Les milanais de Milestone, réputés pour leurs jeux de rally automobiles dont on citera le dernier et très sympathique Sebastien Loeb Rally EVO mais aussi les jeux de courses motos comme les fameux Moto GP ou encore Ride ! Des titres dont la qualité oscillaient plutôt dangereusement d’un titre à l’autre, il suffisait d’un défaut en trop pour faire envoyer tel ou tel titre dans le décor, WRC4 en tête. L’équipe de développeurs s’attaque cette fois à la suite du MXGP, qui avait su convaincre les amateurs de motocross, mais cette suite saura-t-elle combler leur bonheur ? Verdict dans notre Test exclusif les amis !
De manière assez logique, l’univers du motocross rappelle de peu celui du Rally, les sensations fortes mais aussi la technicité est en première ligne dans les deux disciplines, ces deux paramètres devant naturellement apparaître aussi dans les très rares jeux de motocross pour pouvoir ainsi espérer faire naitre l’engouement des fans de ce sport extrême mais aussi est surtout ne pas les décevoir en dosant juste ce qu’il faut entre l’aspect prises de risques à haute vitesse et l’aspect physique du duo pilote / bécane ! Et l’on peut dire que le résultat est plus mitigé.
En effet, MXGP 2 reprend les bases techniques de son précédent opus avec une physique au sol plutôt intéressante, un joystick vous servant à contrôler la moto, l’autre joystick est réservé à la position de votre pilote, indispensable pour répartir le poids de celui-ci dans les tournants pour grappiller ainsi des précieuses secondes au chrono ! Le principe en-soi est plutôt bien pensé et fun, tout autant pour les néophytes que pour le puriste invétéré des courses de motocross avec pas moins de 3 modes de difficultés liées à la physique de la moto, tout le monde peut y trouver son bonheur. Mais une fois que la bécane quitte le sol, c’est une autre paire de gants, la physique se veut nettement moins réaliste, la maniabilité de la moto est poussée à l’extrême, mettant de côté la physique réaliste au sol pour un aspect bien plus arcade qui risque bien de décevoir la plupart des puristes. Un autre aspect plus énervant du titre réside dans les collisions et l’intelligence artificielle des concurrents. Pour rappel, les départs de courses en motocross s’articulent autour du fait que tous les participants démarrent de la même ligne de départ au même moment, et virtuellement c’est plutôt le carnage avec l’IA au rabais qui vous propulsera hors de votre bécane un peu trop facilement. Cerise sur la gâteau de boue, s’écarter un chouia du circuit et vous revoilà recentré de force au milieu de la piste, moteur éteint, entrain d’essayer de rattraper les précieuses secondes de retard, pas le droit donc à chercher quelconque raccourci ni même de taquiner un adversaire qui vous fera une joie de vous envoyer dans le décor avec une facilité plutôt déconcertante.
Le jeu propose néanmoins une flopée de modes, sans pour autant rentrer dans l’excès ou l’originalité, surtout en ce qui concerne le Mode Carrière comprenant pas moins de 18 Grands Prix. Classique à souhait, celui-ci vous permet de choisir votre moto, votre écurie et les différents sponsors que vous vénérez mais aussi l’équipe technique derrière votre pilote. On aurait espéré un peu plus d’originalité dans l’aspect des menus, comme le mémorable menu de carrière dans MotoGP15 avec votre petite caravane et les écuries plutôt bien conçues et dynamique. Quatre circuits un tantinet différents des GP s’offrent à vous en mode Stadium, comme son nom l’indique, ces courses se déroulent dans des stades où les virages sont un tantinets plus corsés que sur les circuits classiques, il vous faudra adapter votre conduite et surtout anticiper les virages serrés typiques de ce mode de jeu. Le dernier mode de jeu en solo reprend le Championnat des Nations, estampillé Monster Energy, sponsor oblige, et vous met dans la peau des plus grands pilotes de motocross issus des quatres coins du monde, choisissez votre pays et tentez de faire honneur à celui-ci ! En ce qui concerne le mode multijoueur, l’incompréhensible absence de mode local s’avère être plutôt dérangeant, vous n’aurez l’occasion que de vous frotter aux plus grands joueurs de la planète dans un mode multijoueur uniquement en ligne donc.
Très inégale sur l’aspect graphique, MXGP 2 ne brille pas par ses textures plutôt fades, surtout en ce qui concerne les décors ou l’animation du public assez rigides et pixelisés à souhait. Un effort, non sur-humain a été réalisé sur les circuits eux-mêmes, les différentes textures des pistes sont plutôt bien finies certes, au même titre que les pilotes et leurs bécanes. Mais au vues du nombre assez conséquent de marques de motos et accessoires, ont comprend mieux pourquoi ils se sont attardés dessus. Que cela soit pour votre moto ou votre pilote, la plupart des pièces sont interchangeables, dans les coloris et marques célèbres que vous souhaitez, permettant par la même occasion d’améliorer la maniabilité, l’accélération, le freinage ou encore la vitesse de votre engin à deux roues. A noter que la version PC est plutôt fluide, avec nos 16 go de Ram, une carte graphique 4Go et un processeur I7 , pas de soucis à l’horizon. Mais la donne est plutôt différente sur consoles, affichant des soucis de fluidité et des temps de chargement plutôt longuets malheureusement. Question ambiance sonore, les moteurs ronronnent avec délice, compensant une bande son plutôt faiblarde qui poussera plutôt les joueurs à se rattraper sur leur lecteur multimedia ou l’application Spotify de leur console.
