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Get Even – Le Test !

Get Even est le fruit du travail du studio The Farm 51, une équipe polonaise dont certains membres sont à l’origine du très gore (et fun) Painkiller ! Loin des créatures démoniaques, des lance-pieux et autres découpe kebab de ce dernier, Get Even se présente sous la forme d’un FPS sur fond de thriller psychologique ! Voyons ensemble de quoi il en retourne dans notre test exclusif !

Vous incarnez Cole Black, ex-mercenaire reconvertit dans la sécurité, enfermé dans un asile qui semble abandonné. Seul dans la pénombre, vous n’avez que votre téléphone sous la main et une amnésie ponctuée de flashs intrigants ! Vous rencontrez très vite les autres pensionnaires de l’asile ainsi que la voix de Red. Ce personnage mystérieux communique avec Black via le téléphone de celui-ci et des écrans qui pullulent dans ce dispensaire à l’abandon ! Vous vous retrouvez ainsi au milieu d’une intrigue mêlant kidnapping, prouesses scientifiques, espionnage industriel, vengeance, trahison, amour …  Red vous prendra la main pour revivre des souvenirs et tenter de répondre aux questions qui vous taraudent.

Quelle est votre implication dans cette affaire ? Qui est Red ? Qui est le commanditaire de ce kidnapping ? Le joueur devra tenter de répondre à ces questions durant les 8 heures de jeu, bien plus si vous souhaitez retrouver l’intégralité des indices ou opter un autre choix moral à telle ou telle situation ! Mais qu’elle est la part de réalité dans cette enquête mystérieuse ?

Get Even se présente donc sous la forme d’un FPS, mais pas que. Si à la vue des trailers, on pensait que le jeu était orienté horreur et bien détrompez-vous ! Certes, le jeu offre peut être un ou deux jumps scare quand un des détenus de l’asile surgit de nulle part pour essayer de vous remettre les idées en place à coup de marteau ! Rien de très horrifique ou surnaturel à l’horizon, on notera surtout la noirceur du jeu et la volonté des développeurs d’instaurer un genre de huit-clos qui n’en est pas vraiment un.

Je m’explique : le jeu s’articule sur la perception et d’une certaine forme de mimétisme psychologique qui aide un individu à se rappeler de certaines choses quand on le plonge dans un contexte particulier. On passe ainsi la plus grande partie de l’aventure à revivre des moments, rechercher des indices avec son portable. Ce téléphone, dont la durée de vie en ferait rêver plus d’un (à moins que tout soit un rêve ?), dispose de plusieurs fonctionnalités intéressantes : cartes, lumière UV pour rechercher de l’ADN, détecteur de chaleur… Une panoplie complète pour résoudre les quelques énigmes plutôt simples.

Get Even propose aussi certaines armes dans les phases d’infiltration plutôt rebutantes. On notera surtout le CornerGun qui permet de tirer à des angles de 90 degrés derrière un mur ou une caisse. Le concept de ce gadget est intéressant, mais la maniabilité en dent de scie gâche le plaisir de l’infiltration. La plupart des joueurs opteront plutôt pour une approche offensive et se serviront plutôt du pistolet mitrailleur que du CornerGun et son 9mm silencieux. Il faut l’avouer, Get Even ne brille pas par ses phases de shoot, mais plutôt par son scénario intéressant et mature, jonglant avec le psychisme humain et les nouvelles technologies…

Côté technique, c’est clairement la débandade. La fluidité n’est pas toujours au rendez-vous et certains bugs obligent le joueur à recommencer au dernier point de contrôle : camera fixée, personnage bloqué… Les textures sont assez ternes et peu variées, grosso modo on peut vraiment parler que de trois types d’environnement : l’asile, les bâtiments annexes et le quartier général d’une multinationale qui s’occupe du développement d’armes. J’allais oublier un quatrième type d’environnement qui plonge le joueur dans la tête de Black et dans des décors torturés qui rappellent un peu ceux qu’on trouvait dans Max Payne durant les phases similaires. C’est assez pauvre et pas très beau il faut l’avouer.

En termes de travail artistique, le jeu ne réussi pas à se forger une propre personnalité qui aurait pu être un plus non négligeable en ce qui concerne l’immersion. C’est un des problèmes de Get Even, le jeu emprunte quelques éléments de mise en scène intéressants qui se fixent sur un scénario bien ficelé, mais la sauce ne prend pas à cause d’un manque de personnalité sur le plan visuel.

C’est assez dommage car la bande-son est incroyable. Les bruitages dans l’asile sont étouffants, parsemés de moments calmes qui rappellent sans arrêt que le silence c’est le bruit qu’on enchaîne. Des nappes de synthétiseur viennent titiller les oreilles du joueur dans un style très orienté Power Electronics entrecoupé d’arrangements néo-classiques. Les mélomanes identifieront à coup sûr certaines inspirations comme Coil, Haus Arafna, Deutsche Nepal… La plupart du temps ces éléments musicaux comment avec délice aux phases de jeu excepté pour un moment particulier dans lequel Black parcours un cimetière avec une chanson pop en fond sonore. Faute de mauvais goût ou est-ce que le cerveau de Black lui joue un mauvais tour ?

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