Il y a quatre ans, le monde vidéoludique découvrait Corvo Attano, héro de Dishonored. Ce FPS orienté infiltration avait fait des émules au sein de la communauté des joueurs, acclamant son gameplay fourmillant de possibilités dans un univers neo-victorien ultra travaillé. Les lyonnais d’Arkane Studios remettent les couverts pour un second opus. Voyons ensemble de quoi il en retourne dans notre test !
Pour rappel, Dishonored premier du nom, plongeait le joueur dans la peau de Corvo Attano, garde royale au centre d’un complot l’accusant à tort du meutre de l’impératrice du Royaume des ïles, la défunte Jessamine Kaldwin. Avec l’aide de royalistes et de mystérieux pouvoirs conférés par l’Outsider, Corvo avait pour quête de dévoiler la vérité tout en sauvant Emily, sa fille ! Dishonored 2 prend place quinze ans après cette vendetta. Emily est grande maintenant, impératrice du royaume de surcroit ! Une tâche vient malgré tout assombrir le tableau de cette paix fragile qui parcourt le royaume. De mystérieux meurtres font leur apparition. Les cibles ? Les citoyens qui ne voient pas d’un bon œil le règne d’Emily et instaurant par la même occasion le doute dans la tête des habitants du royaume. Alors que Corvo et Emily tentent de comprendre le motif de ces meurtres lors de la commémoration de la morte de Jessamine, le cortège du Duc de Serckonos Luca Abele fait son entrée dans le palais royale. Ce cortège accompagne Delilah, une jeune femme à l’allure machiavélique qui réclame le throne du royaume en proclamant un lien d’apparenté avec la défunte Jessamine. Il n’en faut pas plus pour que Corbo et Emily soient arrêtés pour trahison, ceux-ci étant suspectés de ces récents meurtres qui secouent le royaume !
La place du choix est prépondérant dans la saga Dishonored, un premier exemple est celui du personnage jouable ! Les fou-furieux du premier épisode pourront se glisser dans la peau de Corvo, dénue des tous ses pouvoirs en un premier temps ou dans la peau d’Emily, possédant un gameplay un peu différent de son père. Les capacités sont ultra bien conçues et plus recherchées que dans le premier épisode. De plus, celles-ci s’obtiennent assez rapidement dans le jeu. Cela ne rend pas la difficulté de Dishonored 2 facile pour autant, l’intelligence artificielle des ennemis est plutôt bien développée. En effet, soyez furtifs, les ennemis vous détectent assez vite et vous traqueront sans répit ! Il serait dommage de passer à côté de ce petit vent de fraicheur incarné par Emily, mais la possibilité de retourner aux sources avec le gameplay du premier épisode est toujours possible pour les puristes, il suffira dont de choisir Corvo. Les possibilités de gameplay sont plus que jamais innombrables. Grosso modo, trois styles d’approches s’offrent à vous selon votre style de jeu ( ou selon les trophées que vous souhaitez débloquer … ).
Vous pouvez tenter l’aventure de la manière la plus furtive qu’il soit, tapi dans l’ombre et en assommant les gardes une fois le dos tourné, distraits par les diversions que vous déployez. Vous pourrez tout aussi bien tuer les gardes de manière furtive, ceux-ci ne se relevant plus. La dernière approche de Dishonored est d’y aller par la force, on vous conseille malgré tout d’opter pour les deux premières approches, bien plus immersives vu le type de jeu. L’univers est plus que jamais détaillé et fourmille de caches, passages dérobés et divers entrées pour chaque contrat mis à votre disposition. Vous pourrez ainsi opter pour une approche ou l’autre sans soucis, la liberté d’action et de mouvement dépassent le premier épisode et ne reflète pas vraiment le tutoriel un peu rachitique selon nous. Inutile de dire que la rejouabilité est plus qu’envisagée, pour autant que vous ayez une imagination fertile dans l’art de l’infiltration.
Nous avons eu l’occasion de tester le jeu avec une version Playstation 4. Ici, pas de soucis d’optimisation, le jeu s’avère fluide, parfois teinté d’une petite chute de framerate lorsque plusieurs ennemis viennent vous chercher misère ! Ces chutes de framerate surviennent aussi quand le nombre de détails à l’écran est trop important pour la machine ou peuvent tout simplement survenir à n’importe quel moment malheureusement. Les quartiers sont immenses et détaillés, on s’engouffre facilement dans la maison de notre choix dans un décor au style très original qui fera de l’œil aux fans du premier épisode et qui arrivera à conquérir le coeur du nouveau venu. Les animations sont franchement excellentes lorsque qu’il s’agit d’assassiner vos ennemis, le résultat est assez jouissif et empli de panache ! Les effets d’ombres / lumières sont maîtrisés et collent à l’ambiance du jeu; Au même titre du character design des personnages, objets et machines qui rendent visuellement Dishonored 2 unique à bien des égards.
Pour ce qui est de l’ambiance sonore, on peut dire que les lyonnais ont fait fort en proposant d’une part un doublage français d’excellente facture ! Un point à souligner, la premier épisode ne disposait pas de doublage français. Les puristes se pencheront malgré tout pour le doublage anglais, un brin plus convaincant et collant un peu plus à l’ambiance du jeu selon nous. Les musiques du jeu collent parfaitement à l’ambiance néo-victorienne avec ses compositions classiques aux thèmes originaux du plus bel effet. On se voit ainsi flâner dans les ruelles pleines de vies, entre les dialogues des PNJ et la foison de bruitages qui octroient à Dishonored 2 une immersion solide dans un monde presque palpable. Une vraie réussite !