Retour en 2013, la grand salon du jeu vidéo ouvre ses portes aux visiteurs friands de découvrir les futurs hit sortant dans les mois et années à venir. L’occasion idéale pour Ubisoft de dévoiler un de ses prochains titre Triple A : The Division. La bande-annonce du jeu avait su enflammer la toile et la communauté des joueurs avec les graphismes incroyables du titre ainsi que l’atmosphère apocalyptique urbaine. Au fil du temps et des nouvelles images concernant le jeu synonymes de douches froides pour la communauté de passionnés, horrifiés par le downgrade graphique que le jeu a subit. De quoi se rappeler un certain Watchdogs. Mais qu’en est-il de The Division ? Verdict dans notre test exclusif !
Nous sommes au Black Friday, événement commercial plus que notable, véritable institution aux Etats-Unis où les produits sont bradés, voir amputés de manière conséquente en terme de prix, véritable aubaine pour quiconque souhaite acquérir des cadeaux de fêtes de fin d’années à bas prix. Des millions de dollars sont brassés en un temps record, passant de main en main de manière endémique. Dans les jours qui suivent, des millions de personnes tombent malades, infectées par diverses souches de la variole, létales et extrêmement contagieuses ! Les autorités ne tardent pas à mettre en cause les billets de dollars, infectés par la variole durant le fameux Black Friday et ayant réussi à éradiquer une bonne partie de la population. Mais pourquoi et surtout qui est derrière cette énorme éradication de la population ? Vous allez l’apprendre à vos dépends.
Le scénario est plutôt intéressant à première vue mais on se rend bien compte que le jeu ne fait qu’effleurer ce qui aurait pu être un vrai thriller cinématographique. La narration est bien trop morcelée que pour le joueur puisse vraiment s’accrocher au scénario, entre les divers éléments à collecter offrant des bribes de témoignages audio concernant la situation et les cut-scenes vidéo se concentrant sur des missions dont on a du mal à saisir l’intérêt, on se voit un peu perdu dans l’univers du jeu. Incompréhension totale au vue de la qualité du livre » New York Collapse » offert à la presse, un guide de survie en chaos urbain où une survivante relate son expérience dans l’univers du jeu, un roman interactif très intéressant qui permet d’en savoir plus sur The Division.
Après un bref et plutôt limité menu de création de personnage, vous êtes propulsés dans la ville de New York. Méconnaissable à la vue du chaos régnant, la ville n’offre que peu de sécurité, morcelée entre divers gangs et fanatiques, la nature humaine devenant aussi dangereuse que l’épidémie en elle-même. Mais l’espoir renaît avec l’apparition de la Division, groupe héroïque dont le seul intérêt est la protection et la reconstruction de ce monde changé à jamais, une lueur d’espoir dans cet âge sombre !
The Division est un Third Person Shooter aux allure de jeu de rôle massivement multijoueur réduit au strict minimum. Le jeu vous propose de vous aventurer seul ou accompagné de trois amis dans une dizaine de missions composant la trame scénaristique, plutôt haletantes et bien dosées en terme d’action/exploration mais hélas assez vite terminées. Divers abris parsèment la carte, relativement conséquente, où vous pourrez acheter des nouvelles armes, des mods vous permettant d’acquérir des améliorations statistiques en terme d’armement, défense et compétences mais aussi des compétences à part entières divisées en 3 groupes. Vous pourrez ainsi développer telle ou telle compétence selon que vous souhaitiez soigner vos alliés, utiliser des explosifs ou mettre en place des dispositifs de protection pour vous et vos camarades. Réussir à varier les compétences au sein de votre équipe, permettra aux joueurs de profiter d’améliorations et bonus d’attaque/défense non négligeable et surtout cumulable, histoire de se sortir avec succès de situations délicates.
