Après avoir publié l’excellent Layers Of Fear : Legacy sur Nintendo Switch il y a un an. La Bloober team remet le couvert en 2019. En effet, Observer arrive dix-huit mois après la version PC et consoles. Qu’en est il de cette version hybride ? Le délire cyberpunk sauce thriller psychologique a t’il sa place sur la passe-partout de Nintendo ? Réponse dans notre test d’Oberver disponible depuis le 7 février.
Observateur dans l’âme ?
Pour replacer le titre dans son contexte, en 2084 à Cracovie, la puissante corporation nommée Chiron instaure la Cinquième République de Pologne. Cette instauration fait suite au nanophage, sorte de peste digitale infectant et décimant les augmentés. Elle finance une unité de police composé de neuro-enquêteur appelé les observateurs pour se connecter à l’esprit d’individus suspectés de transgresser les règles de la corporation.
Vous êtes justement un de ces observateurs, Daniel Lazarski ( interprété sobrement par Rutger Hauer ) qui n’est autre que le répliquant Roy Batty dans Blade Runner. Une fois les influences passées, le joueur reçoit un étrange appel de son fils qu’il à perdu de vue depuis longtemps. Localisant l’appel, vous allez cous retrouvez dans une cour d’immeuble ou l’intrigue entière va se dérouler ( pas seulement dans la cour hein ) mais surtout dans les immeubles adjacents. Vous remarquerez vite l’environnement futuriste, les écrans un peu partout, les hologrammes, et pourtant vous êtes dans un secteur de catégorie C, c’est-à-dire le coin des immeubles insalubres. Bref, vous pensiez retrouver votre fiston et vous la coulez douce sur un transat ? Niet ! Ce sera plutôt meurtre en série plus violent les uns des autres pour vous. Dans observer, vous n’avez pas d’arme pour vous défendre, mais vos augmentations.
Ces augmentations, parlons en ! Lorsque vous enquêterez sur une scène de crime, vous aurez la possibilité d’utiliser deux outils essentiels a la compréhension de l’enquête. La bio-vision qui aura la tâche de rechercher toute substance biologique ( trace de sang ) et la vision électromagnétique qui elle, localise les implants, toutes augmentations artificielles. D’une simple pression sur L et R, vous alternerez entre les deux visions. Bon le souci, c’est qu’on a tendance à tout scanner au moins trois fois pour être sure de rien avoir oublié. Une troisième vision permet en un clic sur le joystick droit de voir dans le noir, mais l’outil le plus important et aussi le plus flippant en notre possession est le mange-rêve. Il permet à notre personnage de se connecter aux cerveaux et aux souvenirs des individus ce qui enclenche des scène assez mémorables ponctué par des séquences successives surréalistes et angoissantes. Pour vous dire, ces séquences donnent un sentiment de malaise permanent et coince le joueur dans une psychose terrifiante ! Les rêves prennent le pas sur la réalité .. surprenant ! Aux joueurs de rassembler les morceaux et en décrypter l’acheminement.
En dehors des scènes d’investigation de scène de crime, le joueur est amené la plupart du temps, a marcher, franchir des portes, parler aux habitants à travers un interphone vidéo. Par ailleurs, ces discutions n’apportent pas un grand intérêt à l’intrigue, mais permettent de connaitre ce que vivent les gens de cette caste. Hélas, des scènes de furtivités jouant le chat et la souris en passant par des conduits est un peu le pot pourris du titre, un chapitre du jeu qui vient gâcher la très bonne impression générale. Pour souffler et couper avec l’angoisse du titre, un petit jeu rétro tout sympa est disponible sur les ordinateurs du jeu.« Tout feu tout flamme » ou comment échapper aux araignées sur plusieurs niveaux. Pour finir, il n’y a pas de game over a proprement parlé, juste des passages à recommencer en cas d’échec.
Techniquement imprévisible !
D’un aspect purement technique, Observer souffle le chaud et le froid, enfin surtout le froid soyons honnête. Si le titre subit un downgrade évident par rapport aux autres versions, il est vivement conseillé de jouer en mode nomade. En effet, en mode docké sur son téléviseur, tout devient plus flou, plus baveux, plus terne et cela ne rend pas justice à une réalisation artistique de haute volée. Néanmoins, en mode nomade, on perd un peu en lisibilité, mais la réalisation est plutôt correcte. À noter tout de même des ralentissements et quelques fois des freezes de l’image lorsque l’action est soutenue. Attention, si votre image se tord, se trouble, se pixelise sans raison, c’est uniquement parce que Dan à besoin de sa dose de synchrozine pour éviter une pression trop importante et de finir sur un brancard.
D’un point de vu sonore, le titre est divin. Que ce soit l’interprétation sombrement efficace de Rutger Hauer, des cris stridents, des pleurs d’enfants, des bruitages stressants, tout est fait pour vous immerger dans cet univers cyberpunk psycho-délire. Un petit casque sur les oreilles et le tour est joué, bon courage.
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- Une réalisation artistique de toute beauté
- L’ambiance sonore
- L’enquête intéressante a suivre
- Doublage de qualité de Rutger Hauer
- Mise en scène maîtrisée et captivante
- Atmosphère dérangeante
- Le mange-rêve surprenant et fascinant
- « Tout feu, tout flamme » le petit jeu rétro qui permet de souffler
- Plusieurs fins possibles
- Graphiquement correct en portable …
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- … Mais très en deçà en mode Tv
- Techniquement instable
- des séquences de furtivités inutiles
- Une résolution finale un peu longue
- Un peu court ( environ 7 heures de jeu ) pour le prix ( 29.99€ )
- Presque 20Go, prévoyez de la place !
- Pas de version physique
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