Il y a déjà plus de quatre ans, Bungie annonçait un FPS orienté MMO disponible à la fois sur Xbox et Playstation. Une annonce extraordinaire de la part des papas de Halo, une saga disponible seulement sur la console de Microsoft ! Après une phase béta qui avait su rameuter un monde record, la jeu avait été très critiqué à sa sortie. En effet, à sa sortie, le jeu n’était guère plus complet que sa béta en ne proposant que deux planètes supplémentaires et peu de modes de jeu. Après trois extensions proposées à des prix exorbitants, Destiny ressemblait enfin à ce que les développeurs avaient promis. Malheureusement, une partie des joueurs avait tourné le dos à Destiny à cause de son lancement raté. Bungie et Activision ont-ils écouté les critiques des joueurs et de la presse pour Destiny 2 ? Verdict dans notre test complet !
Destiny 2 plonge le joueur dans un nouveau conflit galactique mettant cette fois en scène la mystérieuse Légion Rouge, bien décidée à éradiquer toute forme de lumière dans l’univers et ainsi à s’assurer un contrôle total. Vous serez aidés dans votre quête par Caydee-6, Ikora, Hawthorne et son faucon Louis… Ces quelques personnages se voient dotés d’une personnalité bien plus présente que ce qu’on a pu voir dans Destiny premier du nom. Le scénario a aussi été remanié pour s’avérer plus prenant et les missions ont enfin un sens grâce à ce travail scénaristique. On ne vous le cache pas, le mode histoire est assez court. Il est bien sûr possible de recommencer les missions dans des difficultés différentes une fois le jeu fini.
Les assauts, nuits noires, patrouilles, événements publics et consorts sont de nouveau de la partie. Ces différentes activités sont désormais un poil plus variées et intenses, surtout en ce qui concerne les assauts ou les nuits noires qui sont beaucoup moins rentre-dedans qu’avant. Il faudra donc se préparer, avoir le bon niveau et surtout choisir ses armes en fonction de la menace. Les dégâts élémentaux sont encore de la partie, mais le classement des armes a légèrement changé. L’arme principale inflige des dégâts cinétiques et l’arme secondaire des dégâts énergétiques, très utiles pour réduire en pièce le bouclier énergétique de vos ennemis ! Malgré l’éventail d’activités en PvE, on commence à tourner en rond après une trentaine d’heures. Comme le premier opus, il est fortement conseillé de jouer avec ses amis en escouade ou avec son clan. Les clans sont mis à l’honneur dans ce deuxième opus, notamment avec un système de levelling du clan en fonction de l’activité de ses membres et qui octroie des bonus non négligeables afin de vous préparer au seul et unique raid du jeu. On aurait espéré un peu plus qu’un raid, mais il semble que Bungie veuille réitérer son système d’extensions, qui ajoutera sans doute un raid à chaque fois.
En PvP, le jugement d’Osiris fait son retour, au même titre que certaines activités classiques comme le mode Choc ou des captures de positions. Un mode de jeu met en scène deux équipes dont une pose une bombe et l’autre est sensée désamorcer celles-ci à la manière d’un counter strike. L’enjeu de ces modes est bien sûr le looting. Les engrammes sont à nouveau de la partie avec une fréquence plus élevée et plus de variété dans l’équipement ! Malgré tout, il faudra encore farmer des heures pour améliorer son niveau de lumière et aborder dans les meilleurs conditions raids et nuits noires qui sont particulièrement ardues sans préparation. À vrai dire, seuls les les raids et nuits noires mettront vos nerfs à rude épreuve, le jeu est globalement facile et n’offre que peu de challenge. Malgré la variété relative des missions, on fait vite le tour, la répétitivité s’installe peu à peu, et ce ne sont pas les trois factions ajoutées récemment qui changent la donne.
Graphiquement, Destiny 2 offre une expérience très réussie dans le même ton que son prédécesseur. Les environnements sont plus variés et inspirés, que ça soit sur Terre et son environnement post-apocalyptique ou sur les nouvelles planètes qui arborent des paysages et structures architecturales très intéressantes. Le level design est ainsi plus fouillé, on notera ainsi une flopée de grottes renfermant des trésors et son lot d’ennemis à affronter. Les effets de lumière viennent agréablement flatter l’oeil du joueur au même titre que le stuff des trois classes de personnages disponible (rien de neuf par rapport à Destiny premier du nom, on a toujours droit au Chasseur, à l’Arcaniste et au Titan, mais cette fois avec trois doctrines par personnage).
Les armes et armures sont modélisés avec détails et se forgent différents styles propre à l’univers Destiny. Bien sûr, les vaisseaux, passereaux et spectres s’offrent des designs plus peaufinés. Petit bémol, les revêtements qui permettent de changer la couleur d’une pièce d’équipement sont à usage unique ! Il faudra dont farmer ou acheter des revêtements afin de customiser comme bon vous semble votre Gardien. Le design des ennemis ressemble beaucoup à ce qu’on a vu dans le premier épisode, on notera toutes fois l’appareil des créatures à quatre pattes très féroces ou encore des mastodontes armés de haches qui ne feront qu’une bouchée de vous si vous les laissez s’approcher un peu trop. On aurait aimé un peu plus de différences dans les ennemis, ça ressemble un peu trop à Destiny.
L’énorme surprise du jeu provient de sa bande-son. C’est assez flagrant si vous avez beaucoup joué à Destiny ! D’abord par rapport aux compositions qui prennent aux tripes avec son style néoclassique / martial très épique et clairement prenant ! Certaines chansons tirent vers l’univers électronique avec des sonorités plus industrielles. L’autre excellent point concerne les bruitages du jeu, en particulier ceux des armes ainsi que les sons émis de vos ennemis ! L’effet sonore lorsque vous votre barre de vie est au plus bas est super réussi et stressant ! À vrai dire, la bande-son du jeu procure une immersion très réussie, il faut l’avouer. Les doublages sont corrects et donnent de la vue, notamment au Hub. Petit point négatif, le doublage de votre Spectre dont les vannes sensées être drôles plombent un peu l’ambiance.