Mesdames et Messieurs, soyez les bienvenus à ce show extraordinaire ! L’Agence à tout faire Wright vous présente… ses nouvelles volte-faces !
Qui l’eut cru ? Après le succès de sa légendaire trilogie, qui raconte les débuts de ce cher Phoenix Wright, et d’Apollo Justice, voici le début d’une nouvelle ère ! Phoenix Wright-Spirit of Justice sorti ce 8 septembre 2016 sur Nintendo 3DS est à ce jour le 6e opus de la saga Ace Attorney. Tout comme son prédécesseur, Ace Attorney-Dual Destinies (sorti en 2013), il est disponible en anglais sur le Nintendo e-shop.
Petit à petit, l’avocat fait son nid…
Pour les néophytes, un petit tour des procédures et du dossier s’impose. Pour les habitués, eh bien, une petite révision n’est jamais de trop.
Ace Attorney est une série de jeux axée sur les investigations et plaidoiries d’un avocat à la Cour suprême des États-Unis. La trilogie d’origine met en avant Phoenix Wright, jeune avocat chargé de défendre des clients quelque peu loufoques mais (forcément) innocents, notamment grâce au concours de son assistante Maya Fey, une jeune apprentie médium (oui, vous avez compris, on résout des meurtres avec des pouvoirs surnaturels). Dans le 4e Ace Attorney, le pauvre Phoenix ayant été radié du barreau pour une prétendue falsification de preuve, c’est aux côtés du jeune Apollo Justice que vous retournez au tribunal, accompagné cette fois de la spectaculaire Vérité Wright, magicienne et fille adoptive de Phoenix. Rassurez-vous, l’avocat au costume bleu reviendra vite, en tant que mentor d’Apollo, à l’Agence à tout faire Wright…
Plusieurs années plus tard, la série prend un nouveau tournant avec la sortie de Phoenix Wright — Dual Destinies, avec l’apparition d’Athéna Cykes et de son analyse psychologique, qui offre au joueur une nouvelle perspective intéressante sur les affaires criminelles, ainsi que de nouveaux procureurs au charisme et talent particuliers. Avec Spirit of Justice, Phoenix vous emmène dans un royaume unique en son genre : le Royaume de Khura’in. C’est au berceau de la technique de channeling de la famille Fey que vous irez rendre visite à cette chère Maya : le Royaume de Khura’in, qui voit ses tribunaux désertés par les avocats et dominés par les Séances de Divination…
Allez, ouvrez le dossier de l’affaire, mettez votre badge : c’est parti !
Chacune de vos affaires débute par une petite cinématique vous montrant le crime que vous serez amené à débattre au tribunal, et se poursuit avec une petite investigation des lieux du crime. Là encore, les petits nouveaux ne seront pas perdus : on y va mollo, aussi bien dans la difficulté des affaires que l’emploi des différents outils du jeu (analyse scientifique, bracelet d’Apollo, Magatama de Phoenix, analyse psychologique d’Athéna et la Séance de Divination). Bon après, une fois que vous avez le tour de main, plus question de vous dorloter, hein !
Le jeu est fidèle aux précédents jeux, plaisant, prenant et dynamique, aussi bien dans les menus, interactions diverses, que dans le déroulement même des procès. Chaque affaire, intitulée « Volte-face — quelque chose », vous fera alterner entre humour et retournements de situation rocambolesques. Quand le juge ne fait pas des siennes (le juge Girouette, vous vous souvenez), ce sont les témoins appelés à la barre qui s’y mettent ! Jeux de mots dans les identités des personnages, répliques cinglantes (et drôles) de part et d’autre du tribunal… Les personnages, tous attachants à leur façon, vous feront pleurer, rire et seront à coup sûr inoubliables.
De plus, chaque affaire que l’on plaide s’avère n’être en vérité qu’un élément de preuve supplémentaire à ajouter à votre dossier pour le bouquet final du jeu, la toute dernière volte-face ! Un fil rouge lie toutes les affaires entre elles, de sorte que, avec un peu de réflexion et d’astuce, vous ayez toutes les cartes en main pour dévoiler la vérité sur les évènements qui se sont déroulés il y a plus de 20 ans au Royaume de Khura’in. Et c’est vous, la petite voix au creux de l’oreille de Phoenix, qui allez réussir ce tour de force !
Un instant !
Une minute papillon les amis !
Oui, le jeu est sans nul doute une merveille graphique, avec un soin particulier porté au design des personnages, de l’univers et des cinématiques (que vous pourrez regarder à loisir plus tard dans les extras), qui propose des DLC plutôt sympas (costumes inédits, affaires supplémentaires). Oui, la bande-son est extraordinaire, entrainante, délicieuse à nos oreilles.
Mais, et l’objection n’est pas des moindres, il est entièrement en anglais, contrairement aux 4 premiers Ace Attorney, qui avaient été traduits. Pour ceux qui connaissent la langue de Shakespeare, cet aspect ne représentera pas une difficulté majeure dans le déroulement du jeu (et même, sonnera un peu plus authentique), mais pour les autres (ou simplement ceux qui préféraient une version traduite), Spirit of Justice risque d’être difficilement abordable. Le fait que le jeu ne soit pas particulièrement doté d’un marketing efficace et qu’il ne soit disponible qu’en version dématérialisée sur le Nintendo eShop ne rendent pas la licence particulièrement visible non plus.
