Revolution Software marque aujourd’hui les esprits avec un nouveau titre : Les Chevaliers de Baphomet La Malédiction du Serpent. Il y a déjà 20 ans, le premier épisode des Chevaliers de Baphomet sortait sous la forme d’une aventure point’n click fun et remplie de mystères ! Nico et George, les deux protagonistes de l’aventure reprennent donc du service dans le dernier épisode en date de la franchise. Le jeu arrivera-t-il à faire revivre la même flamme dans les yeux des joueurs que les premiers épisodes ? La réponse dans notre test les amis !
Paris, en milieu d’après-midi dans une galerie d’art, notre vieil ami George Stobbart est témoin d’un vol armé ! Notre intrépide aventurier n’hésite pas une seule seconde avant de toucher à peu près à tous les éléments du décor amorçant l’aventure. Oui, juste une aventure. Ne vous attendez pas à un scénario débordant de rebondissements incroyables, nous avons plutôt affaire à un Da Vinci Code encore moins bien ficelé et inspiré. Les stéréotypes sont légions dans ce simili de mauvais roman d’Agatha Christie : le vilain méchant Russe aux airs de Vladimir Poutine, avide d’argent et sans scrupules souhaite obtenir ce qu’il veut. Nous retrouvons aussi le prêtre hystérique qui voit en chaque homme le pêché et l’hérésie mais aussi le serveur parisien pas agréable pour un sou, le maghrébin vendeur de coques pour Iphone et j’en passe. Le jeu propose une multitude de discours très discutables au fil de la quinzaine d’heure de jeu si vous souhaitez boucler l’aventure et obtenir tous les trophées
Ce dernier épisode ne peut mieux résumer le concept du point’n click : des objets à collecter dans le décor, des dialogues à indices permettant de résoudre énigmes et puzzle très inégaux en termes de difficultés d’un chapitre à l’autre, point ! Malgré leur cinquième coup d’essai, les développeurs n’ont pas révolutionné le genre en ayant apporté des nouveautés en matière de gameplay ou d’énigmes. Certains diront que c’est intentionnel, la volonté de l’équipe de garder un esprit point’n click oldschool. D’autres diront que les développeurs se reposent sur leur lauriers en s’assurant l’engouement d’une base solide de fans de la série.
Le jeu a gardé sa patte graphique très inspirée des bandes dessinées. L’aspect général reste un peu trop classique et très dans la veine des précédents opus. On aurait aimé de nouvelles idées, un travail graphique exigeant pour fêter l’arrivée du titre sur consoles de nouvelle génération. Certains dessins en mettent plein la vue mais sont vites entachés par des soucis d’animation, gâchant la fluidité globale du jeu. Le jeu souffre aussi d’un manque cruel de décors variés, on passe la plupart de notre temps à revisiter des endroits.
Fidèle à la saga, le doublage est aux oignons. L’accent américain de George fais toujours autant mouche. Mais des ombres viennent s’ajouter au tableau et gâcher l’expérience sonore ainsi que le doublage notamment un manque flagrant de rythme lors de l’écolution ! Vos interlocuteurs prennent un temps conséquent à répondre lors des discussions ! Les musiques d’ambiance s’avèrent un peu trop discrètes, renforçant le sentiment de vide lors de ces interludes un poil longuettes qu ponctuent les dialogues.