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[AVIS] Rise of the Ronin – Le Test !

Team Ninja, les papas de, entre autres, Nioh et Dead or Alive, reviennent en force après Wo Long : Fallen Dynasty avec Rise of the Ronin ! Le dernier titre du studio, une exclusivité Playstation 5, est un action-RPG dans un monde ouvert ! Un premier essaie du genre pour Team Ninja, mais est-ce une réussite ? Verdict dans notre test, les amis !

Rise of the Ronin se déroule dans un Japon féodal alternatif où l’ère Tokugawa a pris fin, plongeant le pays dans le chaos. Le joueur incarne un rōnin, un samouraï sans maître, qui doit survivre dans ce monde impitoyable en accomplissant des missions périlleuses pour gagner de l’honneur et de la fortune. Le jeu commence avec le rōnin en fuite après avoir été trahi par son seigneur. Il se retrouve seul et sans ressources, forcé de survivre dans les terres sauvages, à la recherche de son frère ou sa sœur en fonction de votre choix de début de partie. 

Le rōnin devra ensuite accomplir une série de missions pour gagner de l’argent et de la réputation. Ces missions peuvent inclure des combats contre des bandits, des assassinats, de l’espionnage, ou encore des duels contre d’autres samouraïs. Il y a quelques missions où il faudra coopérer avec les personnages rencontrés, incarné par l’IA ou en ligne avec d’autres joueurs. Mais malheureusement, l’aspect multijoueur se cantonne à cette poignée de missions et non dans le monde ouvert. Les missions secondaires sont parfois originales comme le fait de chercher des chats, de photographier des éléments particuliers ou de réaliser des entraînements de vol avec le planeur, mais ça devient assez vite répétitif.

Le rōnin aura souvent le choix entre plusieurs actions possibles, et chaque choix aura des conséquences différentes sur l’histoire. Il pourra par exemple choisir de tuer ou d’épargner ses ennemis, de se joindre à un clan de samouraïs ou de rester un loup solitaire. On doit choisir entre le bien et le mal, mais à qui profite ces choix ? La notion du mal et du bien reste parfois flou, tant les enjeux politiques et personnels se mêlent souvent !  La fin du jeu dépendra des choix que le rōnin aura faits tout au long de son aventure. Il pourra devenir un grand seigneur, un maître assassin, ou simplement survivre dans un monde hostile.

Le scénario est clairement un des éléments très réussis du titre ! Une intrigue personnelle familiale avec cette quête pour retrouver une personne chère sur fond de tenants et aboutissants sociaux et politiques ! A prime abord, ça semble ennuyeux, mais l’écriture arrivé à doser avec équilibre la narration pour scotcher le joueur et vraiment s’impliquer dans les divers choix qui lui sont apportés. On a aussi trouvé les différents personnages rencontrés bien écrits et assez attachants ! 

En termes de gameplay, la Ninja Team s’essaie à l’exercice du monde ouvert, mais avec leur touche de gameplay technique dans les combats. Vous maniez une multitude d’armes, maîtrisez des techniques dévastatrices et commandez même un second personnage lors des missions en coopération. Il y a vraiment un paquet d’armes, que ça soit pour les combats proches ou même à distance avec des armes à feu, arc à flèches, shuriken et même un lance flamme ! Au fur et à mesure de l’aventure, on peut récupérer les techniques de combats de certains boss, souvent des criminels recherchés, et qui servent à telle ou telle arme pour ajouter de la variété. Mais il faut avouer que même si il est facile de changer d’armes en plein combat, on se retrouve à utiliser ses catégories d’armes préférées qu’on peut améliorer.  

Le système de combat de Rise of the Ronin exige précision et réflexes aiguisés. Combinez les attaques de votre personnage principal avec celles de votre second pour des combos dévastateurs. Les ennemis ont des patterns différents en fonction des armes qu’ils utilisent et comme vous pouvez le deviner, ceux-ci seront plus résistants ou justement plus faibles en fonction des armes que votre personnage utilise. Il faudra donc parfois réfléchir et préparer les combats les plus ardus en choisissant les armes adéquates ! On sent clairement que la phase des combats est maîtrisée à merveille et c’est juste jouissif : c’est nerveux et sanguinolent, avec des mouvements de finish très graphiques !

