Après quelques épisodes sur Nintendo 3DS, Dragon Quest fait son grand retour dans nos salons avec le onzième épisode de la saga. Une attente interminable depuis Dragon Quest 8 sortit sur PlayStation 2 en 2014. Sans attendre, plongeons nous dans cette nouvelle aventure !
Dragon Quest a su imposer des codes et son style depuis maintenant plusieurs dizaines d’années avec ses monstres, musiques et thèmes abordés qui reviennent comme un leit motiv. À peu près 15 ans après Dragon Quest 8, on avait un peu peur de se retrouver avec un jeu quiressasse ce qui faisait le succès de la série et qui jouerait donc sur la nostalgie des joueurs pour vendre le jeu, mais en réalité pas du tout.
D’abord par son histoire, qui même si elle a du mal à décoller les premières heures, arrivera à vous happer corps et âme durant les 80 heures de la trame principale (et comptez une vingtaine d’heures pour les activités annexes). L’histoire vous plonge dans la peau de l’Éveillé, ou plutôt de sa réincarnation.
Un personnage légendaire qui avait réussi à vaincre les ténèbres il y a très longtemps. Mais que signifie la réincarnation de l’Éveillé ? Doit-on s’attendre aussi au retour des ténèbres, en toute logique ?
Maintes questions, encore plus d’énigmes et une pléthore de rencontres aux personnalités incroyables qui amèneront leur grain de fantaisie dans une aventure, disons le dès maintenant, digne de son prédécesseur spirituel : Dragon Quest 8 ! L’aventure est assez profonde que pour y replonger plusieurs fois, allongeant clairement la durée de vie pour ceux qui ont déjà fait le tour du casino ou récolter les fameuses mini-médailles de la saga Dragon Quest.
Beaucoup de joueurs ont émis certaines réticences par rapport à la casualisation de la licence et rassurez-vous il y en aura pour tous les goûts. Les nouveaux venus pourront profiter d’un système automatisé, avec un choix de diverses stratégies tantôt prônant l’économie de points de magie, tantôt forçant les joueurs à tout donner ou encore utiliser efficacement les soins, une dizaine de possibilités s’offrent à vous.
Dans ce mode, vous n’aurez même plus besoin de toucher la manette durant un combat, mis à part pour changer de stratégie. Pour les vétérans, le mode manuel offrira l’interface ultra classique de ce genre de jeux avec ses attaques, sorts, objets à utiliser.
Encore mieux, il est possible d’activer des malus pour les joueurs les plus hardcore, comme par exemple l’impossibilité de se vêtir de quelconque armure durant l’intégralité du jeu. Pour en finir avec le volet combat, le classique système qui vous demande d’attaquer en premier, sans se faire voir, pour avoir une légère supériorité sur le terrain est toujours de la partie, mais de nouvelles surprises vous attendent. En effet, durant le combat, vous serez amenés à rentrer dans une stase énergétique quand vous subissez trop d’attaques.
Un état de super sayan au vue de l’animation qui y fait clairement penser. Outre l’attaque et la défense augmentée durant cet état, si plusieurs de vos alliés sont dans le même état, une super attaque collaborative est possible ! Autant vous dire que celles-ci s’avèrent efficaces !
Les quêtes en elles-mêmes ne sont pas forcément variées dans le fond, il faudra toujours remplir des quêtes FedEx en allant chercher un objet ou en tuant un monstre, mais la forme de celles-ci fait la saveur de la série Dragon Quest. Les petites histoires des quêtes ont souvent un background intéressant ou émouvant, il y a un petit je ne sais quoi dans l’écriture du jeu qui nous absorbe, même si c’est pour aller cueillir un fruit !
En parlant d’objets, la forge portative remplace l’Archimarmite avec un système de frappes qui ajoute de la finition à ces derniers, pour en faire des objets de haute qualité. Le cheval, ou d’autres monstres que l’on peut monter, sera un allié de choix pour accomplir les quêtes et trouver les objets utiles à la fabrication d’armes et d’armures.
Contrairement aux précédents épisodes, il faut beaucoup moins d’heures de farming pour avoir le niveau requis pour venir au bout de bosses, les développeurs semblent avoir voulu mettre plutôt l’aspect narratif en avant-plan que de combler le tout avec des dizaines d’heures à augmenter de niveau. Chaque augmentation de niveau permet de gagner des points de compétences à dépenser dans un arbre qui fait pas mal penser au système de boules de Final Fantasy X. Assez simple, mais terriblement efficace, ce système permet de vraiment orienter dans quelle voie on souhaite faire évoluer nos personnages en fonction des armes et pouvoirs avec lesquels on a le plus d’affinités.
Graphiquement, c’est clairement le plus beau Dragon Quest sorti à ce jour, surtout pour son travail artistique mené d’une main de maître par le character designer Akira Toriyama. Le résultat sur les personnages est juste fantastique et on aurait clairement aimé avoir un jeu signé Dragon Ball avec un tel travail graphique. Les animations sont très variées et ajoutent beaucoup de présence aux créatures que l’on rencontre sur notre chemin. C’est sans surprise que vous rencontrerez des visages familiers issus du bestiaire de la série Dragon Quest.
Les détails de ces derniers n’ont jamais été aussi réussis, leur insufflant un vent de fraîcheur et surtout de vie ! C’est un vrai régal de redécouvrir ces monstres, coriaces et mignons à la fois. En ce qui concerne les lieux visités, la variété des décors invitent clairement au voyage et au dépaysement. Les différentes villes que l’on traverse débordent de détails et ajoutent ici aussi énormément de substances et de personnalité au titre. Globalement, les textures sont nettes et colorées et rentrent à merveille dans l’univers visuel de Toriyama.
Terminons avec un point en demi teinte, mais je vous rassure, rien qui vient entacher le tableau de cette superbe aventure, je veux parler de l’aspect sonore. En effet, les thèmes de Dragon Quest ont été légèrement revisités, mais la qualité de la production ne rend pas hommage à l’excellent travail de composition. Les thèmes en pâtissent et deviennent vites lassants, malheureusement. En ce qui concerne le doublage, j’ai le regret de vous annoncer que le jeu est uniquement disponible en anglais. Un dernier point qui peut ne pas poser de soucis, même pour les puristes au vue de la qualité des doublages anglais de Persona 5, mais ici ce n’est malheureusement pas le cas. Les doubleurs ont parfois peine à convaincre, mais rien de dramatique pour autant, cela ne gâche en rien ce coup de cœur de la rentrée.
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