Ce petit jeu de rythme, sorti originellement sur PSP en 2008 et développé par SCE Japan Studio et Pyramid, vient d’avoir droit à une petite touche de HD pour sa sortie sur PS4, le 1er août 2017. Et il est disponible en français ! Découvrez ce qu’on en a pensé !
Je suis Pontapa Tout-Puissant !
Le 1er jour, le Tout-Puissant créa le monde ; au 2e jour, la faune et la flore ; au 3e jour, le Divin créa… les Patapons ! Mais le bout de paradis si convoité du peuple patapon, Earthend (« Bout du monde ») est pourtant bien loin, car monstres et Zigotons (tribu rivale) se dressent entre vos petits protégés et cette Terre Promise. Patapons et Zigotons s’affrontèrent dans une lutte féroce qui s’acheva avec la victoire de ces redoutables ennemis. Vaincus, les fiers Patapons n’eurent d’autre choix que de sombrer dans le désespoir… mais… qu’ouïs-je ? Un son de tambour ??? Mais oui, c’est bien un tambour qui résonne sur la plaine ! Vous, oui, vous, le Tout-Puissant avez entendu l’appel des Patapons, et les motivez à reprendre le combat !
Voilà… vous avez une bonne idée de la genèse de ce peuple patapon et de l’espoir que vous représentez, vous le joueur, pour ces petits bonshommes faits de brindilles et de Ka-ching. Votre meneur, qui manipule le tambour sacré (donc une extension de vous-même) est en charge de motiver les troupes et de les mener au combat au son de son tambour, par le biais de combinaisons de touches (à acquérir progressivement dans les chapitres du jeu). Le principe est certes sympathique et entêtant, parfois trop — enfin, entendez par-là que leurs chants guerriers vous resteront dans la tête pendant longtemps, pon pon pata pon (vous voyez !) —, plutôt répétitif (forcément) et linéaire (vos Patapons ne peuvent qu’avancer ou reculer, selon les rythmes que vous jouez).
Néanmoins Patapon est un jeu assez coloré, dont le design en ombres chinoises donne un petit « je ne sais quoi » aux graphismes du jeu, nous le rendant tout de suite plus agréable à jouer. Mais, comparé à d’autres jeux dont les graphismes nous donnent la larme à l’oeil (Stellar Fox, testé par Gameactu, ou Journey), tellement c’est beau (bien qu’épuré) ou nous scotchent de par leur réalisme (Uncharted, Tomb Raider, The Last of Us, et on en passe), Patapon reste très simple, avec des formes et des couleurs basiques (pas de recherche de texture ou de profondeur). La linéarité du jeu nous rend la procession banale, alors qu’une succession de tableaux-décors plus riches aurait pu rendre le tout beaucoup plus agréable visuellement et quelque peu moins « rébarbatif ».
De plus, s’il est jouable en français, il présente quelques petits soucis de constance dans la traduction… En effet, on remarque que plusieurs éléments ont été oubliés lors de la traduction, ce qui est tout de même dommage… (comme un « Now loading » ou « Push any button »).
Fais péter le tambour !
Le jeu n’en demeure pas moins stratégique, dans le sens où vous devrez alterner, au moment opportun, entre les différents jeux de tambour afin de pouvoir terminer le niveau ou éliminer un boss. Par exemple, la combinaison « Pata pata pata pon » (correspondant à 3x carré + rond) ordonne à vos Patapons d’avancer, « Pon pon pata pon » à attaquer, « Chaka chaka pata pon » à se défendre et « Don dondon dondon » à utiliser/faire un miracle, et bien d’autres.
Mis à part ces jeux, souvent accompagnés du chant des Patapons (similaire à ce que vous venez de jouer), il n’y a pas vraiment de fond musical à ce jeu, excepté dans certaines situations, où il demeure néanmoins en sourdine (bah oui, sinon comment voulez-vous entendre votre tambour et vos Patapons ?!). On regrette cependant un peu de ne pas l’entendre un petit peu plus, cette musique de fond, car avec vos « pon pon pata pon » en boucle, le risque de devenir un dieu tamb-ré augmente…
Bref, vous l’avez compris, il ne suffit pas d’avoir le rythme dans le sang pour l’emporter : il vous faudra user, à bon escient, des chants guerriers mis à votre disposition pour avancer dans les niveaux, qui sont nombreux (comptez-en 50, à refaire parfois plusieurs fois pour collecter les objets nécessaires à la survie de vos Patapons, soit assez moyen en termes de durée de vie). À noter qu’il n’y a pas de mode multi, donc pas de coopération/compétition possible avec des amis…
Je gère chef !
Qui dit porteur de drapeau et tambour, dit armée. Qui dit armée, dit soldats. Et il vous en faudra si vous voulez vaincre ces zigotos de Zigotons une bonne fois pour toutes ! Pour cela, il vous faudra aller recueillir ou ramasser brindilles, Ka-ching, viande et alliage afin de pouvoir les créer dans l’arbre de votre village, protégé par la prêtresse Meden, et de les réunir en unités prêtes au combat (avec un maximum d’unités variant selon le type de patapon). Vous pouvez en créer de toutes sortes : le Yaripon (6 unités max) ou Patapon de base, soit des lanciers (les moins couteux) ; le Tatepon (6 max) ou fantassin ; le Yumipon (6 max) ou archer ; le Kibapon (3 max) ou lancier sur son destrier ; le Dekapon (3 max), ou grands costaux (mais lents) ; et le Megapon (3 max), le troubadour qui balance des notes sur les ennemis.
À vous de former vos unités combattantes en fonction du niveau (et de les équiper en conséquence) : ne venez pas mettre uniquement des Dekapons et des Yaripons, variez un peu les plaisirs ! (sinon, vous ne resterez pas le Tout-Puissant très longtemps) Et n’oubliez pas d’améliorer leurs compétences, afin de les rendre plus redoutables encore.
D’autres Patapons, non jouables, viendront de temps à autre vous prêter main-forte, alors ne laissez pas passer l’occasion lorsqu’elle se présente surtout…
