Les papas de Sonic et Nights Into Dreams, Yuki Naka et Naoto Onshima, reviennent sur le devant de la scène avec Balan Wonderworld, leur premier collaboration avec Square Enix ! Disponible sur la plupart des plateformes, voyons de quoi il en retourne dans notre test basé sur la version PlayStation 5 !
Balan Wonderworld est un jeu de plate-forme 3D solo ou en coopération local. Le jeu nous plonge dans la peau de Emma ou Léo, au choix. Deux adolescents de 15 ans dont la vie est plutôt terne sont attirés dans un théâtre un peu spécial. Balan, le maître de cérémonie, les entraîne dans le monde de Wonderworld ! Un monde enchanteur à première vue, mais corrompu par des forces maléfiques.
Le but du jeu est de sauver le cœur corrompu de 12 personnes afin de revenir dans le monde réel et trouver à leur tour la joie de vivre qu’ils avaient perdu il y a longtemps ! Ces forces du mal ont piégé ces 12 personnes en se servant de leurs émotions négatives. Clairement orienté pour les enfants, le scénario n’est pas très poussé, voire incompréhensif. On a du mal à vraiment s’immerger dans le contenu scénaristique en tant que tel par manque de développement, tout simplement. C’est dommageable, car un enfant peut vite oublier le but du jeu et un adulte cherche perd vite le file par désintérêt.
Niveau gameplay, outre l’aspect plate-formes, le jeu est gorgé de »puzzles » et mini-jeux très enfantins et simples. À tout moment, le joueur peut changer de costume et en enfiler jusqu’à trois en les faisant défiler avec L1/R1. Même si on ne peut qu’en choisir trois dans les niveaux, il est possible de faire sa sélection sur un total de 80 costumes ! C’est très difficile de se rappeler quel costume fait quoi, un aspect aussi compliqué pour un enfant qu’un adulte. Au final, on se retrouve souvent à utiliser les costumes les plus utiles, c’est à dire ceux qui permettent de sauter plus haut ou avec un aspect offensif efficace, d’autres le sont beaucoup moins ou simplement utiles dans des situations très spécifiques. Malheureusement, les costumes ne sont pas infinis une fois qu’on les a obtenus, dans le sens où si on se fait toucher par des ennemis ou que l’on meurt en tombant dans le vide, on le perd. Il faudra donc récupérer les costumes dans les niveaux. Un aspect qui implique de faire des allers-retours dans cet unique objectif de récupérer des costumes, ce qui est plutôt rébarbatif.
Le level design est à priori intéressant et invite à l’exploration pour récupérer toutes les statues dorées de Balan dont certaines peuvent être obtenues via des QTE avec Balan. Ces phases de QTE avec Baland sont ultra répétitives et n’impliquent qu’un seul bouton à actionner au bon moment. Bon, oui c’est destiné aux enfants, mais c’est un peu abusé de simplicité. Même si le level design est sympa, on pestera sur les éléments du décors qui sont très mal positionnés et qui gâchent un peu l’exploration, au même titre que la caméra. En effet, cette dernière est mal fichue et diminue la visibilité dans des instants critiques comme des combats ou certains passages qui exigent d’être adroit ! Et on ne parle pas des Boss qui sont ultra enfantins à battre et pas très originaux, malgré quelques petites idées sympathiques et le character design vraiment sympa.
Vous aurez aussi remarqué les petites créatures colorées dans nos captures d’écran, ce sont des Tims. Le nombre de Tims augmente au fur et à mesure de l’aventure. On peut les nourrir dans le Hub de sélection de mission et les faire ainsi grandir. Pour ça, il faudra récupérer les différents cristaux disséminés dans les niveaux. Mais l’utilité des Tims, me direz-vous ? Aucun. Les Tims n’ajoutent rien du tout au gameplay, c’est juste mignon.
Et ce côté mignon est omniprésent dans Balan Wonderworld. La direction artistique est vraiment géniale et rappelle clairement Nights into Dreams, notamment dans le character design. Les douze environnements sont charmants et inspirés. Les cutscenes sont peaufinés comme constaté très vite lors de la vidéo d’introduction. Malheureusement, les graphismes dans le jeu sont décevants que ça soit sur PS4 ou PS5, on a l’impression de revenir des années en arrière. Niveau bande-son, les chansons sont variées et entraînantes, mais elles rappellent parfois des mélodies connues comme en atteste le dernier petit scandale par rapport au fait que Baland Wonderworld propose une chansons qui ressemble un peu trop à une des chansons de SOS Fantômes. Globalement, ça reste vraiment solide en termes de BO, rappelant un peu le thème du théâtre aux accents jazzy.