Les arbres de compétences sont plutôt complets, se tournant autour de la force, dextérité, charisme etc. Il y a de quoi faire pour apprendre des nouvelles mécaniques et se forger un personnage à son goût ! Il faut avouer que c’est plutôt classique, mais toujours aussi efficace ! En termes de difficulté, le challenge est clairement là, mais on est loin, très loin d’un jeu à la Nioh ou Elden Ring ! Niveau durée de vie, comptez facilement 40 – 50 heures pour boucler le scénario et une bonne partie des missions secondaires si vous êtes du genre à nettoyer un peu les zones au fur et à mesure de votre avancement ! 

L’exploration en monde ouvert s’inspire des mécanismes classiques vus et revus, avec des points sur la carte remplie d’ennemis qu’il faudra annihiler pour ensuite révéler des points d’intérêts sur la carte : coffres, chats, mini-boss, zones à photographier etc etc. Pour ce qui est de nettoyer ces zones ennemies, l’approche discrète est conseillée, avec la possibilité de faire des assassinats furtifs façon Assassin’s Creed, et aussi la possibilité d’utiliser le grappin pour se hisser en hauteur pour plonger sur l’ennemi. Là aussi, rien de neuf à l’horizon, mais ça reste fun. Par contre, ne croyez pas que votre ronin soit aussi agile qu’un assassin de la franchise d’Ubisoft, l’aspect parkour est très basique et ça ressemble au final plutôt à un vieux Tomb Raider, avec son lot de murs invisibles car en effet, l’aspect technique est à la ramasse. 

L’aspect daté le plus flagrant est clairement l’aspect visuel du jeu ! Rien à faire, le jeu a clairement une quinzaine d’années de retard par rapport à ses graphismes ! Les effets visuels sont datés, et même si on ressent l’inspiration de Ghost of Tsushima dans les herbes reluisantes, ça reste très fade et loin d’être un succès. Les textures sont datées, le level design archaïque là aussi, on sent que c’est le premier essai en monde ouvert de la Team Ninja et que malgré la passion, les limitations sont malgré tout là.

Par contre, il faut avouer que la fluidité est au rendez-vous et que je n’ai pas rencontré de soucis de framerate lors des combats notamment, qui demandent pas mal de précision. Même si techniquement c’est à la ramasse, que les animations, aussi bien des mouvements que des visages ne sont pas peaufinés, on peut malgré tout saluer la direction artistique ! En effet, même si c’est moche, le jeu arrive à nous faire voyager dans des décors variés et plutôt stylés, au même titre que les costumes et des nombreux skins des armes et armures ! 

La bande-son du jeu propose des musiques dans le thème traditionnel nippon plutôt réussi ! C’est assez varié et les instruments traditionnels accompagnent aussi bien les moments calmes et contemplatifs que les phases d’actions ! L’immersion est clairement au rendez-vous via l’ambiance sonore et en ce qui concerne les doublages, le jeu propose une traduction française complète ! Cette dernière n’est pas mauvaise, c’est globalement bon même, mais il faut avouer que certains passages sont un peu joués de manière exagérée, voire caricaturale ! On ne peut que vous encourager vivement à opter pour les doublages japonais, dont l’interprétation est plus juste et immersive ! 

En conclusion, Rise of the Ronin est un jeu d’action-RPG qui offre une expérience unique et immersive aux joueurs. Avec son monde ouvert, son système de combat raffiné et son histoire captivante, il est un incontournable pour les fans de jeux de samouraïs. Techniquement c’est archaïque, avec des mécanismes de jeu en monde ouvert usés et abusés, ainsi que des graphismes qui ont fait leur temps il y a déjà quelques années. Le jeu n’est clairement pas mauvais, mais ne vous attendez pas à une expérience digne de Ghost of Tsushima ! 

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