 100 000 volts » et autres phrases nœud-nœud du genre.
Surprise
En dépit de tous ces défauts, je me suis de temps en temps surpris à apprécier le jeu. Le mode de combat pourrait être intéressant avec un peu plus de challenge et un peu moins d’ennemis à l’écran. Combiner les charges et les attaques peut donner de temps à autres une impression de surpuissance assez plaisante. Cependant, la répétitivité du titre vient réellement occulter ses qualités. Si le gameplay fait plutôt défaut, Certains fans apprécieront peut-être le jeu pour son univers et pour son humour résolument japonais.
En fait, je pense que mon problème avec ce jeu vient probablement plus du décalage culturel avec la culture source, plutôt que de la qualité du titre. Ainsi, il plaira probablement plus aux japonais et aux otakus qu’au reste des joueurs. Les différentes étrangetés que l’on trouve dans le jeu le rendent plutôt opaque, tant au niveau de l’histoire que du gameplay.
Un article signé Jetlag.