La série Tales Of fête son 20ème anniversaire ! L’occasion pour Bandai Namco de nous sortir le dernier opus, Tales Of Zestiria sur PlayStation 3, PlayStation 4 mais aussi PC ! Cet épisode anniversaire signe-t-il l’apogée de la saga ? Découvrons ensemble de quoi il en retourne !
Vous incarnez Sorey, jeune adolescent vivant à l’écart du monde humain sans pour autant être seul ! Sorey a été élevé par des Séraphins, ce sont des esprits humains, protecteurs divins du mal absolu. Il fût un temps où les humains et Séraphins avaient la faculté de communiquer et de se voir, mais la Malveillance a fermé le cœur des humains, ceux-ci ne pouvant plus voir les Séraphins. Accompagné de son ami Séraphin Mikleo, ils aiment partir à l’aventure aux alentours de leur village dans un mystérieux temple sous-terrain. Là, pour la première fois de sa vie, Sorey aperçoit une fille en chair et en sang, évanouie dans les dédales de ce donjon obscur. Mikleo et Sorey décident de porter secours à la jeune fille en danger, qui s’avéra être la princesse Alishia ! Le Royaume d’Alishia est en danger, les créatures sous l’emprise de la Malveillance risquent bien de mettre un terme à toute forme de vie dans une guerre effroyable dont les humains et Séraphins ne se relèveront pas sans l’aide du Berger, la seule personne pouvant mettre un terme au mal absolu ! Vous l’aurez deviné, une longue et passionnante aventure attend Sorey et ses amis !
Les développeurs ont mis la main à la patte pour offrir une expérience nostalgique de J-RPG avec ses thèmes spirituels sur le bien et le mal, la place de la croyance dans une société se tournant à l’athéisme, l’influence du capitalisme sur les liens entre les individus ou encore l’amour, thème intemporel, source d’inspiration et de vie s’estompant peu à peu dans le monde de Zestiria (et le notre aussi malheureusement). C’est un réel plaisir de se retrouver en plein J-RPG des années 90, le titre rappelle largement les magnifiques aventures que l’on a pu rencontrer dans les premiers épisodes ou encore dans certains Final Fantasy ou Dragon Quest : une vraie épopée s’installe au fur et à mesure des heures de jeu, délivrant des émotions que l’on ne perçoit plus forcément dans les derniers RPG sortis à ce jour. Cette volonté reste inchangée ou presque dans le gameplay en lui-même, l’arbre de compétence permet de lier certaines de celle-ci, les améliorer au cas par cas ou les coupler de manière verticale et horizontale dans l’arbre pour créer des enchainements magiques dévastateurs et tactiques. Les équipements glanés au fil de vos combats et de l’ouverture des coffres peuvent être fusionnés pour augmenter les caractéristiques (et faire de la place dans votre inventaire accessoirement). Fini la cuisine dans cet opus, nos alliés pourront concocter des plats grâce aux compétences passives telles que la découverte de coffre ou la régénération des points de vie de l’équipe ! Il est évident que les éléments propres aux J-RPG sont présents mais animés d’un vent moderne dans leur mécanisme, plutôt complexes et souvent peu ergonomiques.
Le jeu vous pousse à l’exploration ponctuée de combats, ceux-ci sont extrêmement dynamiques, à base de coups physiques et d’Artes, attaques magiques aux déclinaisons classiques représentant, entre autres, les divers éléments. La touche L1 vous permet d’activer un mode surboosté où la puissance, la vitesse et les attributs augmentent afin de réduire en poussière vos ennemis ! Tenons à préciser que les mécanismes sont complexes pour ce qu’il s’agit d’optimiser vos pouvoirs magiques pour votre héro mais aussi prendre en compte les compétences et attributs de vos autres personnages pour profiter de bonus d’affinités. Mais pas d’inquiétude, vous aurez largement le temps de vous faire la main durant la soixantaine d’heures de jeu ! Et bien plus si vous désirez tout découvrir ou tout du moins obtenir l’intégralité des trophées vous poussant à recommencer la partie !
En matière de travail artistique, l’équipe de Tales Of nous oublie avec de superbes animés en guise de vidéos, des ceynetes typiquement nippones dévoilant le character design maitrisé de nos personnages. Aucun reproche à faire sur l’univers, original et maitrisé, c’est un réel plaisir de contempler et découvrir le monde dans lequel la trame se déroule. Gros bémol pour les phases d’explorations, les environnements sont plutôt datés. Certes on connait la volonté de revenir aux sources mais l’aspect vieillot de ces textures pourront en rebuter certains. Malgré tout, certains effets restent superbes, les transformations en combat notamment.
Tales of Zestiria possède une bande-son magnifique, tantôt calme frôlant avec les rythmes éthérés du type ambiant, en passant par du bon métal pêchu, de l’électro de qualité ou des compositions plus classiques mais terriblement entraînantes, collant parfaitement à l’univers du jeu. Je pèse mes mots, la bande-son est vraiment magnifique et nous renvoie directement aux archétypes des meilleurs RPG des années 90, séquence nostalgie ! Qui plus est, le jeu propose les doublages en anglais ou en japonais, les doublages sont remplis d’émotions et de conviction, apportant une immersion innée au titre !
