Final Fantasy Type-0, sorti au départ sur PSP en 2011, fait son entrée sur les consoles de dernière génération. Le jeu bénéficie d’une refonte haute-définition mais aussi pour la première fois d’une traduction francophone. Bien entendu, un argument marketing est aussi présent pour faire vendre ce jeu : la démo de l’ultra attendu Final Fantasy 15 est présent dans chaque boîte pour les premières éditions. Peut-on se demander si effectuer le portage de ce Final Fantasy Type-0 sur PS Vita n’aurait pas été préférable ou plutôt si effectuer un portage de ce jeu sur nos consoles de nouvelle génération était indispensable ? Verdict dans notre test les amis !
Orience, un territoire déchiré où se font la guerre les divers peuples dont la cohabitation est devenue obsolète. Vous faites partie de la classe Zero, quatorze étudiants aux capacités spécifiques sur lesquels reposent l’espoir de paix de toute une nation subissant les attaques de dragons, méchas et autre magies ou technologies qui menacent l’humanité entière. Le ton est très vite donné dès les premières minutes où vous êtes directement plongé dans le chaos et la désolation sur fond de problème géopolitique. L’histoire s’avère être plutôt bien ficelée si on ne décroche pas très vite. La mise en scène laisse à désirer avec des vidéos intempestives qui s’intègrent plutôt mal au gameplay. Certes, l’épopée est bien ficelée mais pas forcément très intéressante. Les développeurs ont essayé d’intégrer des histoires plus personnelles entre les personnages mais la magie n’opère pas et on se retrouve avec des personnages trop stéréotypés façon manga de mauvaise facture. Au final, on ne s’attache pas aux personnages et on a la mauvaise impression de ne pas réussir à plonger dans l’ambiance. On s’accroche en espérant y voir un changement mais la frustration prend place une fois arrivé trop rapidement au chapitre final. Certes, l’épisode veut se distinguer des autres Final Fantasy en ajoutant de l’action au concept J-RPG. Mais, celui-ci ne tirant pas dans la longueur (bouclé aisément en une trentaine d’heure), l’intérêt de rejouabilité du titre s’avère assez maigre.
Le gameplay est daté et plutôt répétitif : attaquer, esquiver, attaquer, esquiver… tout en devant maintenir la touche R1 pour verrouiller vos cibles. Certes, les quatorze personnages présentent des armes et capacités propres que l’on peut faire évoluer (présentant de faibles différences au niveau du gameplay). Outre l’attaque de base, vous pourrez utiliser des sorts élémentaires classiques ainsi que des soins, barrières et protections. Sans être révolutionnaire, la prise en main est gâchée par une caméra têtue qui gâche le plaisir de jeu. Les quêtes principales sont frustrantes par leur difficulté ultra variable. Vous pourrez accomplir tranquillement la mission, tuant les ennemis de base en un seul coup et vous retrouvez face au boss qui vous éliminera en un petit coup. Petit conseil : assurez-vous que certains boss soient éliminables car j’ai perdu un temps incroyable à faire augmenter de niveaux mes personnages pour, au final, comprendre que la défaite était la voie scénaristique à emprunter ! Les quêtes secondaires sont rébarbatives : une fois la quête acceptée vous avez intérêt à vous rappeler où se situe le PNJ pour que vous puissiez revenir à lui une fois la quête finie. En effet, celui-ci n’apparaîtra pas sur votre carte. De quoi se perdre durant de bonnes minutes. De même, certaines quêtes seront exclusivement destinées à un des quatorze personnages (que vous pourrez sélectionner uniquement au point de sauvegarde !). En revanche, certaines missions se veulent être plus tactiques. Vous devrez aider des troupes à conquérir des villes. Pour finir, des activités annexes comme l’élevage de chocobos ou des phases d’entrainement vous permettent de monter les niveaux de vos personnages.
Mais parlons un peu de la mention HD ! Nous aurions pu espérer une refonte graphique convenable mais nous sommes loin de là. Les textures sont d’un autre temps et très inégales : les sols (et mention spéciale au marbre) sont très réussis alors que les personnages ne sont pas bien animés et sont plutôt moches à regarder. Les environnement sont cruellement vides, les effets de brume sont catastrophiques, le tout n’ayant rien à voir avec ce que peux nous proposer une console de dernière génération. Ce vide revient aussi au niveau bestiaire. Certes, vous aurez l’occasion de retrouver des ennemis propres à la franchise Final Fantasy, mais aussi des méchas et dragons dont on fait vite le tour. La bande-son est plutôt soignée et accompagne bien le thème sombre de cette épopée.
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