Le studio Tri-Ace revient enfin sur le devant de la scène des J-RPG. Le studio s’était un peu perdu depuis Valkyria Chronicles et souhaite plus que jamais ravir les fans de jeux de rôles avec ce cinquième épisode de Star Ocean.
On incarne Fifel, valeureux guerrier protégeant coûte que coûte ses terres face à l’invasion de l’ennemi voisin. Les rumeurs parlent d’une arme surpuissante pouvant annihiler Fifel et son peuple. Il n’en faut pas plus à Fifel et ses amis pour partir en quête d’une solution à cette guerre. Vous rencontrerez très tôt dans l’aventure une enfant aux pouvoirs aussi intrigants que ses origines. Atteinte d’amnésie, celle-ci semble poursuivie par des êtres mystérieux possédants des technologies qui semblent provenir d’un autre monde…
Les premières impressions se confirment très vite, le scénario est loin d’être très original, et encore moins passionnant. La mise en scène sabote particulièrement la trame scénaristique avec des phases particulièrement peu dynamiques. En effet, il n’y a pratiquement pas de cut-scenes pour mettre en avant l’histoire du jeu. Il s’agit de longues pauses dans lesquelles le jeu enchaîne les bulles de dialogues. Le joueur n’aura l’occasion que de tourner la caméra à 360° en attendant que s’achèvent ces flots d’informations inintéresssants. Le jeu perd ainsi de son immersion avec la lourdeur de ses mises en scène. La perte d’intérêt pour l’univers du jeu s’accentue encore plus quand on se rend compte du manque de PNJ intéressants, réduisant ainsi les interactions aux quelques marchands. Une impression implacable de vide accompagne péniblement le joueur durant la trentaine d’heures de jeu qu’affiche cet épiode de Star Ocean. Bien plus si vous vous attardez aux multitudes de quêtes secondaires très répétitives proposées. Mais, faut-il encore en avoir l’envie…
L’intérêt majeur du titre se situe dans son gameplay très dynamique et plutôt intuitif. Le joueur se retrouve ainsi avec la possibilité de lancer 2 attaques rapprochées, mais aussi 2 attaques à distance. Toutes ces attaques sont, évidemment, modifiables selon les compétences acquises. Le nombre de celles-ci étant élevé, elles permettent des combinaisons de talents et compétences qui octroient des bonus très intéressants. Comptez aussi sur les diverses fabrications et confections pour vous parer des plus belles armes et armuresqui confèrent également des bonus de compétences et autres talents pour gonfler les statistiques des divers personnages jouables. Les combats sont dynamiques, la possibilité de pouvoir passer d’un combattant à l’autre ajoute de la variété, mais aussi de la stratégie si vous avez correctement attribué les bonnes compétences et talents aux personnages. Malheureusment, vos coéquipiers auront tout autant de mal que vous à esquiver les attaques ennemies. Il s’agit ici de parer au bon moment, mais l’imprévisibilité des attaques ennemies, et parfois aussi leur surnombre, rendent la tâche plus ardue. Simple à prendre en main, le gameplay s’avère lassant, et, malgré le nombre de possibilités impressionnant en termes d »attribution de compétences, on passe le jeu avec le même type d’attaque ou avec le même personnage.
Le jeu ne brille pas non plus par son aspect graphique. Le résultat n’est franchement pas à la hauteur pour un premier épisode sur console next-gen. Il est indéniable que certains designs de personnages font mouche, au même titre que les quelques effets spéciaux liés aux attaques qui sont du plus bel effet, mais à part certaines villes arborant des architectures modélisées avec une certaine maîtrise, l’impression de vide est omniprésente. Sur la dizaine d’environnements que vous allez arpenter à maintes reprises, seule une infime poignée arrivent à délivrer un peu de détails et de soin. C’est ainsi qu’on se retrouve à arpenter de vastes étendues grisâtres aux textures ternes et d’un autre âge.
En terme de bande-son, Star Ocean n’arrive malheureusement pas à se distinguer des innombrables J-RPG du genre. Le jeu propose un doublage en japonais pour les amateurs de culture nippone. En ce qui concerne les musiques ou les bruitages, le tout semble fidèle aux environnements du jeu : c’est le vide !
