L’arrivée de Let’s Sing 2026 s’inscrit dans une tradition bien établie de rendez-vous annuel pour les amateurs de karaoké sur console, confirmant l’engagement de l’éditeur PLAION et du développeur Voxler à dominer ce segment festif du jeu vidéo. Cette nouvelle itération, spécialement conçue pour le marché francophone, promet de faire vibrer les cordes vocales avec une playlist locale et internationale mise à jour, tout en conservant la formule qui a fait son succès. Disponible sur les consoles de la génération actuelle (PS5, Xbox Series X|S, Switch), l’attente est de savoir si cette mouture 2026 apporte les innovations nécessaires pour justifier l’investissement, ou si elle se contente d’un simple renouvellement de catalogue. Verdict dans notre test, les amis !
Scénario
Contrairement aux jeux d’aventure, un titre de karaoké comme Let’s Sing 2026 ne propose pas de scénario narratif au sens classique du terme. Cependant, il parvient à structurer l’expérience du joueur autour d’un Mode Carrière revu et baptisé Career Soundtown, qui simule une ascension progressive dans le monde de la musique. Ce n’est pas une histoire profonde, mais plutôt une série de défis progressifs et thématiques qui servent de fil rouge pour découvrir l’intégralité des fonctionnalités et des morceaux. Le joueur y incarne un avatar personnalisable qui doit faire ses preuves à travers des auditions et des compétitions variées. Ce « scénario » se présente sous forme de cartes à parcourir, d’objectifs à remplir – atteindre un certain score, chanter un genre spécifique, vaincre un « rival » de l’IA en duel vocal, etc. – permettant de débloquer des récompenses cosmétiques (tenues, accessoires, personnalisations d’avatar) et des éléments d’interface. L’ajout d’une voix off dynamique pour les interactions avec des PNJ comme Jemma Goldmann (non, aucun rapport avec JJ), la manager, tente de donner un peu de corps à cette progression, mais le dialogue reste rudimentaire et sert avant tout de prétexte à la chanson. L’intérêt principal de ce mode n’est donc pas l’arc narratif, qui est anecdotique, mais sa capacité à motiver le joueur solo à persévérer et à s’améliorer. Il introduit de manière ludique les différents styles de musique et les modes de jeu disponibles. On regrette néanmoins que l’esthétique des avatars et la structure narrative de base n’aient pas bénéficié d’une refonte plus ambitieuse pour rendre cette carrière virtuelle plus mémorable et moins répétitive.
Gameplay
Le gameplay de Let’s Sing 2026 repose sur des fondations solides et éprouvées : il s’agit de reproduire la hauteur et la durée des notes affichées à l’écran, synchronisées avec les paroles et la musique. La précision de la reconnaissance vocale, élément crucial du genre, est toujours assurée par la technologie Voxler, et permet d’utiliser soit des microphones USB dédiés, soit l’application compagnon gratuite sur smartphone. Cette dernière option, bien que pratique pour le multijoueur impromptu (jusqu’à quatre joueurs localement), conserve les limites habituelles de qualité de captation par rapport à un vrai micro. L’interface reste claire et efficace, avec les barres de hauteur de note qui défilent de manière lisible, indiquant les notes à atteindre et la justesse de la performance du joueur. Le jeu propose plusieurs modes en plus du Mode Carrière : le mode Classique (chanson simple), le mode Feat. (duo coopératif avec répartition des parties vocales),
On ne peut pas passer à côté du Local Stage et de NS Fest qui enrichissent l’expérience multijoueur et en ligne. Le Local Stage propose d’affronter les joueurs de votre région. Quant au NS Fest, il s’agit du mode compétitif en ligne, permettant de défier d’autres joueurs pour grimper dans les classements mondiaux. Si la base du gameplay est inchangée, la détection de la voix peut parfois être perçue comme trop indulgente ou, au contraire, trop stricte sur certains enchaînements rapides, créant une légère incohérence. Le système de score, basé sur la précision et la tenue de la note, reste néanmoins addictif et pousse à la rejouabilité pour atteindre le statut de Légende. Si vous n’avez pas de micro, le jeu proposer une application qui nous a paru bien plus précise cette année, un excellent point d’amélioration, mais il faut avouer que l’expérience est beaucoup plus immersive quand on chante avec les micros fournis dans le pack.
