Il a fallu attendre sept ans avec que Gearbox sorte une suite à Borderlands 2 dont le succès planétaire reposait sur une nouvelle approche du jeu multijoueur qui avait fait mouche à l’époque, ainsi que beaucoup de contenu proposé après la sortie du jeu. Est-ce que le jeu et sa formule fonctionne toujours de nos jours ? Verdict dans notre test, gardiens de l’Arche !
Sept ans, c’est ce qui sépare aussi la sortie de Red Dead Redemption de sa suite, et il est clair que la différence est énorme en termes d’expérience globale, aussi bien dans le gameplay que les différentes activités proposées et qui crèvent les yeux en termes de nouveautés. Cette différence est-elle aussi énorme entre Borderlands 2 et 3 ? Il est certain que non !
Le jeu vous propulse sur Pandora, mais aussi d’autres planètes pour l’équivalent de grosso modo la même surface de jeu que le précédent opus, à la recherche d’un duo de super-vilains. Ces derniers sont des influenceurs, les auteurs du jeu voulant probablement ridiculiser ce phénomène très tendance de nos jours ou simplement faire genre qu’ils sont dans le coup et à fond dans la culture populaire. Et ça se ressent dans l’humour. Autant l’humour du deuxième opus était déjà acide, le troisième épisode s’étale plutôt dans l’outrance et ça en devient lourd à et moyen et long termes. Certes, on croise plein de petites références très drôles, mais noyées dans la lourdeur de vannes sur-jouées et de l’ordre de l’humour pipi-caca. Le scénario est plutôt plat, mais on retrouve avec plaisir Ellie, ZerO, Moxxi, Claptrap et plein d’autres personnages de l’univers Borderlands pour notre plus grand plaisir ! Quoi qu’il en soit, ce n’est clairement pas le scénario qui tiendra le joueur en haleine !
Shooter par excellence, le jeu reprend la possibilité de choisir parmi quatre personnages aux compétences propres ! Chaque personnage possède trois arbres de compétences, très similaire à Borderlands 2 dans leur présentation, et ajouté une spécialité supplémentaire à utiliser en combat. Par exemple, D.Va, pardon, Moze, utilise un énorme robot sur lequel vous pourrez choisir les deux compétences offensive à installer sur chaque bras de sa machine ! Passé niveau 50, chaque niveau supplémentaire octroie un point à accorder à l’aspect offensif, défensif et à la vie de notre personnage. Le loot est bien sûr toujours aussi présent avec des milliers d’armes disponibles et aux caractéristiques qui changent d’une à l’autre, en fonction de votre niveau et du mode dans lequel vous jouez. A savoir qu’un mode chaos est débloqué après avoir complété l’histoire principale et offre une expérience hardcore avec des loots rares, mais apprêtez vous à suer des gouttes, seul ou à plusieurs ! D’autant plus que le jeu plante très souvent, parfois les ennemis n’apparaissent plus et il faut recommencer, parfois plusieurs fois d’affilées, notamment dans les vagues d’ennemis de certaines arènes, les fameux cercles de massacre.
