Alors que les ventes de PlayStation 5 battent des records malgré une pénurie due à un manque de matières premières, le catalogue de jeux reste encore timide comme à chaque début de générations de consoles ! Dévoilé lors de la présentation de la PS5 le 11 juin 2020, Returnal est une exclusivité signée Housemarque ! Voyons de quoi il en retourne dans notre test, les amis !
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Returnal est un rogue-lite (et non Rogue-like), TPS, sous fond d’horreur psychologique. Le jeu nous plonge dans la peau de Selene Vassos (interprétée par l’actrice Anne Beyer), une exploratrice à la solde de Astra Corporation ! Votre mission est de partir en éclairage sur des planètes afin d’y évaluer les menaces, analyser l’environnement en quête de ressources et récupérer des informations.
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Alors que le vaisseau mère d’Astra Corporation naviguait dans une zone censée être dépourvue de planètes habitables, vous captez un signal bien mystérieux provenant de la planète Atropos ! (rien à voir avec le groupe de metal polonais). Malheureusement, l’atterrissage ne se passe pas comme prévu et vous vous réveillez à côté d’Hélios, votre vaisseau à moitié en miettes. Vous rencontrez vite des premiers signes de la civilisation des Sentiens et de leurs meurtruer…
Une guerre semble avoir éclaté sur cette planète et vous êtes aussitôt confrontés à des créatures aussi cauchemardesques que les visions qui vous hantent. Les traumatismes du passé vous rattrapent, et le maintien de votre santé mentale devient aussi importante que votre propre survie. La folie est aux portes de votre âme quand vous tombez sur plusieurs cadavres de … vous-mêmes ! Réveil après réveil, vous en êtes en quête d’un échappatoire à cette planète … ou à vous-même ?
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On peut penser que le style de jeu orienté sur and retry ne laisse que peu de place à la narration, mais à vrai dire, Returnal offre une expérience scénaristique très intéressante. Au fur et à mesure des runs, on collecte des informations sur la planète, le fameux signal de détresse, mais aussi sur Selene !
On se prend vite à l’univers du jeu, et plus on creuse à la recherche d’indices et d’explications et plus les mystères s’étoffent pour parfois laisser le joueur songeur sur les enjeux de la quête de Selene. On frôle l’horreur psychologique digne d’un film ou d’un jeu à la Control ou Death Stranding . C’est bien dosé au niveau de la narration et ça relance énormément l’intérêt d’un jeu au principe répétitif, mais incroyablement addictif.
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En termes de gameplay, on est très vite frappé par la nervosité et la fluidité du jeu, on est ici très loin d’un Outriders pour rester dans un exemple de TPS récent. Au fur et à mesure des runs, on ramasse des objets permanents pour l’exploration et les combats, dont une épée qui sera extrêmement utile pour le combat rapproché.
Bien sûr, des consommables sont de la partie, ainsi que des parasites, des formes organiques qui octroient des bonus/malus comme dans tous les Rogue-lite qui se respectent ! Les habitués du genre y trouveront très vite leurs marques, mais les nouveaux joueurs aussi ! La prise en main est excellente, et il ne faut donc pas être un pro du genre pour s’éclater, on s’y fait très vite et on devient aussi très vite accro !
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Les combats sont jubilatoires par l’aspect nerveux et fluide, mais aussi des différents ennemis aux attaques variables et imprévisibles. L’adrénaline monte très vite dans Returnal, et on retiendra plus d’une fois son souffle en esquivant les orbes façons shmup que les ennemis vous balancent pour vous réduire en miettes. Un aspect arcade que le studio finlandais a hérité de ses précédents jeux et qui ravira à coup sûr le hardcore gamer qui sommeille en vous, surtout en ce qui concerne les boss qui vous donneront clairement du fil à retordre ! L’arsenal est plutôt conséquent et les armes évoluent en termes de cadences, puissance, nombres de projectils etc. Aussi, le tir secondaire est utilisable si on enfonce un peu plus la touche L2 grâce au retour haptique, et là aussi les possibilités sont plutôt intéressantes !
