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[AVIS] Assassin’s Creed Mirage – Le Test

Ubisoft est dans la tumulte depuis quelques années, ce n’est plus un secret, l’obligeant à annuler des titres en préparation comme la suite de Fenyx Immortals par exemple et même la suppression de certains bureaux comme Ubisoft Benelux ! Ubisoft a voulu se concentrer sur des franchises phares comme The Crew dont le dernier opus, Motorfest test sorti il y a quelques mois et qui est clairement un opus de qualité, mais qui ne semble pas avoir rencontré énormément de succès auprès des joueurs ! Cette fois c’est au tour d’Assassin’s Creed de revenir sur le devant de la scène avec un épisode aux airs de reboot intitulé Mirage ! Mais après les excellents épisodes Origins et Odyssey, la licence avait vraiment besoin d’un retour aux sources alors que la formule fonctionnait très bien ? Verdict dans notre test exclusif, les amis !

Assassin’s Creed Mirage nous plonge dans la peau de Basim, un voleur qui se retrouve à enquêter sur une mystérieuse confrérie intitulée l’Ordre des Anciens. Le jeu propose des enquêtes et son lot d’assassinats. D’ailleurs, ces assassinats s’enchaînent, on tue sans trop savoir pourquoi parfois, on sait jusque nous sommes les “ gentils “, c’est assez discutable dans son ensemble. Le scénario n’est pas exceptionnel, pas très original et on roule dessus assez vite, sans être trop court ni trop long, on peut le platiner en une trentaine d’heure, contrairement à la centaine d’heures pour Origins et Odyssey. Les personnages que l’on rencontre sont parfois hauts en couleurs, mais la plupart restent fade et inintéressant, il faut aussi avouer que Basim est loin d’être très attachant et charismatique. Si vous souhaitez corser l’expérience, il est possible de désactiver la totalité des éléments affichés à l’écran, mais aussi les éléments mis en évidence dans la classique vue de l’aigle !

Le gameplay s’écarte volontairement des affrontements orienté action RPG qui se sont vraiment affinés avec l’épisode Origins. Certes, il y a quelques détracteurs qui avaient critiqué que la franchise n’était plus ce qu’elle était avec ce gameplay plus nerveux qui privilégie les combats, mais il faut avouer que c’était maîtrisé et le fun y était. Conscient de ceci, les développeurs ont plutôt misé sur la dissimulation et les assassinats discrets. Si par mégarde vous vous faites repérer, les phases de combats sont beaucoup plus molles que les précédents opus et on arrive à vite se faire submerger d’ennemis, c’est pas fun du tout et c’est clairement fait exprès pour que le joueur emprunte la voie des assassinats furtifs. Malheureusement, ce retour aux sources n’est pas exceptionnel et arrive même à faire moins bien que les premiers épisodes de la saga. C’est ultra basique, on se cache, on analyse la routine pas très complexe des gardes ou on détourne leur attention pour pouvoir les surprendre dans le dos. Répétez ceci sur l’entière de la zone de la mission et c’est dans la poche, surtout que l’IA est extrêmement mauvaise. C’est assez facile de trouver des hautes herbes ou d’autres éléments du décors qui servent à se cacher, ou alors tout simplement utiliser

Les récits de Baghdad, les missions annexes, font la part belle à Baghdad et ses personnages haut en couleurs. Des missions annexes qui ne sont pas très nombreuses, mais on le mérite de proposer des petits intéressants, privilégiant la qualité à la quantité. La montée de niveaux et les points d’expériences ont disparu pour mettre en avant des arbres de compétences qui ne se perdent pas à essayer de proposer des dizaines et des dizaines de choses, mais plutôt de se concentrer sur des compétences essentielles, à l’ancienne ! Le retour aux sources est omniprésent, et le jeu est même bourré de clins d’oeils à une franchise qui a précédé Assassin’s Creed, je veux évidemment parler de Prince of Persia ! Même si le jeu ne s’avère pas extrêmement étoffé en termes de contenu, on prend plus de plaisir à compléter le jeu à 100% que les précédents épisodes qui tiraient beaucoup trop en longueur. Le plaisir prend le pas sur la répétitivité qu’on voyait dans les derniers jeux. Un mode new game + est disponible pour prolonger la durée de vie en se relançant dans l’aventure avec toutes ses compétences et stuff !

Graphiquement, Baghdad est riche en détail et apparemment très fidèle à ce qu’elle devait être d’après des passionnés d’histoire. C’est très beau et rempli de vie, avec des panoramas qui font rêver et des couleurs chatoyantes qui se réveillent en fonction de la luminosité. Les effets visuels sont propres et l’alternance jour/nuit et changements météos dévoilent des ambiances visuelles assez charmantes. Les petits détails à tout niveau font mouche et on sent vraiment le travail de recherche pour proposer une univers visuel cohérent et réaliste. Toutefois on peut constater que les animations faciales sont intactes depuis quelques épisodes de la saga et commencent tout doucement à se faire ressentir. Le jeu est globalement fluide, mais on constatera très vite des bugs visuels dans les animations des PNJ par exemple, comme tout bon jeu Ubisoft qui se respecte au final, mais rien qui entache vraiment l’expérience de jeu ! On notera la possibilité de rajouter un filtre qui rend visuellement le jeu similaire au tout premier jeu et il faut dire que c’est plutôt réussi !

En termes de bande-son, le jeu propose un doublage en arabe aux PNJ qui ajoute beaucoup d’immersion quand on se balade dans les rues ! Le doublage des dialogues, en français, est correcte, dans les standards habituels d’Ubisoft c’est à dire ni mauvais ni excellent non plus ! Les musiques sont par contre magnifiques, fatalement très orientales et seules une ou l’autre musiques sont moins convaincantes, cela reste qualitatif de manière générale ! Les petits bruitages sont aussi mouche et ajoutent beaucoup à l’immersion générale du titre.

Pour résumer Mirage est un retour aux sources assez réussi, qui tient le joueur en haleine avec l’envie permanente d’explorer une Baghdad modélisée à merveille et qui se dote d’une réelle personnalisé. Une personnalité qu’on ne retrouve pas forcément dans tous les personnages rencontrés, ni même dans Bassim qui n’est pas très attachant ou charismatique dans un scénario assez fade, il faut l’avouer. Ce retour aux source reprend des mécaniques de vielles mécaniques de jeu qui auraient mérité un dépoussiérage, au même titre que l’IA et les expressions faciales qui ont pris un coup de vieux. Mirage est un retour aux sources sincère et plutôt réussi, sans pour autant être un chef d’oeuvre, mais dont la direction prise nous laisse penser que les prochains épisodes risquent bien de renouer beaucoup de monde avec cette saga mythique.

 

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