Geralt De Riv est de retour pour une dernière aventure et pas des moindre ! Autant vous dire qu’après un jeu aussi complet et une première extension très réussie, on attend de la part de notre sorceleur préféré des adieux en grande pompe ! Cette dernière extension étant légèrement plus onéreuse que la précédente, certains se demandent sans doute si elle vaut vraiment la peine de mettre la main au portefeuille. Tentons de répondre à cette question ensemble.
Tout d’abord, pour ceux qui se poseraient encore la question, oui, vous pouvez faire cette extension sans avoir finir « The witcher 3 » ou sans avoir joué a « Hearts of stone« . En effet, le scénario, bien que bourré de références liées à l’univers et mettant en scène des protagonistes connus des joueurs ayant joué aux premiers opus ou des lecteurs de la saga, est complétement indépendant du reste de l’histoire de Geralt. Ce qui rend l’extension appréciable et compréhensible pour les néophytes également. Pour ce qui est de la durée de vie de cette extension, CD Projekt nous avait promis 30 heures de jeu et croyez moi, si comme moi, vous êtes du genre à tout visiter et voulez réaliser l’intégralité des quêtes annexes, contrats et chasses aux trésors du jeu, vous dépasserez allégrement les 30 heures tant la nouvelle région est complète !
Comme vous le savez surement, avec Geralt, quantité rime souvent avec qualité, et « Blood and wine » ne déroge pas à cette règle. Effectivement, les nombreuses quêtes annexes, toujours aussi variées et scénarisées, n’ont rien à envier à la trame principale, toujours aussi exaltante. Mais l’extension ne s’arrête pas là, elle ne se contente pas de resservir les bons points de « The witcher 3« , « Blood and wine » arrive avec son lot de nouveautés dont je vais brièvement vous parler.
Pour commencer, la nouveauté majeure de cet opus est l’ajout du comté de Toussaint qui vient agrandir la (déjà très grande) map. Ce comté, dont la taille équivaut à l’entièreté de Velen, est plutôt bien remplis d’ailleurs. Car, qui dit nouveau comté, dit nouvelles villes, nouveaux artisans, nouveaux lieux inconnus, nouvelles courses de chevaux, nouveaux tournois de combat à mains nues, nouveau tournoi de gwynt,… Le gwynt justement, parlons-en : vous avez un deck trop balèze et depuis le tournoi du passiflore vous tournez en rond ? Vous serez sans doute heureux d’apprendre qu’un nouveau deck fait son apparition. C’est l’archipel de Skellige qui fait son entrée dans le monde du gwynt, et vous devrez affronter de nombreux adversaires pour récupérer les cartes de Crach, Sac-à-souris, Cerys et les autres.
L’autre nouveauté majeure de « Blood and wine » est sans aucun doute l’apparition d’un domaine privé pour Geralt que vous pourrez, à la manière d’un Assassin’s Creed, améliorer en échange de quelques couronnes. « Corvo Bianco », c’est son nom, est un domaine viticole qui pourra vous faire gagner de l’argent ou vous octroyer quelques bonus si vous faites l’effort d’y investir un peu de temps et d’argent. Pour terminer avec les nouveautés, je dois vous parler de l’apparition de nouveaux emplacements mutagènes permettant à Geralt de manier plus de compétences simultanément. Ces nouveaux emplacements se débloqueront à l’achat des supers compétences, qui quant à elles, coutent assez cher en points de compétences. Vous l’aurez compris, ces dernières visent plutôt les parties en New game +. Ajoutez à cela de nouvelles finitions létales en combat, de nouveaux monstres pour le bestiaire et j’en passe.
Passons maintenant aux graphismes. Bien que « downgradé » avant la sortie du jeu, le rendu graphique de « The witcher 3 » à époustouflé beaucoup de monde. Il en sera de même pour « Blood and wine » qui vient réellement casser avec le style sombre des marais de Torséchine, le froid de Ard Skellig ou les cavernes glauques de « Hearts of stone« . Place à Toussaint et sa verdure luxuriante, Beaulieu et son château féerique, les villes mêlant le style de la renaissance italienne et l’architecture elfique, les couleurs vives et le ciel bleu azur. Dès les premières minutes, vous remarquerez les brillantes armures d’or des chevaliers vous escortant à Toussaint.
Si vous avez toujours le cœur de pierre de la première extension, et que ces décors ne suffisent pas à vous émerveiller, vous pourrez compter sur la bande-son, une fois de plus choisie à la perfection. Les musiques d’ambiance, toutes plus enivrantes les unes que les autres, s’accordent parfaitement avec les lieux. Le petit accent français des nobles est on ne peut plus dépaysant et le lip sync est toujours parfait peu importe la langue. Le Gameplay, quant à lui, ne voit pas de grands changements s’opérer, mais certaines options accompagnant la MAJ 1.20 permettent d’adapter le niveau des monstres au vôtre, ou encore de gérer la difficulté du gwynt, et un menu d’inventaire à la navigation plus intuitive a été implémenté. En bref, pas de grande nouveauté, mais ils ont malgré tout réussi à améliorer quelque peu un gameplay difficilement perfectible.
En conclusion, Cd Projekt Red réalise une seconde fois l’exploit d’améliorer un jeu qu’on pensait déjà au top niveau. Cette extension, accompagnée de la MAJ 1.20, est vraiment une « Enhanced Edition » de « The witcher 3« . Elle améliore l’expérience de jeu en plus de la rallonger. Pour 18€, c’est presque donné, car avouons-le, cette extension propose autant de contenu que certains jeux complets chez d’autres éditeurs.