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TEST MILANOIR: Le PixelShooter italien qui sent bon les 70s

Milanoir, c’est d’abord la première aventure d’un studio italien milanais, Italo Games, regroupant deux acolytes venant du jeu mobile et qui décident de s’allier à un pixelartist pour créer leur vision du shooter. Un polar noir des années 70, très inspiré des films de mafia du cinéma italien comme Caliber 9, Almost Human, Stay alive, trust no one…. Vous y incarnez Piero, un tueur à gage débrouillard mais trop sûr de lui qui va finir par rapidement se faire doubler. Si l’univers italien est très original, nous allons voir que le reste s’inspire beaucoup des cadors du genre.

L’Histoire de Milanoir se dévoile au travers de septs chapitres et 3 d’interludes que l’on parcourra durant 7 heures bien denses! Et à moins de 11€ le jeu, c’est très honnête!
D’autant plus que le jeu ne se laissera pas dérouler facilement! En effet, la difficulté du titre est assez corsée en majeur partie dû à des checkpoints situés au début de chaque tableau.
La mort signifie de recommencer toute la séquence depuis le départ. Une mécanique de dieNretry bien connue de l’arcade ou, citons le directement, HotlineMiami.

Car il est difficile de ne pas penser à ce mastodonte quand on a un jeu en pixelart/action/ top-shooter/mafia …devant les yeux. Milanoir tente d’éloigner la comparaison, en injectant une mécanique de couverture/roulade qui permettent de sortir de l’axe de tir d’un ennemi et se cacher derrière des couvertures parfois destructibles. Un système qui fonctionne non sans mal car les grands déplacements en roulade ne permettent pas toujours d’arriver au bon endroit pour se couvrir.. Avec un système de vie qui revient avec le temps, tout ceci pousse à casser le rythme et rend votre action un peu pataude quand à contrario les ennemis se veulent vifs et agressifs. Niveau armement, Piero dispose d’un pistolet automatique avec une bonne portée qui permet de jouer avec celle plus restreinte des ennemis. L’anti-héro dispose d’une capacité de tuer les ennemis en faisant ricocher ses balles sur les panneaux de signalisation. Un système drôle et fun mais qui est également difficile à effectuer pour trois raisons: il n’y a pas beaucoup de panneaux, ils sont à usage unique et votre viseur lock les ennemis à proximité en priorité.


Pour conclure sur les séquences de shoot, sachez que vous pourrez par moment récupérer temporairement de nouvelles armes, un colt 6 balles qui permet de ralentir le temps à chaque kill, un cocktail molotov à usage unique, un uzi rechargeable à grande cadence de tir…
Des armes fortement appréciables qui rafraichissent le gameplay, reste à savoir pourquoi Italo Games n’en dispensent que si rarement dans le jeu alors qu’ils auraient pu donner la possibilité de récupérer ces armes sur les ennemis, ce qui est impossible et étrange.


En parallèle à ces séquences de shoot, trois autres types de gameplay viennent compléter l’histoire:
-Des niveaux scénarisés qui permettent de mettre en avant la qualité du pixel art et de la mise en scène cinématographique du studio. Des dialogues et des scènes politiquement incorrectes très assumées qui affirment un univers fort et appréciable!
-Des niveaux d’infiltration viennent ralentir encore le jeu pour lui donner un léger côté MetalGear (et un succès sSnake). Dans ces phases, vous pouvez ou devez rester invisible aux yeux de vos ennemis qui font des rondes. Une mécanique qui au mieux renouvèle le gameplay au pire se veut frustrante.
-Des niveaux de véhicules, dynamiques, très arcades où il s’agira de conduire un véhicule (Scooter, bateau,camionnette) et de tirer tout en passant entre les balles, les voitures, les bidons d’essence…

Du côté du gamedesign et du style graphique, le pixelart est maîtrisé et offre de très jolis décors, fourmillant de détails et vous transportant dans des environnements vraiment atypiques. Bien qu’assez figés et non dynamiques (très peu de nos actions font réagir le décor), le design des niveaux a le mérite de permettre une très bonne lisibilité de l’action et facilite le déplacement du personnage.

Le studio affirme sa maîtrise de son univers avec une bande son très polar italien qui vous plonge parfaitement dans la diégèse et se montre peu intrusive malgré le principe du dieNretry qui amène bien souvent à se lasser des boucles musicales. Les bruitages sont à contrario plus faibles. A l’exception d’un colt qui montre une réelle puissance, les gunfights restent discrets et ne donne pas l’envolée cathartique qu’ils devraient..dommage.

Au final, il est évident que Milanoir est un jeu très généreux, varié et respectueux des joueurs. Comme tout première création, le jeu d’ ItaloGames subit les conséquences de la fougue de ses créateurs. Agréable à jouer et à regarder, le jeu est également un peu frustrant dans son manque de finition. Une ambition évidente transpire de l’ardeur des développeurs italiens, espérons que leur prochain jeu reflète plus la précision d’un DeVinci que la démesure d’un Rocco.

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