Gameactu a eu le bonheur de tester le dernier RPG — Gestion de Nintendo, Ever Oasis, qui est sorti ce 23 juin sur Nintendo 3DS. Vous y incarnez un enfant du Grand arbre, un jeune Granéen qui devra développer son propre havre de paix, où Granéens, Lycos, Ouads et Serks pourront trouver refuge face au Chaos qui dévore tout sur son passage.
Découvrez ici ce qu’on en a pensé !
Oasismania
Tout commence, comme dans tout bon RPG, par un prologue. Vous y découvrez l’histoire des Granéens, leur lutte face au Chaos, qui transforme toute végétation en sable fin et toute créature animale en monstre assoiffé de sang. Les seuls lieux de paix sont les oasis, qui sont le refuge idéal pour les différentes tribus qui habitent ce monde. Mais le Chaos se fait de plus en plus sentir… Votre frère, chef d’une oasis luxuriante, voit son havre de paix englouti par le Chaos. Vous n’échappez à un destin tragique que grâce au sacrifice de votre frère, qui vous envoie au loin avec son tourbillon… Vous faites alors la rencontre d’Esna, le dernier esprit de l’eau, avec qui vous créerez votre propre oasis, la dernière… Vous voilà chef d’oasis, mais il est temps d’attirer du beau monde pour la peupler et la faire croitre suffisamment que pour repousser le Chaos… ou tout du moins, vous essaierez, car le Chaos n’a pas l’intention de vous laisser faire !
Pour développer votre oasis, vous aurez besoin de boutifleurs, que seuls vos nouveaux habitants Granéens peuvent faire pousser, boutifleurs qui attireront les curieux (aussi bien les manchouettes que les personnages que vous pouvez recruter) dans votre royaume de verdure. Et il faut les approvisionner ces boutiques ! Pour cela, il suffit de récolter matériaux et fruits dans le désert et les différents donjons du jeu, soit en éliminant Lapigres, Falcipluma, Panthérat et autres bestioles contaminées par le Chaos, soit en creusant et extrayant de roches. Chaque jour, il faut réapprovisionner vos boutiques, recevoir votre dîme (bah oui, ils n’allaient pas s’installer chez vous à l’œil), organiser des foires (gourmandes, de mode et de bibelots) pour engranger plus d’aquagemmes (monnaie locale). En bref : plus vous développez votre oasis, plus elle est puissante pour empêcher le Chaos de la détruire (et vous renforce par la même occasion, car l’oasis vous octroie des PV supplémentaires lors des explorations de donjons).
Ce côté gestion du jeu peut, parfois, sembler répétitif… mais on peut largement s’en accommoder en alternant phases d’exploration de donjons, combats pour gagner des points d’exp et quêtes annexes. Ce principe n’est pas sans rappeler les RPG-Gestion Rune Factory, où le joueur dirigeait une ferme tout en explorant les donjons alentours (où il pourrait ensuite cultiver des légumes et des fruits), ou les Animal Crossing (côté gestion mignon).
Kupo Kupo ! (Nom d’un Mog !)
Ever Oasis fait un merveilleux clin d’œil non seulement aux Final Fantasy par son design et son scénario, mais aussi à The Legend of Zelda dans la mise en place des donjons et la résolution des casse-têtes qui s’y trouvent (petites clés, clé du boss et élimination du boss final du donjon en fonction d’un allié précis). Le premier se fait clairement sentir dans le design des personnages, où les Ouads, les Lycos et les Serks ne sont pas sans rappeler les Vangaas, les Mogs et les Seeks… mais en plus mignons encore (je sais, plus cute qu’un Mog, c’est difficile à croire). De plus, chaque personnage, quelle que soit sa tribu, possède une arme et un pouvoir de prédilection (écraser, creuser, fouiller, parafleur, boule-graine, etc.). Dans chaque donjon, il faut jongler entre ces différentes capacités pour pouvoir avancer, parfois en retournant à l’oasis via l’aquaportail pour changer fissa.
Le principe de téléportation, présent dans plusieurs FF, est également présent ici, que ce soit avec les portails (à activer en passant sur le socle, présent dans la plupart des donjons) ou avec les aquaportails (téléportation temporaire, qui disparait après un certain moment). De plus, tout comme dans FFXII, certains matériaux peuvent être obtenus en éliminant les monstres à coups de bâtons, de dagues, de lances, de marteaux et d’épées. Les matériaux, destinés en premier lieu au réapprovisionnement de vos boutifleurs, peuvent également servir à la création d’objets nouveaux grâce à l’arbre de synthèse, comme des pièces d’équipements (armes et accessoires), des costumes (turbans et tuniques) et des objets de soin (remèdes, déparalysants, antidotes, etc.).
Visuellement, Ever Oasis est magnifique, coloré et mignon, avec cette petite touche végétale agréable qui contrebalance bien le côté désertique des alentours de votre oasis. La bande-son est assez sympa aussi, avec un thème festif pour votre oasis, un thème dramatique/horreur pour le Chaos et un thème oriental/exotique pour les phases d’exploration, le tout avec un dynamisme qui a le don de vous mettre directement dans l’ambiance (à l’instar des thèmes du Mog et du Chocobo dans les FF).
Les combats, genre Monster Hunter, sont d’un niveau de difficulté plutôt élevée dans l’ensemble du jeu : les ennemis ne se laissent pas faire et sont souvent plus forts que vous (le gain d’exp est plutôt ardu, alors pour gagner des niveaux, vous pouvez déjà en dégommer des monstres !)… sans compter que vous ne pouvez emmener avec vous qu’un stock limité de 5 exemplaires de chaque remède (ça change du stock d’objets à 99 exemplaires des FF) ! À vous de jongler entre les différents talents de vos recrues, les attaques spéciales (bouton X) et les combos (combinaisons des touches A et X) pour éliminer Lapigre & Co !