Avec ses 18 ans, la licence Ghost Recon n’est plus à présenter aux amateurs de combats militaires plus ou moins tactiques selon le cru. Le dernier jeu en date était plutôt intéressant, mais assez loufoque, notamment dans ses dlc et l’aspect plutôt bourrin et arcade avait dissuadé certaines joueurs. Découvrons ensemble ce que les développeurs de chez Ubisoft ont concocté pour ce tout nouveau volet baptisé Breakpoint !
Après une création de personnage plutôt fournie, le jeu vous plonge dans la peau d’un soldat d’unité spéciale dont la mission est d’enquêter sur l’île d’Auroa. De mystérieux événement s’y déroulent, impliquant une faction armée dotée de bijoux technologiques comme des drones et robots super sophistiqués. En route vers l’île avec votre unité, à bord d’un hélicoptère, les choses ne se passent pas comme prévu à l’approche de l’île et résulte en un crash. Vous perdez contact avec vos hommes et caché, vous épiez l’ennemi. Surprise de taille, un visage très familier fait surface parmi les ennemis… Et vous l’aurez deviné, c’est bel et bien l’acteur qui joue The Punisher, Jon Bernthal, qui sera votre ennemi principal du jeu !
Ghost Recon Breakpoint signe un scénario plus mature et cinématographique que son précédent opus. Ici, on a plus un retour aux sources avec un scénario qui colle bien plus à ce que le défunt Tom Clancy avait l’habitude d’écrire en termes de contenu orienté opérations militaires. Ce retour aux sources est plutôt intéressant si, comme moi, vous aviez vu le scénario de Wildlands comme trop léger, frivole et peu sérieux.
Ghost Recon Breakpoint propose une campagne divisée en plusieurs arcs parallèles que vous suivez comme bon vous semble et un système d’enquêtes avec des indices, les intels, qui suivent le concept de Assassin’s Creed Odyssey. Quand vous recoupez assez d’indices, vous comprendrez par exemple qui est votre cible, mais aussi la zone dans laquelle votre cible se situe. Une approche plus réaliste et qui devra mobiliser toute votre intuition de militaire en herbe. Bien sûr, vous pourrez toujours passer à un mode plus facile où les objectifs sont directement sur la carte, sous forme de points d’intérêts.
Durant votre aventure, le joueur rencontre une flopée de personnages atypiques, notamment des locaux, un groupe de rebelles et autres personnages qui vous seront utiles dans vos diverses missions principales et secondaires. Un hub inspiré de The Division est mis à disposition pour rencontrer des joueurs et former des escouades, des PNJ qui vous donneront des missions ou modes de jeu comme les Raids ou missions du scénario en coop, et finalement des PNJ qui seront à votre disposition pour toutes vos petites emplettes. Et côté armes et armures, c’est une différence drastique avec les épisodes précédents, ici aussi c’est calqué sur The Division. Les différents éléments à récolter sont plus ou moins rares et symbolisés par des couleurs et des niveaux. D’office vous looterez des éléments moins intéressants, mais que vous pourrez recycler afin d’améliorer vos armes préférées, ajoutant un aspect loot prenant au jeu.
Un aspect, qu’on peut clairement ignorer, c’est la survie dans le jeu. Vous devrez vous reposez au différents bivouacs que vous découvrez sur la carte, observables à distance grâce à la haute volute de fumée qui s’en échappe. Oui, l’observation est essentielle dans ce jeu, et vital lors des missions car il est indispensable de repérer vos ennemis au drone avant d’attaquer l’objectif. Ne croyez pas être à l’abri pour pouvoir lancer votre drone, l’île est infestée de drones, avions et hélicoptères ennemis et il faudra ainsi s’allonger et maintenir le bouton appuyé pour obtenir un camouflage plutôt stylé et en fonction de ce qui vous entoure ! Une fois vos ennemis repérés, il est indispensable de procéder en toute discrétion en faisant le ménage au sniper puis d’éliminer ce qu’il reste en lançant l’assaut. Les ennemis sont violents et parfois coriaces en fonction de leur niveau, mais aussi de leur rôle (sniper, lanceur d’alerte, tank…), par contre niveau intelligence artificielle c’est le néant, malheureusement.
