Après de longues années d’attente, la très attendue suite des aventures de Kratos débarque sur PlayStation 4. Sobrement intitulé God of War, le jeu des studios Santa Monica s’est dévoilé au fil des mois avec des visuels et vidéos très impressionnants. L’attente en valait la chandelle ? Découvrez-le dans notre test !
Suite aux combats colossaux qu’on a tous connu sur les précédentes générations de PlayStation, Kratos décida de se retirer au plus profond de la forêt pour y vivre paisiblement avec sa femme et Atreus son fils. Malheureusement, son épouse décède et comme une mauvaise nouvelle n’arrive pas seule, un étrange individu aux pouvoirs inattendus frappe à la porte… Obligés de fuir, Kratos et Atreus embarquent pour une épopée riche en action, mais pas que ! Avec une approche bien plus humanisée de Kratos, l’univers de God of War s’étend désormais aussi aux domaines psychologiques et spirituels. Le fait que le jeu ne s’intitule pas God of War 4 n’est pas anodin, cet épisode fait table rase du passé pour entraîner le joueur dans de nouvelles perspectives de jeu sans oublier ses racines. Ce thème est omniprésent dans le jeu, entre le deuil de la femme de Kratos et le fait qu’il est temps de devenir un homme pour Atreus, en quittant son nid pour découvrir le monde, ses dangers et merveilles. Dans leur épopée, Kratos et Atreus rencontreront des personnages, vivants ou non, et qui marqueront leur destin à jamais. Le jeu est aussi teinté d’humour, de mythologie nordique et arrive avec brio à tenir en haleine le joueur. Il faut avouer que ce God of War est d’emblée le plus abouti en matière de scénario.
God of War s’écarte de ces prédécesseurs sur bien d’autres aspects, notamment le gameplay. Il faut avouer que le gameplay des précédents épisodes proposait la recette suivante : simplicité efficacité, fun. Le reboot propose une expérience plus profonde, sans pour autant sacrifier sa prise en main intuitive. God of War s’avère plutôt facile d’accès, mais plus délicat en ce qui concerne sa maîtrise surtout dans des niveaux de difficultés plus élevés où les erreurs peuvent très vite coûter cher. Concrètement, Kratos dispose d’attaques faibles, puissantes, de lancers, d’une garde et d’une parade. À ces contrôles de base viennent se greffer des coups que l’on peut acheter dans le menu des compétences en échange de points d’expérience. Ces coups exigent du joueur des combinaisons de touches ou un timing à respecter afin d’exécuter d’impressionnants combos. Il faut avouer que c’est simplement jouissif, d’autant plus que les ennemis lâchent du loot plutôt intéressant, rendant les combats encore plus satisfaisant. Autres n’est pas pour autant oublié, celui-ci viendra en aide en étranglant vos ennemis ou en lui commandant de tirer des flèches pour affaiblir l’ennemi, mais aussi remplir la jauge qui vous permet d’enclencher une lutte au corps à corps aussi brutale que graphique, un vrai régal.
La variété des ennemis est plutôt impressionnante et chaque classe exige une certaine façon de procéder pour en venir à bout de manière efficace. Que ça soit en termes de coups spéciaux ou de puissance élémentaire à utiliser via les armes de Kratos et Atreus, les combats deviennent assez vite technique, le jeu est loin d’être une promenade de santé vu l’IA plutôt bien foutue des ennemis. Pour vous aider dans votre quête, vos amis les nains sont là pour forger des pièces d’armures puissantes, des ornements qui permettent d’acquérir des bonus en termes de statistiques ou des chances d’obtenir des effets de grâce qui boostent durant quelques secondes certaines de vos capacités. Bien sûr, tout à un coût et il faudra fouiller les coffres du royaume pour réussir à trouver des matériaux en suffisance pour forger ce qui vous fait envie. Ces coffres sont souvent liés à des petites énigmes ou puzzle afin de les atteindre. Bien sûr, certains coffres resteront inaccessibles le temps que vous obteniez les pouvoirs adéquats pour les atteindrez mais on vous laisse la surprise de découvrir de quoi il s’agit. Globalement en termes de gameplay, God of War est ultra varié aussi bien en ce qui concerne l’exploration (escalades, traversées en bateau, tyrolienne…) que les combats, dont les QTE sont très discrets. Le jeu ne lasse pas durant la vingtaine d’heures de jeu, voir bien plus si vous souhaitez obtenir tous les trophées. Petit bémol en ce qui concerne les trophées, aucun n’est lié à la difficulté du jeu, contrairement aux opus précédents.
Graphiquement, God of War exploité au maximum les capacité de la Playstation 4 pour offrir une expérience visuelle comparable à de très grosses pointures comme Uncharted 4. God of War propose un niveau de détail ultra poussé et une variété de décors assez important que pour donner au joueur l’impression d’un énorme voyage. De plus, ce sentiment est renforcé par le fait que le jeu se déroule sous la forme d’un seul plans-séquence, c’est à dire que la caméra ne se coupe jamais, comme dans certains films ! Au niveau du design, God of War emprunte avec brillot l’univers de la mythologie scandinave. Les statues colossales sont époustouflantes, au même titre que les fresques que le joueur rencontrera durant son long voyage. Cette ambiance graphique nordique colle parfaitement à l’univers du jeu. Personnellement, je trouve que l’univers nordique est bien plus prenant que la mythologie grecque qu’on a pu voir dans les précédents épisodes. Pour ce qui est du character design et des animations, le travail apporté au »nouveau’’ Kratos ne dénature pas du tout son personnage. Ici aussi, le travail apporté aux détails des personnages est assez impressionnant, notamment au travers des différents armures à obtenir et qui change énormément la donne visuellement. Sans pour autant être ultra impressionnantes, les animations faciales font le travail et arrive à insuffler bien plus d’émotions qu’auparavant (un challenge vu l’air naturellement constipé de Kratos).En ce qui concerne les possesseurs de PlayStation 4 Pro, ceux-ci pourront choisir dans les menus du jeu la possibilité d’opter pour de meilleurs visuels ou une meilleure fluidité, à la manière de Nioh (entre autres).Petits bémols pour finir, certaines textures sont bien moins alléchantes que d’autres. Aussi, la console passe en mode Boeing 747 quand on joue, mais il suffira d’attendre un patch, on l’espère en tout cas !
Niveau bande son, God of War propose avant tout des compositions orchestrales qui se marient bien en fonction de la situation, même si on aurait aimé moins de discrétion de la part de celle-ci. Clairement orienté mythologie nordique, l’équilibre est malgré tout assuré et ne force pas les joueurs à avaler en tout circonstances des compositions martiales et épiques. Non, God of War arrive ici aussi à jouer sur les émotions en proposant aussi des musiques plus joyeuses ou ambiantes, toujours en gardant ce côté scandinave païen. Côté doublage anglais rien à redire en termes de qualité avec notamment l’acteur qui joue le Go’Auld Tilk dans Stargate. Du côté français, il faut avouer que le doublage ne dénature en rien l’expérience de jeu, au contraire, la version francophone offre tout autant de qualité avec de grands noms du métier !
Divinement épique, God of War propose une expérience mémorable et qui arrivera à satisfaire autant les nouveaux joueurs que les vétérans (d’ailleurs le fameux mode de difficulté God of War sera disponible dès la première partie pour satisfaire ces derniers). Sans conteste, God of War s’inscrit dans le panthéon des productions vidéo-ludique dès à présent mythique (oui c’est assez ironique pour une saga qui de base sur ce sujet).