La série Assassin’s Creed n’a pas fini de s’étendre en nous offrant une suite qui s’écarte un peu des environnements ouverts auxquels nous avons été habitués depuis le premier épisode. Ubisoft a gâté ses fans en proposant un triptyque spin-off de la série se concentrant sur 3 personnages secondaires de la série sous une forme de jeu de plateforme en 2D. Mais qu’en est-il de ce projet plutôt croustillant de prime à bord ? Verdict dans notre Test Exclusif !
Pour ce spin-off, l’éditeur a choisi des sorties différées pour les trois chapitres composants l’aventure, à la manière des épisodes d’une série. Vous emmenant en Chine avec la belle Shao Jun, en Inde avec Arbaaz Mir et finalement la Russie mettant en scène Nikolaï Orelov. Le jeu vous propose d’incarner ces personnages récursifs issus des différents épisodes de l’univers Assassin’s Creed. Malheureusement, les faits relatés sont plutôt anecdotiques, se concentrant sur des aspects moyennement intéressants et répétitifs, il s’agira comme d’habitude de protéger un artefact, fuir ou en découvrir un peu plus sur les projets machiavéliques des Templiers pour ne pas changer. En manque d’inspirations, les scénaristes ne nous dévoilent au final que peu de choses croustillantes durant ces 3 épisodes.
Le gameplay quand à lui s’avère plutôt intéressant, à première vue on pourrait rencontrer quelques réticences en ayant en tête le gameplay plutôt recherché des Assassin’s Creed en monde ouvert. Mais que nenni ! Oscillant entre phases d’explorations, infiltration, combats, diversions et fuites pour arriver à bout des niveaux des différents chapitres. C’est ainsi que progressivement, le joueur pourra acquérir des compétences pour se déplacer avec divers objets comme des grappins, faire diversion avec des pétards ou le classique sifflement d’assassin. Diverses armes de combat rapprochés mais aussi à distance comme les couteaux à lancer sont de la partie, bien qu’il sera plutôt préférable d’éviter les conflits, les barres de vie s’épuisant assez vite, signant la plupart du temps votre arrêt de mort si vous vous faites repérer par les ennemis ! Il est peu probable que vous sortiez d’un niveau sans recommencer un tronçon de celui-ci, certains phases de jeu demandant préparation et mûre réflexion, la difficulté étant inégalement répartie d’un passage à l’autre, l’équilibrage est assez déroutant. On rencontre malheureusement aussi certains soucis de précision ou des ralentissements pouvant gâcher l’expérience de jeu en terme de gameplay.
Les différentes aventures nous transportent donc dans 3 horizons différents pour un total de 6 heures de jeu mais la durée de vie du jeu s’avère plus longue en débloquant le mode de jeu supplémentaire et le trophée de platine exclusif à la compilation. Le level design souffre aussi d’un déséquilibre plutôt flagrant, entre travail peaufiné et environnements bâclés. Même constat dans le travail artistique, les trois chapitres sont plutôt inspirés et différents les uns des autres, on y distingue un éventail de couleurs et d’ambiances typiques aux trois pays. Les textures sont plutôt au rabais, nous sommes très loin d’une expérience visuelle à la Trine pour reprendre un exemple de jeu de plate-forme dans la même veine. Les cut-scènes rattrapent assez bien le travail graphique assez moyen du titre, donnant un aspect narratif historique intéressant mais peu profond comme expliqué ci-dessus.
La bande son du jeu s’avère plutôt discrète mais a l’avantage de rester dans les thèmes propres à chaque ambiances proposées, cadrant assez bien et procurant une immersion au titre. Les doublages sont loin d’être aussi bons que la série des Assassin’s Creed en monde ouvert, à noter que le jeu n’est pas doublé en français contrairement à ses grands frères, les cut-scènes impliquant des dialogues scénaristiques sont donc en anglais, dans un fort accent british qui ne cadre pas vraiment avec les ennemis rencontrés, parlant leur langue natale. Le traitement du doublage est donc assez spéciale.