Tests

Shadow of the Colossus: le test !

Puisqu’il semble que les remakes soient au goût du jour en cette année 2018, pourquoi ne pas nous pencher dans ce cas sur celui de Shadow of the Colossus ?

Ce jeu d’action-aventure, sorti initialement sur PS2 en octobre 2005, avait déjà connu son heure de gloire à cette époque tant côté joueurs que côté presse : le jeu a en effet été récompensé de deux BAFTA Games Award, à savoir celui de la meilleure réalisation artistique et celui du meilleur jeu d’action et d’aventure. Le revoilà depuis le 7 février, sur PlayStation 4 !

Mais cette version remastérisée du titre est-elle réussie ? Nous procure-t-elle autant de frissons que l’original d’il y a 13 ans ? Réponse ci-dessous !

Les 16 travaux…

Le jeu s’ouvre sur une cinématique montrant un jeune homme monté sur un destrier à la robe noire, voyageant à l’autre bout du monde vers un temple en ruine. Là, il trouve un autel et y dépose une jeune femme, avant de se faire attaquer par des « ombres », qu’il repousse à l’aide de son épée. Un être désincarné, nommé Dormin, lui annonce qu’il pourra ramener son amie à la vie s’il accomplit une certaine tâche : éliminer les seize Colosses disséminés dans la région.

   

Vous voilà parti avec Aro, votre fidèle monture, pour la chasse aux Colosses ! Rien de neuf : vous utilisez votre épée comme « radar » à colosses puis partez dans la direction qu’elle désigne (rien de plus simple, donc). Le chemin est parfois assez long, mais le décor en vaut le détour ! Tout est sublime, des traits de notre héros aux décors, qui passent de la forêt (presque enchanteresse avec sa palette de verts, ses jeux de lumière) au désert aride, via  un lac gigantesque ou une ruine cachée dans une grotte ; le souci du détail, des couleurs aux textures, est manifeste dans cette version remastérisée, qui a le don de vous faire voyager (et pas que littéralement), aussi bien grâce aux décors qu’à la bande-son. En effet, celle-ci est assez particulière, dans le sens où pendant le voyage sur le dos d’Aro aucune musique ne se fait entendre, au contraire de ce qui se fait, par exemple, dans The Legend of Zelda, car seuls les bruitages sont de la partie (vent, bruit de sabots, chants d’oiseaux, sable, eau, pluie, etc.), ce qui renforce le côté « solitaire » de cette aventure titanesque et nous fait comprendre à quel point nous sommes petits face au monde qui nous entoure… Les graphismes ont été entièrement retravaillés dans cette version, rendant ce jeu épique encore plus inoubliable.

Attack on the Colossus

Après le plaisir du voyage et des paysages magnifiques, il est plus que temps de vous confronter aux Colosses que vous êtes venus occire… mais le problème est comme qui dirait… de taille.

   

Comme leur nom l’indique, les Colosses sont d’une taille plus qu’imposante et diffèrent tous les uns des autres. À vous de trouver leur point faible, le moyen de leur grimper dessus, vous accrocher et enfoncer votre épée dans le sceau bleuté qui apparaît sur votre gigantesque cible. Oui, dit comme ça, ça a l’air d’aller comme sur des roulettes… mais il n’en est rien ! Les Colosses n’ont pas du tout l’intention de vous laisser faire et vous le font savoir : ils se secouent lorsque vous êtes accrochés à leur toison (ben oui, ça chatouille) et tentent de vous écraser à tout prix. On parait minuscule et insignifiant à côté de ces redoutables créatures, impression renforcée par la musique épique qui accompagne chacun des combats contre les Colosses (à raison d’un thème par Colosse, avec une version plus rythmée une fois accroché à la fourrure de ces grands gaillards). Et certains vous en feront baver, car il vous faudra non seulement tout votre courage, mais aussi toute votre ingéniosité pour espérer vaincre vos ennemis. Vous voilà un peu comme David face à Goliath…

Une fois le Colosse occis, de sombres « fumées » se dirigent vers vous, vous donnant l’impression (malsaine) d’être passé du côté obscur, où la fin justifie les moyens…

 

Vous vous réveillez ensuite au temple de départ, où vous voyez dans une cinématique la représentation dudit Colosse être réduite en poussière avant que Dormin ne vous décrive votre prochaine cible et où le trouver. Avec un total de seize Colosses à éliminer, autant dire qu’il y a du pain sur la planche, et pour un bon moment, car la carte est très vaste et qu’on peut aussi compter sur le mode Time Attack pour récolter des objets spéciaux ! Vous pouvez aussi tenter de trouver certains petits autels « cachés » ou des petits objets (fruits par exemple), histoire de varier un peu les plaisirs, mais vous reviendrez très vite sur le chemin qui mène à la destruction de Colosses… Le jeu joue exclusivement sur le ressenti, qu’il soit visuel ou auditif, et nous fait réfléchir sur la portée de nos actes (le meurtre en l’occurrence) et nos désirs (ramener un défunt à la vie), ce qui le classe au rang d’un excellent jeu. Il vaut bien ses récompenses le gaillard !

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