J’aurais aimé faire un éloge sentimentaliste de mon expérience, vous parler du plaisir de jouer la femme demi-génie sans compter les minutes, de cette insouciance du collectivisme et de la satisfaction très enfantine d’être récompensé régulièrement. En fin de compte, WayForward Technologies et Inti Creates réussissent a allier ce qu’il a de meilleur dans le plateformer console et de ce qui rend les jeux mobiles si addictif! J’espère que tout cela et bien d’autres choses transpireront dans ce test qui se doit d’être rédigé de manière analytique et journalistique plus qu’émotionnel.
Shantae Half-genie Hero Ultimate Edition est la version originale sortie en 2016 avec un petit DLC inclus dont nous parlerons en fin de test. Ce 4e épisode, qui succède à des jeux exclusivement sur consoles portables, atterri via un crowdfunding sur PlayStation 4, Wii U, Xbox One, PlayStation Vita, Nintendo Switch, Microsoft Windows.
Le jeu réintroduit son héroine Shantae, mi humaine mi génie qui, dans un cauchemar pressent une catastrophe au pays des génies. Une fois réveillée, ce qui semblait n’être qu’un rêve se produit. Niveau scénario, les premiers instants font penser à un dessin animé pour jeune adolescent et c’est dans les premiers échanges verbaux, étrangement traduit parfois, que le ton un peu cabotin se dévoile créant de l’humour (volontaire?) par un décalage ambiguë entre fond et forme.
Le graphisme et les animations emboîtent le pas et proposent une direction artistique globale de très bon gout, basée sur l’univers pirate et mille et une nuit. Le rendu global mêlant 2D et 3D de manière très ingénieuse permet des mises en scènes bluffantes et des combats de boss vraiment surprenants (Cf le vers des sables). L’ambiguïté continue alors que le design à la Dofus/Wakfu nous plonge en enfance, la tenue et la danse sexy de l’héroine et des personnages secondaires, soutenus par certaines attitudes et situations nous ramène au fait que Shantae Demi-Genie est un peu à destination des anciens fans devenus grands!
Le questionnement du positionnement m’a également ébranlé sur le gameplay du titre.
Les premiers instants viennent dévoiler un jeu d’aventure avec ses dialogues et des quetes fedex permettant de se familiariser avec les personnages, puis le jeu dévoile son coté plateformer et là, c’est le pied. Dès les premiers sauts, dès les premiers ennemis tués, les première boules de feu évitées, on constate très rapidement la qualité intrinsèque du jeu, sa maniabilité si précise, les hitboxs efficaces, le rythme du jeu parfait, pas trop rapide, pas trop lent, et sa difficulté..si…si? Inexistante?
Alors oui, je me suis dis à ce moment là, c’est sur c’est un jeu pour enfant, je roulais sur le jeu depuis plus d’une heure et demi sans AUCUNE difficulté. Je venais de tuer le premier boss sans mourir. Et j’engloutissais le deuxième niveau. Mais malgré ça, certes le jeu n’offre pas de gros challenge (dans son mode normal) mais c’est si agréable! Le jeu offre peu de niveaux mais profite d’un coté Metroidvania qui pousse agréablement à fouiller chaque niveau dès que vous acquérez un nouveau pouvoir.
Par l’intermédiaire de transformations en créatures, que vous débloquerez durant les sept heures de l’aventure, vous allez pouvoir atteindre des lieux inaccessibles jusqu’alors dans les niveaux. Et puisque le jeu est si agréable à jouer, c’est toujours avec plaisir que vous irez replonger dans les différents niveaux et pénétrer dans les endroits secrets.
Bien évidemment, il semble avoir un risque de répétitivité mais le jeu n’étant pas très long et qu’il est d’une finition rare, cette sensation de revenir plusieurs fois dans les même niveaux s’efface complètement. D’autant plus qu’avec les nouvelles transformations et les améliorations de Shantae vous devenez plus forte, plus résistante et plus rapide, permettant de dérouler les niveaux de plus en plus aisément.
Seul bémol, il faut le souligner, la redondance qui s’efface par un gameplay et une montée en puissance maitrisés, est a contrario surplantée par des musiques ULTRA répétitives qui vous pénètrent le cerveau reptilien! Quoiqu’agréable dans le hub principal et dans certains moment scénarisés, les musiques des parties plateforme sont ultra énergiques, boostées à l’Eléctro Transe. Là encore, j’ai réfléchi au positionnement du jeu et j’ai pensé qu’il lorgnait surement du coté du Japon! A coup sur!
Une fois l’aventure terminée (sur une séquence de jeu très difficile) il vous reste les DLCs.
Enfin un maigre DLC majeur qui consiste à incarner la méchante RiskyBoots et de refaire les meme niveaux que vous avez fait, fait et refait. La différence résidant dans la manière de se battre de l’antihéroine. Munie de pistolet et lance roquette, la marge de progression est plus orientée RPG avec l’amélioration de la vie, des armes sous formes de stats à remplir.
Au final, ce ne sont pas ces faibles nouvelles mécaniques qui redonnent un nouveau souffle au jeu.
Dans la meme veine mais encore plus faiblard, les DLC costumes qui permettent de déguiser Shantae dans des costumes de Ninja, Plage et Policier du futur qui ajoutent un ou deux mouvements aux mouvements d’origine. De quoi varier très légèrement le gameplay mais sans renouveler complètement l’intérêt d’un jeu. A essayer durant votre partie!