Graphismes
En matière de graphismes, Let’s Sing 2026 ne cherche pas la révolution technique, mais plutôt l’efficacité festive. Le jeu conserve son identité visuelle très colorée et orientée « party game », avec des menus épurés et une navigation intuitive. L’interface utilisateur est l’élément le plus réussi visuellement, avec une lisibilité parfaite des paroles et des indications de hauteur de note, même en pleine action multijoueur. Le fond visuel pendant les chansons est constitué majoritairement des clips officiels, un atout majeur qui renforce l’immersion et l’authenticité de l’expérience, notamment pour les hits français du moment.
Les avatars personnalisables, que l’on retrouve notamment dans le Mode Carrière, arborent un style cartoon simple qui n’a pas beaucoup évolué depuis les opus précédents. Sur les consoles de dernière génération, le jeu profite d’une résolution nette et d’une fluidité parfaite, essentielle pour le timing des notes. Il est important de noter que techniquement, le jeu n’exploite pas réellement les capacités avancées de ces consoles, proposant une expérience visuelle très similaire sur toutes les plateformes, y compris la Switch, à la résolution près. L’objectif n’est pas le réalisme, mais de maintenir un environnement visuel dynamique et stimulant, ce qui est réussi pour un titre de ce genre.
Bande Sonore
La bande sonore est, sans surprise, le cœur battant de Let’s Sing 2026, et l’édition francophone se distingue par une sélection de 40 titres de base méticuleusement choisis pour plaire à un large public. La playlist inclut un savant mélange de succès actuels (hits de 2024/2025) et de classiques intemporels, avec une forte représentation des artistes français ou francophones, ce qui est un point essentiel pour le marché ciblé. On y trouve des incontournables de la variété française récente, des succès pop internationaux (souvent communs avec l’édition globale) et quelques morceaux plus rock ou électro pour varier les plaisirs. La qualité audio des pistes est impeccable, les pistes vocales originales étant retirées pour ne laisser que la version instrumentale (ou les chœurs selon les cas), tout en conservant la haute fidélité des enregistrements.
Ce qui fait débat, comme chaque année, c’est le modèle économique autour de la musique. Bien que les 40 titres de base soient un bon point de départ, le jeu incite fortement à l’acquisition du Pass VIP, qui ouvre l’accès à un catalogue de plus de 180 chansons supplémentaires (et croissantes). Un mois de Pass VIP est inclus, mais l’abonnement devient indispensable pour ceux qui veulent une variété maximale ou les dernières nouveautés. Cette approche « jeu de base + abonnement » est un facteur à considérer dans le budget global. Néanmoins, la sélection de chansons de base est de très bonne facture, couvrant plusieurs genres pour que chacun trouve son bonheur. L’ambiance sonore générale du jeu (menus, bruitages d’interface) est entraînante et très « pop » (même si la boucle audio du menu principal devient très vite répétitive), mais l’essentiel réside dans la qualité des pistes de karaoké elles-mêmes, qui est irréprochable.
Conclusion
Let’s Sing 2026 est, en définitive, un excellent jeu de karaoké qui perpétue une formule gagnante sans prendre de risques majeurs. La version francophone brille par sa capacité à réunir les hits du moment et des classiques appréciés, offrant une base de 40 chansons de qualité qui garantit de nombreuses heures de divertissement, que ce soit en solo dans le mode Carrière remanié (Soundtown) ou en multijoueur avec les modes Local Stage et NS Fest. Les innovations, bien que mineures (principalement axées sur les modes multijoueurs en ligne et la progression cosmétique), suffisent à rafraîchir légèrement l’expérience sans la transformer. La jouabilité reste fidèle à elle-même, précise pour la détection de note (en particulier avec un micro dédié), et toujours aussi accessible grâce à l’utilisation du smartphone. Cependant, la principale critique qui perdure est le manque d’évolution technique ou de fonctionnalités réellement disruptives.
Pour les détenteurs des éditions 2024 ou 2025, le passage à la caisse n’est justifié que par l’attrait des nouvelles chansons de la playlist de base. De plus, le modèle économique de l’abonnement au Pass VIP, bien que standard dans l’industrie, reste un frein pour ceux qui souhaitent une expérience complète sans coût récurrent. Let’s Sing 2026 est donc un titre de choix pour ceux qui n’ont pas touché à la série depuis un moment ou pour les néophytes à la recherche d’un party game musical immédiat et efficace. Il maintient la note avec justesse, mais sans jamais atteindre le fa dièse de la révolution. Un succès assuré pour les fêtes de fin d’année.





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