Les missions sont plutôt variées et vous demanderont outre l’attaque d’objectifs et la récolte d’informations, de délivrer une personne et l’escorter ou des missions de sabotages. L’expérience en multijoueur est indispensable, comme dans The Division, pour pouvoir profiter au maximum du concept du jeu. Certes, il est possible de faire le jeu en solo, mais c’est quand même nettement moins fun. On peut ainsi facilement coordonner ses tirs avec nos camarades en ligne pour rester au maximum le plus discret possible et ainsi éviter de faire sonner l’alarme. En ce qui concerne le PvP, le jeu propose des parties en 4vs4 en match à mort en équipe ainsi qu’un mode où il faut planter une bombe ou défendre les points d’intérêts en fonction de la manche. Un PvP qui ne laisse pas de cadeau et où un tir en pleine tête est fatal. Il faudra donc avancer avec prudence sur la carte et vraiment avoir un œil partout tout en utilisant les compétences disponibles.
Ces compétences sont débloquées en remportant des points d’expériences quand on élimine les ennemis, en terminant des missions et en remportant des manches en PvP ! L’arbre de compétences est fourni et couvre beaucoup d’aspects, que ça soit par rapport à votre drone, l’utilisation de parachute, et nombreux autres atouts passifs ou actifs, à la manière d’un vrai RPG. On peut activer jusqu’à trois compétences actives en fonction de son niveau.
En termes d’expérience de gameplay, l’énorme monde ouvert est un vrai terrain de jeu et s’y mouvoir, que ça soit en véhicule ou à pieds est une expérience plutôt plaisante quand vous ne vous prenez pas un arbre. La conduite à clairement été améliorée comparée à Wildlands, un point que de nombreux joueurs attendaient. Les affrontements sont intéressants, mais y aller de manière frontale est à vos risques rappelons-le ! La maniabilité est bonne, et la visée est précise et on éprouve une satisfaction certaine quand notre balle éclaté la tête de l’ennemi. Et c’est là qu’on se rend compte que le niveau des armes est au final futile, car peu importe ce dernier, une balle dans la tête reste une balle dans la tête ! Que vous preniez une arme de base ou une légendaire, si vous êtes précis, vous ferez mouche de la même manière.
Graphiquement, le jeu en met plein la vue avec sa distance d’affichage énorme et une carte très vaste qui incite à l’exploration. Les textures sont propres, mais on aurait peut être aimé une amélioration des effets de lumières, d’eau et d’explosions qui ne diffèrent au final pas énormément de Wildlands et éviter de se dire que c’est la même chose, mais dans un endroit différent. Les décors sont moins colorés que Wildlands, plus gris globalement, peut être pour appuyer l’aspect plus sérieux de cet épisode. La modélisation générale est plutôt réussie et fidèle au standard de qualité Ubisoft. Il faut aussi signaler quelques petits bugs techniques et soucis de serveur qui ont été corrigés depuis la sortie du jeu.
Au niveau de l’audio, on retient surtout les bruitages très réussis, surtout les armes et explosions ! Pour ce qui est du doublage, on a vraiment l’embarras du choix, mais sachez qu’il faudra télécharger les packs audio français si vous souhaitez opter pour la langue de Molière. Les doublages sont convaincants et soutiennent le scénario et la mise en scène qui a parfois tendance à privilégier de longs monologues et pas sûr que ça aurait tenu le joueur en haleine si le doublage était médiocre. On a trouvé les musiques plutôt discrètes, mais dans un open world en coopération comme Ghost Recon, c’est surtout la playlist Spotify du joueur et ses discussions d’escouade qui passent en fond durant les longues heures de contenu sur le jeu propose.
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- Une approche plus mature
- Un casting intéressant
- Une excellente durée de vie
- L’ajout de fonctionnalité intéressantes, mais mal exploitées
- Une bonne expérience en coop
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- L’aspect RPG mal exploité
- Un solo pas très intéressant
- Une bande son pas très folichonne
- Une difficulté en dent de scie
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