Tests

Crash Bandicoot N.Sane Trilogy – Le Test !

La N.Ostalgie, quel sentiment étrange et paradoxal, faire s’entremêler plaisir et tristesse. Le souvenir d’un plaisir révolu. De temps en temps, certains éditeurs allument la machine à éclairs, jouent au Docteur Frankenstein et raniment la créature enterrée depuis des décennies. Deux dans le cas de Sony qui grâce aux mains d’or de Vicarious Games nous ressort la première trilogie Crash Bandicoot (initialement développée par Naughty Dog) empaquetée dans une seule et même boîte en bois, estampillée N.Sane Trilogy (la trilogie démente). Est ce que l’on a réveillé le kraken ou un zombie mollasson à la mâchoire prête à s’arracher au premier tourbillon ?

Au large de l’Australie, le Docteur NeoCortex et le Docteur Nitrus Bio veulent conquérir le monde. Et pour ce faire, il leur faut une armée ! Une armée d’animaux anthropomorphes capables de créer le chaos sur terre pour qu’ils puissent y régner.
Alors qu’ils sont sur le point de créer leur chef d’armée Crash, et sa compagne, le rayon Evolvo se dérègle et libère le mâle sur terre, la femelle restant maintenue dans le laboratoire.
Crash échoué sur la plage va entreprendre d’empêcher la destruction de son monde et de récupérer sa bien-aimée.
Au fil des trois épisodes, le scénario va peu évoluer, chaque épisode relançant NeoCortex vers sa conquête du monde, aidé par de nouveaux sbires à l’exception de certains méchants redondants comme Tiny Tiger ou N.Gin (Engie-Moteur en anglais).

Dire que la magie de la nostalgie prend dès les premières secondes mérite une précision.
Effectivement, la magie opère dès les premières secondes de gameplay. Mais pas dès les premières secondes du jeu, ni les dix premières, ni les trente prem…
Bref, vous aurez compris que nous sommes instantanément confrontés au plus GROS problème du jeu, ses chargements. Entre le moment où vous cliquez sur l’icone du jeu sur le PS home et votre premier saut, comptez 2 minutes….deux…longues…minutes! Et chaque mort relance un chargement de bien 15/20 secondes. Au vu de la difficulté du jeu, je peux vous assurer que c’est très fréquemment qu’il faudra les attendre, ces 20 secondes.
Un facteur de concentration bien plus puissant que la perte de vie, croyez-moi!

Car challenge il y a, ooohhh que oui. Donnez ce N.Sane trilogy à votre petit Kylian et il plantera la manette dans la télé LCD au bout de 10 petites minutes (30 si Kylian a joué à des jeux de plateforme auparavant).
Mais si vous êtes un joueur nostalgique d’une difficulté qui respectait votre exigence et votre talent, vous ressentirez alors le plaisir de constater la maturation de la mémoire musculaire de votre pouce. Si le gameplay est très simpliste dans le premier opus : Sauter et tourbillonner (frapper), il s’enrichit par glisser/s’accroupir/écraser dans l’épisode 2 et dans l’épisode 3 par un double saut, un écrasement plus puissant et allongement de la durée de tourbillon.
Chaque nouvel épisode proposant de nouveaux environnements avec de nouvelles manières d’aborder les capacités de base.
Mais le plus surprenant reste les escapades créatives de Naughty Dog, qui s’essayait avec toujours beaucoup de réussite vers des styles différents du jeux de plateforme: ShootThemUp en avion, les célèbres Scrolling vers l’arrière, les niveaux sous-marins, les courses en moto aux Etats-Unis (qui présageaient d’un CrashTeamRacing) ou les simili mondes ouverts en jet-ski.

Il faut malgré tout parler d’un autre point noir lié au gameplay, sachez que les hitbox sont sans pitié et que les trois jeux demandent de la précision. Il est difficile de l’affirmer sans preuve technique, mais il se dit sur internet et je l’ai également ressenti, que les jeux sont identiques aux anciens jeux entraînant des hitboxs archaïques. Je prends l’exemple d’une planche branlante qui ne m’a pas réceptionné, me faisant tomber en glissant sur l’extrémité (comme si la hitbox ne l’avait pas touchée) et tombant ensuite (comme si la hitbox l’avait touchée).
Petit tips, faites les mondes bonus car ils permettent une fois terminés de jouer le rôle de checkpoint.
Ce genre de situation très rageante est majoritairement présente sur le premier opus de la trilogie et beaucoup moins sur le numéro deux et inexistante sur l’épisode trois.
Donc armez-vous de patience et profitez malgré tout de la plus grande qualité du jeu, ses graphismes.

On a rarement vu un remastered aussi bien fait, Vicarious peut être fier de leur adaptation fidèle et qualitative. Tout est fait avec bon goût. L’interface est différente à chaque jeu respectant l’univers de chaque épisode. Les personnages sont à l’honneur tant dans la précision de leur modélisation, de leur animations faciales que de leurs textures (Mention pour l’effet fourrure de Crash). Les nouvelles modélisations des décors sont à la fois magnifiques et créatives, dans un rendu réaliste très agréable à l’oeil notamment dans les extérieurs naturels.

Et des niveaux différents, il y en a. En traversant les trois jeux, vous allez parcourir une grosse vingtaine d’univers différents de l’ile originale de style Inca à la préhistoire en passant par la muraille de chine ou encore les châteaux forts. Si terminer un niveau avec un peu de talent ne vous prendra qu’à peine 5 minutes, sachez que moult défis sur chaque niveau de chaque jeu vous attendent. Donc même si vous n’êtes pas un(e) complétiste, terminer les trois jeux vous amènera à une quinzaine d’heures, largement le double si vous voulez toutes les gemmes, pendentifs,time-attack etc…

En 1996, Naughty Dog avait voulu marquer le coup avec un personnage aussi puissant que Sonic ou Taz des LooneyToons, et ce fut chose faite avec le petit Bandicoot et son tourbillon destructeur. Le jeu s’est imposé dans toutes les bibliothèques vidéo-ludiques, explosant le compteur de vente et s’érigeant comme la deuxième icône de Sony à côté de Lara Croft/Tomb Raider.
Les trois premiers Crash Bandicoot n’ont rien perdu de leur superbe, bien au contraire, efficaces et très jolis, ils réchaufferont votre coeur si vous êtes vieux et, dans le cas contraire, vous montreront que ce n’est plus la darksoulisation qu’il faut dire mais la Crashbandicootisation.

 

 

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