Votre abris principal est modulable, vous pourrez débloquer certaines ailes et par ailleurs des compétences supplémentaires pour votre personnage. Mais dans un monde de débrouille tout à un coût, il vous faudra réussir une bonne flopée de missions secondaires pour débloquer les différentes ailes supplémentaires de votre base. Ces missions consistent à sauver des étages, rétablir des réseaux de télécommunication, rétablir l’eau courante… Peu de variété dans les missions, la répétitivité pointe assez vite le bout du nez. Vous aurez aussi l’occasion d’affronter d’autres joueurs dans la DarkZone, secteur impitoyable où un certain niveau est exigé afin de survivre un minimum et surtout avoir l’occasion d’acheminer à temps les divers objets que vous trouverez dans la DarkZone, ceux-ci étant très intéressants par leur caractéristiques ! Mais ne vous y aventurer pas seul ! La force du jeu étant le multijoueur, il est indispensable de former des escouades via le matchmaking ou votre liste d’amis afin de venir à bout des missions dans les modes de difficultés les plus élevés afin de, vous l’aurez deviner, looter du meilleur matériel encore et encore ! En espérant que les prochaines extensions du Season Pass ( 40 euros, non inclus ) arrive à proposer du contenu intéressant, voir une suite à l’histoire dont on ne retiendras pas grand chose et encore moins les personnages rencontrés se résumant à de vulgaires PNJ au final.
Le jeu est ponctué de bugs plus ou moins dérangeants, de problèmes de collisions avec vos coéquipiers, des tirs peu précis et un gameplay un peu trop rigide lors des fusillades, certains éléments sont peu optimisés lorsque l’on se met à couvert, vous gâchant la vue et rendant vos tirs inefficaces. Mais en soi, le jeu est super fun et addictif, on prend plaisir à parcourir la ville de New York en quête de missions vues et revues mais l’envie d’essayer sa dernière compétence ou arme à feu reste là. Car oui, à l’instar d’un jeu comme Destiny, le loot est primordial dans The Division, une fois la trame principale terminée, vous aurez le choix de recommencer encore et encore les missions dans une difficulté plus élevée pour espérer tomber sur une arme/armure exotique, de quoi vous pavaner devant vos coéquipiers, qui, jaloux, ne quitteront pas la Big Apple avant d’avoir looter à leur tour le Graal ( un Graal temporaire, toujours remplacé par mieux ou plus cher ). Le jeu reste malgré tout très accessible, il suffit de trouver le bon spot pour se mettre à couvert et canarder les ennemis, dont l’IA peu développée, s’accentue ironiquement dans les difficultés plus élevées, en effet, on peut penser que les adversaires adopteraient des stratégies plus complexes pour en finir avec vous mais que nenni ! Ceux-ci se ne feront que venir plus facilement vers vous, le fusil de pompe à la main tels des kamikazes, vous infligeant de très lourds dégâts ! Peut mieux faire en terme d’intelligence artificielle.
Explorer New-York est un vrai plaisir, les graphismes sont à couper le souffle mais nous sommes malgré tout très loin de ce qu’Ubisoft nous a présenté au salon de l’E3 il y a 3 ans ( !!). Les flocons de neige sont plutôt réalistes mais la palme revient aux divers effets de lumière, les reflets et les textures travaillées du jeu, qui malheureusement sont assez lentes à charger. L’univers de The Division est parsemé d’easter eggs, véritable clins d’oeils à l’industrie du jeu vidéo ou du cinéma : Tom Clancy, Breaking Bad, Walking Dead, Adventure Time ou encore les bureaux d’Ubisoft en guise de planque pour la Division, les fans vont être ravis ! Un gros travail sur la modélisation des personnages a été entrepris avec succès, on admire souvent les différentes textures une fois que l’on a changé de vêtements, c’est net et propre, le jeu fourmille de ce genre de détails dont on se délecte. Par contre en terme d’ambiance sonore, le jeu est plutôt plat, les divers musiques ou effets sonores s’avèrent être vite du remplissage. Le jeu dispose d’un doublage, pas trop mauvais mais qui n’arrive pas à donner une personnalité aux personnages rencontrés, qu’on oublie assez vite malheureusement.
