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Sherlock Holmes : The Devil’s Daughter – Le Test !

Les studios Frogwares reviennent sur le devant de la scène avec le dernier épisode des aventures vidéo-ludiques de Sherlock Holmes. Le célèbre détective de Conan Doyle devra une nouvelle fois activer ses méninges pour élucider une enquête personnelle empreinte de mysticisme. Découvrons ensemble les tenants et aboutissants de cet épisode particulier dans notre test exclusif !

La dernière incursion de Sherlock sur console remonte au récent «Crimes and Punishement» que les heureux abonnés Playstation Plus ont pu découvrir l’année passée sur Playstation 4. Cet épisode est un renouveau en termes de point’n click mêlant énigmes et puzzles à un gameplay penchant vers l’aventure, voire, vers l’action sur certaines phases de jeu un peu trop discrètes ! Avec « The Devil’s Daughter », les développeurs se sont fortement inspirés du grand intérêt du public pour le personnage de Sherlock Holmes via la série Sherlock, encensée par la critique, dans laquelle Benedict Cumberbatch endosse le rôle à merveille. On y retrouve un génie de l’observation peu inspiré par les contacts sociaux et affirmant un penchant assumé pour les drogues de toutes sortes.

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Cet épisode s’écarte des scénarios un peu trop classiques et prévisibles que l’on rencontre dans les romans de Conan Doyle ou encore Agatha Christie. Le jeu se tourne donc vers la maturité, abordant, dans le fond, des thèmes un peu plus obscurs, mais aussi dans la forme, avec un travail artistique sombre, détaillant Londres et ses sordides secrets cachés dans ses ruelles labyrinthiques. C’est dans ce contexte que l’on retrouve notre cher Sherlock, mais aussi son fidèle docteur Watson, dans leur appartement de Bakerstreet. N’oublions pas le fidèle Toby dont le flair sans égal fait de lui un détective à part entière. L’enfant des rues, Wiggins, est aussi de la partie et est très habile quand il s’agit de filatures !

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Un événement vient troubler la zone de confort de notre détective, je veux parler de l’arrivée à Bakerstreet de la fille adoptive de Sherlock : Kate Holmes ! La jeune fille d’une douzaine d’années, amatrice de romans d’aventure, semble être assez grande pour connaitre la vérité sur ses origines, mais Sherlock ne veut rien entendre sur le sujet. Handicapé émotionnellement, celui-ci ne semble pas à l’aise avec ce genre de révélations. Au même moment, une voisine s’installe dans l’appartement jouxtant celui de Holmes et Watson. Répondant au doux nom d’Alice, cette pianiste semble cacher quelque chose, un sentiment partagé par Holmes au fur et à mesure qu’Alice se rapproche de Kate…

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Contrairement au précédent opus, on retrouve ainsi un fil conducteur d’une enquête à l’autre, mettant en scène Kate et Alice, cette continuité est fidèle au concept que l’on retrouve dans la plupart des séries télévisées. L’aventure se retrouve malgré tout découpée en plusieurs chapitres avec des enquêtes plutôt originales et sombres, un peu plus adultes et délaissant les thèmes classiques de jalousie amoureuse, d’héritage familial ou de simple vengeance. On le se retrouve ainsi au cœur de conspirations et manipulations bien plus sournoises que de simples enquêtes. La magie opère toujours, l’écriture mature de ces enquêtes tient le joueur en haleine, mais aussi ses cellules grises. Le dénouement des enquêtes se voit complexe, à contrario des précédents épisodes dans lesquels on pouvait deviner bien plus facilement qui étaient les coupables et leurs motivations.

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Cette maturité se retrouve aussi dans le gameplay. Lors des  phases d’observation classiques où il faudra tirer le portrait des suspects, le joueur a le choix de choisir entre plusieurs déductions : les yeux rougis de votre interlocuteur reflètent-ils un manque de sommeil, une maladie ou une consommation de drogues ? Ceci place le joueur dans l’esprit de Holmes, ajoutant une immersion non négligeable au titre. Les tableaux classiques  «cellules grises» sont une nouvelle fois de la partie. Il s’agit de reprendre tous les indices à votre disposition et de les comparer afin de trouver un lien logique, pour faire émerger des hypothèses et déductions se regroupant au fur et à mesure de votre progression durant l’enquête. En termes de gameplay, on retrouve sensiblement les mêmes mécaniques que le précédent opus, mêlant des QTE et, des puzzles parfois bien retors, mais souvent peu inspirés comme le fait de recomposer une lettre déchirée que l’on a pu maintes fois observer dans les précédents jeux du genre. Abordés brièvement dans « Crimes And Punishement », certains passages du jeu vous proposent de reconstituer chronologiquement un assassinat ou de prévoir le déroulement d’une action, tel un effet domino qui permet au joueur de se tirer d’une situation délicate. Le sixième sens de Holmes est bien sûr de la partie pour trouver les indices les plus cachés, le moindre détail a de l’importance pour notre détective. En tout cas on peut que les différentes actions dans le jeu font varier le gameplay et tuent dans l’œuf toute monotonie, se dotant par là même d’une durée de vie plutôt honnête pour le genre. Contrairement au précédent opus dont certains trophées nécessitaient une deuxième partie, ici rien de tel, vous aurez plus que probablement l’occasion d’obtenir le trophée de platine du premier coup, sans aucun souci.

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Techniquement, le jeu est loin d’être parfait : on rencontre beaucoup de ralentissements sur notre version Playstation 4, particulièrement dans la dernière enquête. Les chargements sont un peu longuets lors des déplacements, au même titre que le chargement des textures avec l’impression que le décor se constitue progressivement quand on avance lors de certains passages. En ce qui concerne les expressions faciales, le visage des différents personnages s’avère plutôt rigide, on retrouve le minimum syndical. Le travail artistique est plutôt réussi, implémentant un univers propre à Sherlock Holmes qui tire vers un côté sombre qui plaira tout autant aux fans de la série de jeux que les amateurs du personnage.

Le bande sonore est plutôt vide, mis à part les quelques musiques d’ambiance assez discrètes et un doublage correct sans pour autant casser des briques. L’aspect sonore n’est clairement pas le point fort du jeu.

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