Les point and clicks sur console se comptent sur les doigts de la main, c’est sans compter Black Mirror, le reboot de la saga du même nom, développé par King Art Games et édité par Nordic Games. Un retour aux sources sur fond d’intrigue très sombre. Découvrons de quoi il est en dans notre test complet !
Ce reboot de Black Mirror fait honneur aux point and clicks avec son lot de puzzles et énigmes. Il faudra se creuser les méninges, analyser sous toutes les coutures les objets et y déceler les indices qui vous permettront de constituer le cheminement logique afin de le résoudre avec succès. Il faut avouer que ces énigmes sont plutôt ardues et rappellent furieusement l’apogée des jeux du genre. On est ici très loin de l’aspect casual de titres comme Life is Strange dans lequel les énigmes ultra simples ne sont que des prétextes pour amener un scénario lobotomisant et qui transpire la propagande féministe.
Black Mirror ne propose pas de laver le cerveau des joueurs avec des idéologies à la mode. Le jeu vous plonge dans un univers noir empreint de l’ombre de grand auteurs comme Lovecraft, Poe ou Maupassant pour n’en citer que quelques uns. Vous incarnez David Gordon, dont le récent décès de votre père vous emmène à la rencontre de la famille paternelle irlandaise que vous connaissez à peine. Unique héritier du domaine Black Mirror, son manoir et ses terres, vous vous sentez comme un étranger parmi cette famille. Des flash backs mystérieux laisse entrevoir une intrigue sur fond familial et de paganisme irlandais juste excellent. On se laisse vite prendre par le scénario, la psychologie des personnages et cette ambiance pesante qui flotte au dessus de votre tête comme un couperet aiguisé par les lourds secrets d’une famille déchirée par ses démons.
Cette ambiance est appuyé par le travail artistique du jeu. Le manoir Black Mirror prend vie dans les détails de la décoration, l’agencement des pièces et son style très inspiré. Malheureusement, on notera des temps de chargements assez long quand on passe d’un décor à l’autre, et les animations, notamment faciales sont assez datées. Bien sûr, votre héro n’évolue pas exclusivement dans le manoir familial, une poignée de décors, incluant des scènes en extérieur viennent compléter l’horizon des décors du jeu. Globalement, le côté technique du jeu est à la ramasse, il faut l’avouer.
Au niveau de la bande son, Black Mirror impressionne par la qualité, notamment le doublage aux intonations convaincantes. L’aspect qui ressort le plus du doublage est sans conteste l’accent irlandais des protagonistes, un pur régale auditif ! Rien à redire, Black Mirror offre une excellente expérience auditive en termes de doublage. Les compositions orchestrales collent à merveille à l’ambiance du jeu et aux différentes situations rencontrées, arrivant parfois à faire sursauter le joueur lors de certaines scènes.
Pour conclure, ce reboot de la saga est loin d’être parfait, notamment sur le point de vue technique et sur la durée de vie plutôt moyenne (comptez une dizaine d’heure pour terminer l’aventure). Malgré tout, Black Mirror propose une expérience très intéressante pour les amateurs avec un scénario prenant, une bande-son en béton et un travail artistique efficace.
