La sortie de Carmageddon premier du nom avait suscité la polémique avec ses courses folles teintées de litres d’hémoglobine. La franchise s’était un peu perdue au par après avec des suites aux résultats mitigés. Stainless Games, le studio à l’origine de la saga, remet les bouchées doubles pour un tout nouvel épisode faisant son entrée sur consoles nouvelle génération. Aurons-nous droit à une résurrection de la licence pour ce Carmageddon Max Damage ? Verdict dans notre test !
La violence dans les jeux vidéos est un thème de débat sociétal récurrent, et ce depuis plus de trente ans. Les détracteurs sont effrayés par leur prétendue influence sur le comportement des joueurs. Un débat exacerbé ces dernières années avec les avancées de pointe en termes de réalisme. Le concept du jeu Carmageddon s’éloigne volontairement du réalisme ou de la simulation pour proposer une expérience arcade complètement barrée, mêlant violence et humour noir. Un style totalement assumé qui a rencontré un succès immédiat en 1997. Le challenge pour ce dernier épisode est de proposer des sensations similaires qui raviront les fans, tout en y incluant assez de nouveautés pour trouver sa place parmi les productions vidéoludiques actuelles. Et qu’on se le dise, c’est réussi !
Carmageddon ne propose pas de scénario et n’a pas besoin de fil conducteur pour susciter l’intérêt des joueurs. D’abord avec la partie solo, qui permet de débloquer les 27 bolides du jeu durant les 64 courses divisées en 15 chapitres. Il ne suffit pas d’être le plus rapide pour gagner une course de Carmageddon. Plusieurs moyens d’arriver en tête sont proposés au joueur. On pourra ainsi choisir de terminer la course en tête, décimer la totalité des piétons ou détruire vos adversaires. L’épreuve de la Chasse au Renard vous demandera de fuir le contact des adversaires jusqu’à ce que le timer s’écoule. À la manière de Burnout Paradise, vous devrez détruire des adversaires particuliers pour récupérer leur voiture. Des jetons à ramasser sur les circuits vous permettent d’améliorer votre véhicule en matière de blindage, puissance d’attaque et vitesse. Ces modifications sont très perceptibles et vous permettent ainsi de rester à niveau au fur et à mesure de votre avancée semée d’adversaires de plus en plus féroces.
Malgré une maniabilité plutôt délicate, avec un côté caisse à savon arcade qui rappelle le tout premier opus, le jeu arrive avec brio à rendre le tout ultra fun. On prend un malin plaisir à déambuler à toute vitesse pour ramasser des bonus et malus aussi variés que drôles ! C’est ainsi que le joueur pourra utiliser des rayons lasers puissants qui gèlent les adversaires, permettre à sa voiture de sauter comme un kangourou, lancer des boules de feu sur les piétons, lâcher des mines… La liste est longue, et on peut accumuler les bonus et les choisir avec les gâchettes L1/R1 en fonction des besoins et des situations. Les cartes sont géantes et agencées sur plusieurs niveaux. Fourmillant de mécanismes sadiques, ces circuits sont remplis de vie… Vies que vous faucherez à toute allure. La variété de personnages arpentant les environnements du jeu assez fournie. Outre le piéton classique, on retrouve des cyclistes, des handicapés en chaise roulante ou encore une flopée d’animaux ! Et on peut dire que vous aurez le choix pour massacrer tout ce beau monde !
Comme indiqué plus haut, le jeu propose pas moins de 27 véhicules. Les nostalgiques seront ravis de pouvoir retrouver des voitures issues du premier Carmageddon mais aussi de nouveaux bolides rivalisant d’imagination avec ces armes embarquées complètement folles ! Niveau modélisation ou aspect graphique général, ce n’est pas très folichon ! On ressent un manque de moyens en ce qui concerne le travail graphique, mais le jeu a le mérite d’être fluide et d’avoir des environnements ultra variés : canyons, villes, campagnes, usines, ports, glaciers… Mais ces environnements variés qui fourmillent de vie (jusqu’à 600 piétons sur la même carte) ont un coût: les temps de chargement entre deux cartes sont assez longs. Malgré tout, on ressent que Stainless Games s’est coupé en quatre pour offrir une excellente expérience malgré des graphismes en deçà de ce que l’on peut rencontrer dans des productions à gros budget. C’est ainsi qu’on retrouve aussi un mode libre, un mode multijoueur ou un mode photo/vidéo permettant de montrer des souvenirs de vos plus beaux massacres.
Aucune concession n’a été faite sur la bande-son du jeu. Au niveau des musiques, on retrouve Maximum Sexy Pigeon variant riffs de guitares metal et sons électroniques Drum and Bass / Dubstep pour un résultat détonant et nerveux. Les bruitages quant à eux sont à mourir de rire, même si à la longue, ils sont répétitifs. Enfin, pas pour tous. En effet, on retrouve le fameux cri de Wilheilm ou encore le fameux béguètement de cette chèvre sur Youtube que tout internaute a déjà rencontré dans son fil d’actualité Facebook. Ce côté décalé représente à merveille Carmageddon Max Damage. Le jeu est violent, mais le côté barré du titre empêche le titre de sombrer dans le glauque ou l’outrancier. Un équilibre parfait qui convient tant aux vieux joueurs qui ont connu le premier épisode qu’à la nouvelle génération d’amateurs de sensations fortes.
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