Des boss aux attaques rapides et aux patterns parfois difficiles à saisir à mi-chemin de Dark Souls et de Nier pour les orbes dans tous les sens façon shmup ! Un pur régal si vous avez les nerfs accrochés. De plus, les runs s’enchaînent et ne se ressemblent pas trop étant donné que c’est généré de manière procédurale et que les éveils varient un peu ! Aussi, un mode défi journalier permet de vous éclater avec des bonus / malus et de gagner de l’éther, un élément qui permet de fabriquer des objets très utiles dans votre progression. Attentions toutefois aux pièges ici et là, souvent des lasers qui exigeront une bonne maitrise des dashs courts et longs !
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Une progression qui invite vraiment à l’exploration pour récupérer d’une part des bonus/malus, mais aussi les divers documents et zones désormais explorables au fur et à mesure des objets permanents que vous récoltez, comme par exemple le grappin qui est aussi utile en combats que pour atteindre des zones et raccourcis vers des mondes plus évolués.
Returnal arrive avec brio à casser la monotonie de ce style de jeu avec ses éléments scénaristiques, mais aussi son game design, à la recherche de salles secrètes de plus d’informations sur cette planète et surtout Selene. Certes, la difficulté pourra peut-être en dissuader plus d’un, mais le jeu invite à améliorer son skill tant l’addiction est là ! Je n’avais plus autant serrer les fesses et même me sentir trembler après un boss bien retord depuis bien longtemps !
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Graphiquement, certaines textures ne sont pas très peaufinées, mais l’expérience visuelle générale ne laisse clairement pas de marbre. Ce qui bluffe dès les premières secondes, c’est la fluidité démoniaque du jeu, ça réagit au doigt et à l’œil et ne nous laisse aucune excuse si on se fait poutrer par une horde de créatures. En parlant des ennemis du jeu, Returnal propose un large choix d’ennemis aux designs qui passe des mechas aux créatures Lovecraftiennes, avec parfois des inspirations à la Edge of Tomorrow et Alien.
On ressent aussi une grosse influence mythologique dans les noms de ces derniers, mais aussi leurs designs. La direction artistique reprend le meilleur de la SF de ces dernières années et arrive à nous étouffer d’angoisse dans des environnements colossaux sublimés par des architectures qui ont de quoi faire rêver les théoriciens des anciens astronautes. Cerise sur le gâteau, les effets de particules et de lumières sont très réussis.
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En termes de bande-son, le doublage de Selene est assuré par Juliette Degenne, la voix de Cate Blanchette, Uma Thurman et bien d’autres au cinéma, séries et jeux vidéos ! Même si l’interprétation semble un peu bizarre à priori, on comprend au fur et à mesure de l’aventure pourquoi les intonations de Selene sont si étranges… Niveau musiques, celles-ci sont plutôt fidèles à l’univers du jeu : mystérieuses et éthérées, avec beaucoup d’ambiant qui résonne à merveille dans l’immensité des mondes que l’on parcourt. Mais ce sont bien les bruitages du jeu qui sont les stars de la bande-son !
Entre les cris des créatures, le bruit des armes et les différentes technologies, les détails sonores sont bluffants et assurent une excellente immersion. Une immersion qui devient simplement parfaite avec le retour haptique de la manette qui rappelle Astro Playroom et propulse Returnal dans le top des jeux qui exploitent à merveille ces fameux retours haptiques ainsi que les bruitages qui émanent de la manette ! C’est là aussi bluffant !
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En conclusion, Returnal n’était pas spécialement le jeu qu’on attendait avec énormément d’impatience au vue des premières images, mais qui s’avère au final être une des plus grosses surprises de ces dernières années ! Returnal revisite le style Rogue-lite et offre une expérience inégalée dans le domaine en offrant un concentré d’adrénaline soutenu par un univers, un scénario et une ambiance en béton ! Terriblement addictif, le jeu s’avère aussi exigeant avec une difficulté présente qui fera appel à vos skills de joueurs d’arcade ! Un must-have absolu si la difficulté ne vous effraie pas.