Tests

Ni No Kuni II – L’Avènement d’un nouveau royaume : le test !

Que dire de ce 2e opus de Ni no Kuni II ? Sorti le 23 mars sur PS4 et PC, ce RPG a d’ores et déjà suscité un grand engouement parmi les joueurs, qui se sont jetés sur les éditions collector du jeu afin de ne pas en perdre une miette. Si vous n’avez pas encore succombé, partez donc avec nous pour cette belle aventure, aux côtés d’Evan !

Once upon a time…

Dans Ni no Kuni II, l’histoire semble assez simple, au premier abord du moins : vous suivez Evan, jeune (apprenti) monarque qui se retrouve victime d’un coup d’État au moment de succéder à son père sur le trône et d’y recevoir le Gardien tutélaire de Carabas. Le jeune garçon, épaulé par Roland (qui vient de la dimension « sœur » de celle où se déroule le récit), devra faire tout son possible pour bâtir une nouvelle nation, tout en veillant à respecter la promesse faite à Almina, à savoir : devenir le souverain d’un royaume où tous pourront vivre en paix et heureux. Mais de nombreuses embuches semblent se mettre sur le chemin du jeune Roi, dont une mystérieuse entité maléfique qui dérobe le pouvoir des Gardiens…

 

Au fil des chapitres, cependant, on se rend compte de la complexité de la tâche et des différentes implications résultant de ce désir ardent de pacifier le monde. Tout n’est pas rose, tout le monde n’est pas animé des meilleures intentions à l’égard du jeune roi et de ses sujets… En bref, on se retrouve très rapidement immergé dans le récit, à un tel point qu’on souhaiterait, tout comme Roland, pouvoir vivre dans ce monde unique et magique ! Les décors, les personnages, les ambiances (musicales entre autres) ne sont pas sans rappeler les films de Miyazaki, comme Le Château ambulant ou Le Voyage de Chihiro (normal, me direz-vous, car des artistes du studio Ghibli ont apporté leur touche) ; on joue avec un plaisir manifeste et on décroche difficilement du jeu, tant on souhaite « voir » la suite et y participer activement. On s’attache au jeune roi, aux mousses et on n’a qu’une hâte : faire de son rêve une réalité !

Le magnifique voyage d’un Roi

En ce qui concerne les décors, vous ne serez pas déçus ! En effet, tous les détails sont soignés (jeux de lumière, contrastes, couleurs, textures), aussi bien dans les lieux « scénarisés » (avec cinématiques, qui au demeurant sont très fluides et s’imbriquent parfaitement entre les phases de jeu) que les donjons, les combats ou la map. Les menus sont également réussis, avec une interface claire, élégante et ludique dans son utilisation.

On sent le souci de présenter un jeu où rien dans le visuel ne vient gâcher l’expérience du jeu. Les personnages sont dignes d’un film d’animation de grande qualité de par leur design et sont tout aussi adorables dans leur version chibi (sur la map).

Les différentes ethnies sont amusantes : on y retrouve des personnages mi-humains mi-bêtes (chat, rat, chien par exemple) et des personnages plus proches des végétaux (comme Maître Nyr, dont le parler nous rappellera un certain maitre de la Force). Ces ethnies, rassemblées en Nations, jouent de politique dans leurs liens avec leurs voisins et/ou ennemis et sont dotées de caractéristiques comportementales particulières (les habitants de Gamblor, par exemple, aiment les jeux de hasard). Vous comprendrez ainsi les « tensions » qui peuvent exister au sein d’un même royaume et entre les différents royaumes. Eh oui, c’est ça être Roi après tout !

 

Côté son, que dire ? Les mots sont difficiles à trouver pour décrire la bande-son de Ni no Kuni II… magistrale, peut-être ? Les musiques de Joe Hisaishi le sont assurément et rendent l’expérience de jeu totalement épique, voire inoubliable. On ne se lasse jamais des thèmes de combat ou des donjons, pas plus que des thèmes plus triviaux comme ceux que l’on retrouve dans la gestion du royaume ou les mousses (petits esprits de la nature, dont la bouille rappelle celle de Calcifer dans Le Château ambulant). Les bruitages sont aussi très réussis, depuis les plus simples (marcher sur l’herbe, dans de l’eau, sur des roches ou de la mousse) aux plus complexes (moteurs des « avions » pirates, ambiance de volcan, de ville-casino etc.).

Comptons également sur l’humour, assez présent dans le jeu, tant dans les répliques des personnages (« Nom d’un Carlin » venant du Grand Manitoutou) que dans les noms des villes (Gamblor en est l’exemple le plus flagrant, où tous les habitants sont adeptes des jeux de hasard). Il est subtil, réfléchi et adapté à un public francophone (pas d’humour anglais donc, ce qui constitue un très bon point) ; on sourit aussi lors de certaines situations, où les réactions des personnages sont assez… inattendues.

Une épopée digne de ce nom

Il reste maintenant à parler du système de jeu. Ni no Kuni II est un RPG assez « classique », où vous manipulez vos personnages directement à l’aide des touches et des pads circulaires. Vous enchainez des attaques à courtes portées ou puissantes ou à longue portée en fonction du type d’ennemi auquel vous faites face. Les monstres et boss sont au début assez simples à occire, certes, mais sachez que la difficulté évolue progressivement. Il faudra alors redoubler d’astuce pour vaincre les boss de donjon ou de niveau. Vous pouvez aussi, grâce à l’anneau offert Almina en début de partie, équiper 3 armes à courtes portées différentes que vous pouvez choisir en plein combat. Ce système permet un certain dynamisme et apporte un vrai challenge dans certaines situations… Bref, un vrai bonheur pour un jeu comptant de nombreuses heures au compteur (surtout si l’on se décide à faire un maximum des « bonus » et quêtes annexes).

Aux phases de jeu à proprement parler (combat, dialogues, cinématiques) s’ajoutent aussi tout un volet de petits « bonus », comme la quête de recherche des mousses spéciaux (qui vous aident en combat de bien des manières), les monstres maudits (qui vous rapportent gros), les quêtes annexes, les batailles (symbolisées sur la carte par les étendards), la gestion du royaume (ressources, bâtiments, influence), etc. Tous ces bonus apportent un vrai plus au jeu (et vous prennent du temps), en termes d’expérience d’abord, puis d’influence (politique, stratégique et économique dans le cas de la gestion du royaume), et représentent pour vous l’occasion de montrer de quelle étoffe votre royale personne est faite !

   

 

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