EA a sorti le grand jeu en cette fin d’année, avec notamment Need for Speed Payback, les Sims 4 et bien sûr le très attendu Star Wars Battlefront II ! Le premier épisode n’avait reçu qu’un accueil mitigé à cause de son manque de contenu et sa répétitivité notable ! Cette nouvelle mouture introduit quelques changements, des DLCs gratuit et une campagne solo qu’il manquait cruellement sur Star Wars Battlefront ! Mais est-ce que la différence se fait ressentir par rapport au premier épisode ? Verdict dans notre test exclusif !
La sortie de Star Wars Battlefront II est clairement chaotique, avec une différence de 60 % de ventes en mois par rapport à l’épisode précédent. La raison de cette perte d’engouement catastrophique réside exclusivement dans le choix marketing en regard des micro-transactions du jeu. Certes, une flopée de jeux proposent des micro-transactions, notamment pour ce qui concerne l’aspect esthétique et en général n’influence pas directement la progression du jeu. Puis il y a certains jeux qui vous permettent de progresser plus vite via des crédits à acheter qui débloquent certaines compétences plus rapidement, mais qui ne creuse pas pour autant un fossé entre les joueurs qui paient et les autres. À sa sortie, Battlefront 2 s’est situé dans une catégorie qui n’a clairement pas plu aux joueurs, car ici les micro-transactions avantagent énormément la progression. Cette progression du multijoueur est assez chaotique, il faut l’avouer. On ne sait pas trop à quoi correspondent certains points et jetons récoltés en partie, il n’y a pas d’explications.
Battlefront 2 se base sur système de cartes qui améliore directement les statistiques des joueurs en termes de récupération, dégâts et d’autres améliorations qui tournent autour de l’attaque et la défense. Ces cartes sont obtenues dans des loot boxes, gratuites si vous remplissez certains défis, mais vous pouviez aussi et surtout acheter ces boîtes et obtenir des cartes qui changeaient la donne de manière drastique en cours de partie. À la manière d’un système pay to win, dans lequel même un joueur au skill impressionnant devra jouer énormément plus d’heures que celui qui a choisi la voie de la facilité. Le nombre d’heures pour obtenir les heroes était aussi très élevé à sa sortie, de quoi inciter les joueurs à dépenser de l’argent afin de les récupérer. C’est ça ou jouer xxxx heures afin de débloquer vos héros préférés. Certains diront »no pain, no gain », en mettant en avant que la satisfaction d’obtenir un héro après de longues heures de jeu. Je serai d’accord sur ce dernier avis si les joueurs étaient tous égaux par rapport à ce raisonnement, là ce n’est pas le cas. D’emblée, la colère des joueurs n’a pas tardé à se manifester, obligeant EA à retirer temporairement ce système de loot (qui a aussi attiré l’attention des autorités belges qui ont lancé une enquête pour établir si ces loot box peuvent être assimilée à des jeux de hasard). Le résultat : Battlefront 2 se vend beaucoup moins bien comparé à son prédécesseur. Le jeu est il pour autant à jeter ?
Premièrement voyons ensemble de quoi il en retourne dans la campagne solo du jeu, la grosse nouveauté que beaucoup de joueurs attendaient. L’histoire se situe entre le première et deuxième trilogie et vous met dans la peau d’Iden Versio, soldat de l’Empire. Dans l’aventure on retrouvera des personnages emblématiques de la saga, parfois jouables (en vue à la troisième personne pour ces personnages, il ne vous sera pas possible de basculer à la vue à la première personne comme dans les autres phases et modes de jeu, notamment le multijoueur). Le scénario est assez classique et peu convaincant, du coup très fidèle à ce que nous propose Disney depuis le rachat de la franchise Star Wars. La campagne solo est malgré tout variée et franchement prenante, notamment grâce à l’univers Star Wars qui ne se voit pas dénaturé dans le jeu. Bien sûr, le jeu propose des phases de shoot dans des décors variés, mais aussi certaines phases d’infiltration ou des séquences dans lesquelles vous prenez les commandes des unités de combat mobile au sol, mais aussi en l’air. Certes, la campagne ne dure qu’une petite dizaine d’heures, mais les sensations sont là, et c’est une vraie joie de retrouver l’univers de Lucas.
