The Order 1886, le fruit de 4 ans de travail de la part des développeurs de Ready to Dawn, a titillé l’intérêt des joueurs dès sa sortie sur Playstation 4 avec des trailers aux graphismes encore inégalés sur console de salon et une campagne publicitaire poussée.
L’exclusivité Playstation 4 du titre spéculait une future licence à succès. Qu’en est-il d’un des titres les plus attendus de cette année ?
Propulsé dans une Angleterre du 19 ème siècle au désign Steampunk assumé, vous incarnez un chevalier d’élite de l’Ordre prédestiné à combattre les loups-garous menaçant la couronne britannique.
La mise en scène est résolument cinématographique, flirtant avec l’exagération et les clichés pour essayer d’étoffer un scénario plat où les rebondissements excessivement prévisibles ne réussissent pas à convaincre.
Outre un scénario qui ne marquera pas les mémoires, le gameplay est exempt d’originalité. Le jeu se résume à des successions de QTE simplistes, des phases de tirs en vue subjective longuettes, efficaces mais beaucoup trop classiques et des phases d’infiltration n’ayant que leurs dénominations pour nous ravir.
L’impossibilité de se déplacer rapidement dans certaines phases de jeu est très pénible et surtout incompréhensible. Oui, le jeu est magnifique et mérite que l’on y s’attarde mais nous avons plutôt l’impression que les développeurs ont voulu gonfler artificiellement la durée de vie du jeu. Des objets à ramasser sont aussi de la partie (autre prétexte pour rallonger un peu la durée de vie du titre).
Ces phases sont entrecoupées de nombreuses cinématiques bluffantes. Rien à dire, il n’y a aucune différence entre celles-ci : la réussite graphique du jeu constitue son argument principal. L’ambiance sonore est tout aussi bien réussie, avec des musiques magistrales et un doublage français plutôt bien réalisé assurant un certain charisme aux personnages du jeu.
Mais nous n’avons pas le temps de nous attacher à ceux-ci ou encore de nous imprégner suffisamment de l’histoire du jeu. En effet, montre en main, il vous faudra au grand maximum une dizaine d’heure pour obtenir le trophée platine du jeu. Il n’y a absolument aucune rejouabilité au soft. Une fois l’histoire terminée, il m’a fallu recharger 2 chapitres avant d’atteindre le fameux « graal » en platine. Absent aussi, un mode multijoueur n’aurait pas été du luxe pour au moins assurer au jeu une durée de vie digne de ce nom.
Nous ne nous attarderons pas plus sur ce jeu qui souhaite apparement proposer une expérience inédite tendant vers un mélange maladroitement assumé entre cinéma et jeu video mais qui, au final, se présente plutôt comme une vitrine technologique. Car oui, c’est sans aucun doute le plus beau jeu console sorti jusqu’à présent. Mais à 50/60 euros le jeu, avec une durée de vie proche des 5 à 10 heures et sans réelles innovations pouvant constituer un réel intérêt : le jeu déçoit. Une mauvaise surprise pour une exclusivité Playstation 4 qui aurait pu être un réel atout pour Sony. Pari perdu !
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