Après un épisode en demi-teinte gâché par un agenda politique à peine dissimulé, je dois vous avouer que j’avais un peur pour ce nouvel opus de Life Is Strange. Intitulé True Colors, cet opus renoue avec les origines de la saga en s’éloignant des road trips. Voyons de quoi il en retourne dans notre test de la version PlayStation 5 !
On incarne Alex, une ado qui vient de passer huit ans dans le centre Helping Hands, un foyer où elle a été placé petite. Une fois dehors, elle décide de retrouver son frère Gabe. Ce dernier travaille comme barman à Haven, dans le Colorado. Un charmant village célèbre pour sa mine exploitée par la société Typhon ! Alex est une ado très spéciale, elle peut voir l’aura des personnes, changeant de couleur en fonction des émotions et lire dans leurs pensées. Comme une éponge, Alex peut vivre les émotions fortes et utilise son pouvoir pour essayer de faire le bien, mais la colère est un de ces sentiments difficile à contrôler…
Alors que le précédent épisode était un road trip comme un moyen de fuir ses problemes pour les protagonistes, ici, ce True Colors joue la carte de l’introspection. Le jeu attache beaucoup plus d’importances à ce qu’on enfuit en soi, vu que ça fait partie intégrale du gameplay. S’en dégage une plus grand immersion, que ça soit dans au niveau de la ville du jeu qu’on souhaiterait vraiment qu’elle existe (au point de se demander si celle-ci est calquée d’un village réel), mais aussi de ses habitants.
On prend plaisir à nouer des relations avec les gens que l’on rencontre et qui ont chacun leur petit truc. Certes, les personnalités sont différentes, mais on se retrouve vraiment à s’attacher à chacun. True Colors dégage ainsi une atmosphère à part qui me rappelle bien plus le tout premier Life is Strange.
Il y a beaucoup d’éléments à observer et dialogue à mener avec des répercussions sur le reste de votre aventure. Le tout est ponctué de mini-jeux comme par exemple les bornes d’arcades avec des classiques du genre ou même un chapitre RPG tour par tour assez réussi ! On prend énormément plaisir à tout analyser afin de lire dans les sentiments des habitants de cette ville qu’on souhaiterait tellement visiter tellement les développeurs lui ont insufflé une âme.
Il y a beaucoup moins de thème cringe teintés de propagande Woke / SJW et c’est un réel bonheur. On est de retour sur un jeu vidéo, et plus un pamphlet politique. Le jeu se concentre ainsi beaucoup plus sur ses personnages et les émotions qu’il dégage.
Graphiquement, je dois avouer que la différence avec les précédents titres PS4 n’est pas énorme. En cause, la direction artistique parfois simpliste, notamment dans les objets qu’on analyse, les images et photos. Toutefois, certains paronamas sont plutôt flatteurs pour la rétine et ici et là on peut voir des magasins bien détaillés.
L’aspect graphique n’est clairement pas le point fort, mais la direction artistique est assez solide que pour offrir une expérience visuelle avec une vraie identité ! Aussi, malgré que nous ne sommes pas dans un road trip, le jeu propose des environnements différents ! Les expressions faciales sont un peu plus peaufinées, mais loin d’être incroyables. Juste assez que pour faire passer des émotions !
Un énorme coup de cœur réside dans la bande-son du jeu. Les musiques folk / post-rock sont sublimes. Les notes sont imprégnées de melancholies et il est très difficile de décrocher des quelques moments de zen où l’on contemple les alentours. Les émotions nous envahissent et on s’imagine tellement être à la place d’Alex via ce que véhiculent les musiques appuyés par les plans.
Les doublages sont plutôt convaincants, que ça soit en français ou en anglais, tout le monde y trouvera son compte. On sent que les doubleurs ont saisi l’importance des émotions dans le jeu pour nous offrir une justesse dans l’interprétation.