L.A. Noire est probablement un des titres les plus sous estimé que les gars de Rockstar Games nous a pondu pour la génération de consoles précédente. Salué par la critique pour ses graphismes impressionnants pour l’époque, le jeu fait peau neuve avec un portage sur PlayStation 4 et Xbox One, mais vaut-il vraiment la peine de s’y replonger ? Réponse dans notre test exclusif.
Niveau gameplay, L.A. Noire propose un monde semi-ouvert. On ne peut parler de monde ouvert à proprement parlé, en effet, même si le joueur peut se balader librement dans l’environnement du jeu, il n’y a absolument aucune activité annexe aux missions principales, les missions DLCs viennent s’intercaler dans la trame scénaristique. C’est assez dommage, on aurait espéré des nouveautés à ce niveau, surtout que flâner n’apporte pas énormément d’émerveillement, on a un impression de vide : peu de passants et de voitures quand on s’écarte des quartiers du centre ville. Les missions en elles-mêmes s’articulent autour de phases de découverte d’indices et d’interrogatoires, ponctuées par des phases de tirs et / ou de filatures / courses-poursuites à pieds ou en véhicules. L’ajout des fonctionnalités du pavé tactile PlayStation 4 est un petit plus certes, mais ne change en rien l’expérience du jeu, il permet juste de scruter les indices sous tous leurs angles, mais on fini vite par le faire avec les joysticks comme sur les générations précédentes de consoles qui ont accueilli LA Noire à l’époque.
À vrai dire, en parlant de réelles différences avec la version originale, ce remaster ne change pas vraiment la donne : graphiquement, on ne voit pas de différences notables, à part peut être quelques détails supplémentaires sur PlayStation 4 Pro ou Xbox One X, rien de vraiment transcendant et qui renouvelle l’expérience de jeu, comme l’excellent remake de Shadow of the Colossus. On a l’impression omniprésente de jouer à un jeu PlayStation 3 d’excellente facture graphique, comme à l’époque. Certes certains textures ont été peaufinées et agrémentées d’effets de lumière le tout tournant à 60 FPS, la fluidité est clairement améliorée par rapport à la version originale sur consoles de salon.
L.A. Noire offre malgré tout une expérience artistique réussie, notamment les expressions faciales impressionnantes qui aident le joueur à déceler le vrai du faux lors des interrogatoires. Pour les amateurs de belles carrosseries, une centaine de modèles est présent dans le jeu, un passage obligé pour les chasseurs de trophées car vous devrez conduire chacune d’entre elles. Leur modélisation est très réussie, mais l’ajout d’une vue intérieure pour admirer le tableau de bord de ces modèles aurait été un plus.
En termes de bande-son, pas de doublage français, mais le doublage original est très convaincant, vu que le jeu se base notamment sur des interrogatoires, on peut déceler dans la voie des protagonistes diverses émotions : la peur, la méfiance, le déni, le mensonge ou la vérité. L’ambiance musicale est très fidèle à l’époque, mais on aurait aimé malgré tout une playlist plus conséquente pour nous accompagner durant les patrouilles. Malgré la qualité de la bande-original, je la trouve bien moins marquante que BioShock ou Fallout qui sont dans ce thème.