Évidemment, c’est le côté multijoueur qui est mis à l’honneur avec quelques suppressions et des ajouts plus ou moins intéressants. On découvre ainsi le mode arcade, dans lequel vous pourrez seul ou accompagné (il est possible de jouer en écran scindé dans ce mode), faire le ménage parmi les vagues d’ennemis répartis sur la poignée de cartes disponibles dans ce mode. Un autre mode est dédié aux batailles spatiales dont les sensations sont assez bonnes, mais dont le nombre restreint de cartes ne tient pas en haleine dans le long terme. La plupart des joueurs se retrouvent ainsi dans les modes multijoueurs classiques qui se voient un peu rabotés pour ne proposer que 5 modes dont l’escarmouche, mais aussi et surtout le mode assaut à 20 joueurs contre 20 joueurs. Ce mode reprend le succès du mode similaire de Battlefield, avec son lot d’objectifs dans différentes zones et agrémenté d’un petit scénario. C’est certainement le mode de jeu dans lequel on retrouve le plus de joueurs. Nous avons d’ailleurs au difficile à trouver des adversaires dans d’autres modes de jeu, moins attirants il faut l’avouer.
Comme dans Battlefield, le mode multijoueur propose 5 classes différentes et classiques, inspiré des jeux de guerre. Que vous soyez rentre dedans ou que vous vouliez plutôt garder vos distances et abuser du sniper, le choix est entre vos mains entre chaque respawn. Outre les caractéristiques en termes d’armement, ces différentes classes proposent aussi des armes secondaires aux particularités intéressantes et qui rappellent là aussi les différents gadgets que l’on retrouve d’une classe à l’autre dans Battlefield. Bien sûr, on peut aussi composer avec ses propres choix en termes de gadgets (grenades flash, mini-tourelle, jumelles améliorées…) et renforcer les caractéristiques de ces gadgets via les cartes à collecter (ou acheter si le système de micro transaction revient).
La force de Battlefront 2 réside sans conteste dans l’aspect graphique. Les textures sont travaillées avec finesse et une attention toute particulière à été mise dans les effets de lumière et les reflets. Autant EA nous avait déçu avec les animations faciales du dernier Massage Effect, autant ici les détails et les animations sont peaufinés pour offrir une expérience assez intéressante en ce qui concerne les visages des personnages. Star Wars oblige, l’univers visuel est recrée avec soin, sans dénaturer l’œuvre originale pour garder l’esprit de la franchise et c’est franchement très réussi. Certes, au final il n’y a pas beaucoup de maps, mais le jeu arrive tout à nous faire voyager dans des décors très différents et qui répondent aux demandes des fans notamment de pouvoir se plonger à nouveau dans cet univers mythique avec fluidité !
Niveau bande-son vous vous doutez que le studio a mis le paquet. D’abord avec les compositions et thèmes musicaux qui reprennent les classiques de la saga et de nouvelles compositions dans la même veine et tout aussi bonnes en termes de qualité. Les bruitages sont extrêmement réalistes, réalistes dans le sens fidèle à l’univers Star Wars, vous pourrez reconnaître la licence les yeux fermés entre le bruit des sabres laser, des mitrailleuses ou encore des différents cyborgs. L’immersion sonore est excellente. Concernant le doublage français, on retrouve des très grandes pointures du genre et vous reconnaîtrez d’office certaines voix que l’on rencontre souvent dans des films et séries. On notera aussi que l’interprétation est bonne et arrive à donner un peu d’entrain au scénario assez faiblard de la campagne solo.