Milestone ne chôme pas ces derniers mois, après MotoGP 20, MXGP 2020 et Ride 4, c’est désormais à Monster Energy Supercross 4 de pointer le bout du nez ! Ce quatrième opus arrive-t-il à tirer sa carte du jeu ? Verdict dans notre test, les amis !
Monster Energy Supercross 4 est un jeu de motocross, si vous ne l’aviez pas deviné, et plutôt destiné aux fans du genre vue l’orientation plutôt simulation de la prise en main, mais pas que. La campagne solo du jeu propose son lot de courses, mais il faut avouer que la répétitivité débarque très vite. C’est assez faiblard en termes de punch, pas assez pour vraiment accrocher un nouvel arrivant dans la série, ou un joueur qui n’est pas forcément féru de cette discipline à deux roues.
D’autant plus que les tutoriels sont basiques, et il n’y a pas d’indication précise concernant la façon de prendre les sauts en mains en orientant le joystick droit, par example ! Ça ne donne pas trop envie de continuer pour quelqu’un qui découvre Monster Energy Supercross. Bien sûr, vous pourrez malgré tout vous entraîner sur les circuits, mais aussi en mode libre dans une map en plein air un peu plus vaste où l’on peut faire ce qu’on veut !
A part le mode carrière, le mode multijoueur propose des joutes avec des joueurs réels si vous êtes assez confiant en votre skill, ce qui est loin d’être aisé ! Ce jeu n’est clairement pas fait pour tout le monde comme la plupart des jeux Milestone ! Bien sûr, si on est arrivé au quatrième épisode c’est que le public est là, et il se reflète très bien dans ce mode multijoueur où l’on retrouvera des adversaires très tenaces, soyez prévenus !
Ce Supercross 4 propose toujours autant de licences officielles. Les équipes Monster Kamasaki, Yamaha, KTM, Suzuki, Honda et encore bien d’autres ! Il est possible de les obtenir dans le mode carrière, ou en les achetant avec la monnaie du jeu. La customisation est ultra poussée, que ce soit les motos ou le pilote. L‘aspect customisation est semblable au troisième opus, et c’est une bonne chose vu l’aspect poussé et fun des changements proposés. Que ce soit les pièces ou la possibilité de changer les couleurs, les possibilités sont intéressantes même si les nouveautés sont au final assez maigres. Ils ont surtout ajouté un paquet de nouveaux nombres et de polices de caractères.
Ce Supercross 4 propose une expérience mélangée en termes de gameplay. C’est à dire que si globalement les sensations sont dans la continuité de Supercross 3, il y a quelques éléments qui rappellent la physique de Supercross 2. En effet, comme dans Supercross 2, les motos sont plus lourdes que le précédent opus. Ce se ressent beaucoup au moment des sauts, des atterrissages et dans les virages. Dans Supercross 3 ces virages se prennent plus rapidement grâce à ma légèreté des motos, c’est moins le cas dans ce quatrième épisode. Attention, ce n’est pas un défaut, la sensation paraît justement plus réaliste, légèrement moins arcade.
Pour le pilote en lui-même, ça ressemble fort aux sensations de Supercross 3 lorsqu’on fait un Whip, aussi, c’est quand même beaucoup moins sévère lorsqu’on rate l’atterrissage. Quoi qu’il en soit, ça ne veut pas dire que vous ne vous vautrez pas, juste que la fenêtre de précision a été revue un peu à la baisse lors des under et over jumping. Le jeu se place donc dans une catégorie à mi-chemin entre la simulation et l’arcade.
Grosse nouveauté : l’arbre de compétences. À la manière d’un RPG, on pourra persévérer dans l’amélioration d’attributs comme le contrôle de sa bécane, les virages, la résistance physique parmi d’autres caractéristiques. Ça donne un mode carrière qui donne un peu plus envie de s’investir, malgré la répétitivité.
Fidèle aux jeux Milestone, l’intelligence Artificielle est plutôt ardue à première vue, mais sans pour autant être insurmontable. Le fait est, qu’une fois qu’on commence à bien maîtriser les circuits, l’IA s’avère moins hardcore que ça en mode réaliste. Mais oui, si vous ne connaissez pas du tout le circuit vous risquez bien de perdre, ne vous reposez pas pour autant sur vos lauriers ! Et si vous êtes habitué aux jeux Milestone, l’IA réaliste ne devrait pas vous poser de problèmes. Bien sûr, il est possible de revenir en arrière avec la fonction rewind que l’on peut activer trois fois et qui devra être rechargée en attendant un laps de temps.
Pour les plus créatifs, l’éditeur de piste est de retour et ne passons pas par quatre chemins : c’est exactement le même que le précédent opus. Même s’il affiche un petit rafraîchissement au niveau du design, le reste est strictement pareil ! Niveau ajouts : une pièce droite et un jump, c’est tout ! D’ailleurs, on ne peut toujours pas faire de rotations avec les pièces, comme dans le premier Supercross et qui a été abandonné dans les épisodes d’après. C’est clairement décevant si vous avez joué aux précédents opus, et notamment le premier. Mais si vous découvrez la série Supercross avec ce quatrième épisode, vous trouverez sûrement cet éditeur de circuit assez fun et complet.
Graphiquement, cette version PS5 n’est clairement pas incroyable. Visuellement c’est assez vieillot, notamment au niveau des animations. Quelques gouttes par-ci par-là sur l’écran lors des événements pluvieux, mais pas de particules de boues ou d’autres effets à s’en décrocher la mâchoire. Les textures sont assez fades et ne flattent clairement pas la rétine. De plus, on fait assez vite le tour niveau pistes, on ne peut clairement pas envisager de dépaysement d’un endroit à l’autre malheureusement.
Le jeu se rattrape un peu sur la partie sonore avec une bande-son orienté metal qui colle bien plus au moto-cross que l’électro »pouet-pouet » qu’on retrouvait auparavant dans la série ! Les bruitages et doublages anglais sont corrects, mais on aura sans doute tendance à diminuer un chouilla le vrombissement des moteurs qui m’a semblé un peu exagéré au niveau du mixage sonore !