Inspiré du jeu de plateau Loup-garou : L’apocalypse de l’univers Monde des Ténèbres de Mark Rein-Hagen, Werewolf The Apocalypse – Earthblood est le premier jeu de cette franchise à sortir sur console ! Après des projets annulés sur Playstation / Saturn, puis sur PC début des années 2000, le studio français Cyanide nous embarque dans une aventure Action-RPG pour le plus grand bonheur des fans de jeux de plateau ! Voyons ensemble si le jeu a du mordant dans notre test, les amis !
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Cyanide Studio est composé de fans du Monde des Ténèbres et de Loup-Garou ; L’apocalypse et l’idée était de transposer l’univers du jeu de rôle dans un Action-RPG qui propose à la fois l’aspect discrétion, infiltration du loup, mais aussi l’aspect plus brutal sous sa forme loup-garou. N’oublions pas la forme hominidée, indispensable pour les interactions sociales. En effet, il y a plusieurs clans de Garous dans l’univers de Werewolf, ainsi que des humains classiques.
Les Garous ont aussi des facultés spirituelles qui leur permettent de communiquer avec les esprits de la nature, dont Gaia ! Malheureusement, Endron, une multinationale américaine qui décime la nature, sa biodiversité et les esprits qui y habitent, compte aussi en finir avec les Garous, les protecteurs de mère nature Le jeu nous plonge dans la peau de Cahal, un Garou exilé de sa tribu après avoir vécu un évènement traumatisant, mais qui se voit forcer de revenir pour sauver les siens, mais aussi la planète.
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Empreint de l’univers du jeu de rôle, le jeu propose des dialogues à choix multiples qui permettent dans un premier temps de se mettre dans le bain et en apprendre plus, mais aussi, en fonction des intentions de voiture interlocuteur, éviter les affrontements en privilégiant la diplomatie. On aurait espéré un scénario et des personnages un peu plus profonds et moins stéréotypés pour la quinzaine d’heures de jeu. C’est assez dommage vu l’univers étendu de Werewolf.
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Le jeu est découpé en plusieurs petits environnements semi-ouverts, où les missions consisteront à s’infiltrer pour récupérer des informations, saboter des installations ou sauver des personne, sans trop vous spoiler. Un genre de sixième sens, le Penumbra, permet de repérer ennemis, esprits qui permettent d’acquérir des points d’expérience, mais aussi des fioles qui augmentent la rage et permet de vous transformer en une forme ultime et dévastatrice. La forme lupus est idéale pour se faufiler en terrain ennemi, désactiver des tourelles, caméras et postes de renforts pour vous faciliter les combats. Bien sûr, certains combats sont impossibles à éviter, mais il est intéressant de mettre toutes vos chances de vos côtés.
Le côté infiltration reste malgré tout basique, même si l’idée de se transformer en loup pour être plus discret, passer dans les conduits de ventilation est intéressante, globalement les possibilités sont maigres. Les joueurs les plus nerveux iront directement à la confrontation, mais attention, les combats sont plus ardus qu’on le croit !
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Les combats se déroulent dans des espaces clos, à la manière d’arènes et Cahal possède deux façons de se battre. La première forme est rapide, et vous permet de sauter de tous les côtés pour réduire à néant quelconque résistance, tandis que la forme brutale, elle, vous octroie énormément de puissance, mais avec des déplacements bien plus lents ! On passe d’une forme à l’autre de gameplay avec le bouton R2, tandis que le bouton L2 combiné à des touches permet d’utiliser des compétences de combat comme rugir ou foncer violemment sur un ennemi !
Finalement, une fois la jauge de rage au maximum, on peut se transformer dans la forme loup-garou ultime et dévastatrice. Malheureusement, même si les combats ont le mérite de défouler, ça devient très vite répétitif par le manque de possibilités, on est loin d’un Bayonetta ou d’un Devil May Cry, Werewolf n’est pas aussi technique, c’est beaucoup plus bourrin.
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Un gameplay qui ne donne pas forcément envie de revenir une deuxième fois sur le jeu, pour par exemple retrouver les 100 collectibles disséminés dans le jeu. Des collectibles qu’on ne pourra pas récupérer après avoir terminé l’aventure, car il n’y a pas de sélection de chapitres, ni de sauvegardes à part la dernière en date… Donc oui, si vous obtenez 99 âmes sur 100, il faudra recommencer à zéro et faire très attention car vous ne pourrez pas revenir en arrière en passant d’un chapitre à l’autre.
C’est assez frustrant, car il est très facile d’obtenir absolument tous les autres trophées, notamment ceux liés aux deux fins du jeu, qu’il est possible d‘obtenir en relançant la sauvegarde finale du jeu. Avec un guide, il est donc possible d’obtenir le platine l’espace d’un weekend, un peu court pour un jeu affiché à 39.99 euros sur consoles et une trentaine d’euros pour la clé PC.
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Graphiquement, Werewolf est à mille lieux des jeux des jeux actuels dans le même genre. Malgré une direction artistique intéressante, notamment pour ce qui est des esprits, les textures sont souvent très en deçà des standards actuels. Les animations sont assez pauvres, notamment les différentes transformations. Certains décors sont parfois vaguement jolis, mais le ressenti général est plutôt répétitif et vide, malgré les quelques décors différents d’un chapitre à l’autre.
Certes, le jeu est fluide et ne souffre pas d’énormes bugs, mais tout paraît ultra vieillot, que ce soit les animations faciales, aux effets pyrotechniques, en passant par le sang lors des différents massacres. Il ne faut absolument pas s’attendre à avoir une expérience next-gen au niveau visuel. La cinématique d’introduction ne reflète absolument pas le reste du jeu. Le pire est sans doute la barbe du super vilain du jeu, qui peut rappeler l’ère PlayStation 3, voire pire…
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En termes de bande son, le groupe Alien Theory offre quelques chansons lors des combats et dans le menu principal. Ce groupe de nu-metal maori rappelle Soulfly, avec ce côté tribal qui colle plutôt bien avec l’esprit des clans loup-garous, comme un appel à la guerre.
Malheureusement, la variété n’est pas au rendez-vous et les sons d’ambiance sont trop discrets que pour être emblématiques et s’ancrer dans votre esprit après avoir joué au jeu. Les doublages sont exclusivement en anglais et le ton général est plutôt monotone. L’interprétation des doubleurs peine à vraiment nous immerger dans le scénario, déjà en demi-teinte.
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En conclusion, Werewolf The Apocalypse – Earthblood n’est clairement pas la claque que les fans du jeu de plateau attendaient depuis des années. Malgré l’implication des développeurs, ce projet peine à convaincre à cause de l’aspect technique désuet, le fait de proposer pas mal de mécaniques de jeux qui ne sont pas peaufinés sur fond de graphismes au rabais et de bande-son correcte oubliable.
Malheureusement, le scénario n’aidera pas à nous immerger pleinement dans ce jeu à la durée de vie plutôt rachitique pour son prix. Et oui, une sauvegarde unique et des chapitres qu’on ne peut pas visiter à son gré une fois l’aventure terminée n’invite pas à continuer à explorer le monde que nous propose Cyanide Studio.
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