En solo, le jeu est plutôt fade, le scénario, comme dit précédemment, est plutôt insipide et l’humour pipi-caca ne vous fera sourire que de temps en temps. Les 50 missions secondaires sont plus fun que la trame principale et incluent des chasses, quêtes FedEx et on tombe parfois sur des Easter eggs issus de films, séries comme Rick et Morty, South Park ou des jeux vidéos comme Destiny qui semble être une très grosse inspiration durant les derniers chapitres du jeu. Une inspiration à ma Destiny, seulement pour l’aspect esthétique. En effet, même si le gameplay a été rafraîchit pour répondre aux standards actuels en termes de FPS, avec un glissé, plus de mouvements pour monter sur des structures plus facilement et une légère amélioration de la conduite des véhicules qui reste basiquement la même… Il n’y a pas d’activités originales dans le jeu, ne proposant que trois cercles du massacres où vous devrez survivre à des vagues d’ennemis, ainsi que des missions défis où il faudra accomplir trois zones et un boss dans un temps impartis. Ces activités sont proposées en plus du mode histoire et des missions secondaires, mais c’est vraiment pas assez de nos jours, surtout après Destiny et les jeux dans le genre qui proposent une multitude de variantes, assauts, raids et j’en passe ! Borderlands 3 n’innove pas dans le fond, mais en ce qui concerne la forme ? C’est pas la folie non plus…
Graphiquement, le jeu se laisse regarder, avec son cell-shading vu et revu et qui n’a pas énormément évolué depuis des années quand on y pense mais la différence entre Borderlands 2 et ce dernier opus n’est pas incroyable visuellement, contrairement au passage de Red Dead Redemption 1 et 2 où il n’y a pas photo ! Techniquement, ce n’est clairement pas une claque et le jeu freeze, plante et subit souvent des chutes de framerate. Les ennemis sont toujours aussi stupides et leur design est recyclé des épisodes précédents la plupart du temps, mais les nouveaux ennemis sont plutôt bien conçus, même si cet énorme clin d’œil à Destiny sur une des planètes est plutôt troublant ! On a la désagréable impression qu’ils auraient pu faire mieux en sept ans. Les skins de vos personnages n’ajoutent que des couleurs différentes et ne changent pas du tout votre accoutrement comme dans la majorité des jeux actuels, mise à part le skin de tête qui change parfois la morphologie de votre crâne, pour le reste, nada !
L’expérience multijoueur est plutôt fun pour les cercles de massacre et les terrains d’entraînement qui sont des défis. Malheureusement, impossible de rejoindre la partie d’un pote, il faudra à chaque fois se faire inviter par quelqu’un, ce qui est plutôt bizarre de nos jours dans un jeu multijoueur. Une fois les trois cercles de massacres terminés, ainsi que les terrains de défis, il ne restera que les missions secondaires comme la chasse aux ennemis spécifiques et des collectibles à ramasser ainsi que des zones à révéler. C’est probablement le Borderlands le plus facile à platiner vu le endgame bancal et limité du titre. Certes, il y a un paquet de missions, la durée de vie est plutôt bonne, mais c’est exactement ce qu’on avait dans le précédent opus.
La bande son propose des musiques pêchues orientées électro ! Cela va assez bien à ce titre coloré et déjanté, au même titre du doublage réussi, mais parfois énervant. Oui, vous aurez sans doute envie de tuer Claptrap ou d’autres personnages qui surjouent et dont la voix peut être super vite enquiquinante. Par ailleurs, les dialogues sont parfois longuets et on décroche vite, surtout en multijoueur où l’on aura plutôt tendance à parler avec ses coéquipiers du loot… Le jeu se résume au final à remplir les objectifs, looter et point barre, même avec un mode chaos, pas sûr que beaucoup de joueurs veulent s’y replonger une fois les quêtes, arènes et défis terminés, même si le mode chaos offre du meilleur loot.
Le jeu n’est pas mauvais en soit et les fans de la première heure pourraient s’y retrouver. Les nouveaux venus, ne vous attendez pas à une expérience incroyable et vous l’aurez compris dès le premier boss. Loin des mécanismes à la Destiny où vous devez vous coordonner en équipe pour utiliser certains mécanismes et vaincre les bosse des Raids, ici il suffit de tirer sur des sacs à PV, courir pour recharger votre bouclier, tirer et vaincre les boss. C’est malheureusement tout ce qu’on retiendra de ce Borderlands 3, outre son nombre d’armes complètement folles.
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- Les fans de la licence retrouveront y trouveront leur compte
- Un paquet d’armes
- De l’humour omniprésent
- Des easter eggs en pagaille
- Des environnements variés
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- … les autres un peu moins
- … mais la plupart se ressemblent beaucoup
- … qui tourne souvent au vinaigre, en mode pipi-caca
- Peu de modes multijoueurs
- Des missions redondantes
- 7 ans et peu de différences avec Borderlands 2
- Des crashs, des bugs qui poussent à recommencer plusieurs fois certaines missions
- Une IA inexistante
- Des baisses de framerate
- Un scénario insipide
- Peu de vie et de grands décors vides
- Un endgame pas très passionnant
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