Dans le domaine du jeu vidéo, des noms éminents forment de petites équipes de développement tout en maintenant des ambitions élevées. C’est le cas de Bret Robbins, créateur de Dead Space et de plusieurs épisodes de Call of Duty. Sa trajectoire l’a conduit dans l’aventure Immortals of Aveum !L’objectif était de fusionner l’expérience viscérale des FPS renommés avec un cadre fantasy inédit et captivant, le tout porté par une narration de qualité. L’univers est imprégné de magie et déchiré par un conflit millénaire susceptible de sceller le sort de la planète. Mais que vaut le premier titre d’Ascendant Studios ? Découvrons-le dans notre test d’Immortals of Aveum, les amis !
Au niveau narratif, Immortals of Aveum cherche à offrir une histoire captivante dès les premiers instants, abordant des thèmes tels que l’injustice sociale et la marginalisation dans un univers construit autour de la magie ! Dans les premières minutes, nous rencontrons Jak et Luna, ainsi que leurs compagnons d’infortune. Suite à un événement tragique, Jak découvre qu’il est un Instable avec la capacité de contrôler trois couleurs de magie. Après un entraînement intensif, il se lance dans une quête pour mettre fin à la Grande Guerre et venger ses amis. Bien que l’intrigue d’Immortals of Aveum ne soit pas révolutionnaire dans ses rebondissements, avec des moments légers et amusants.La réalisation artistique de Robbins se traduit par des séquences spectaculaires, bien que certaines rebondissements soient (trop) prévisibles.
On est assez perdu au début car le scénario fait appel à des termes magiques très spécifique à l’univers du jeu, c’est plutôt même compliqué, mais on se rend compte assez vite que le scénario et les rebondissements sont assez réchauffés. On a aussi du mal à s’attacher aux personnages, ils ont des personnalités un peu bizarres qui ne donnent pas vraiment envie de s’impliquer plus que ça dans leur monde. La durée de la campagne varie en fonction des compétences du joueur, avec environ quinze heures voir moins si on rush le jeu, ce n’est pas du tout une mauvaise chose, au contraire ! Immortals of Aveum propose un style fast-FPS avec juste ce qu’il faut comme durée de vie, qui ne traine pas en longueur et qui propose une aventure pleine de peps et qui arrive à son but : proposer du fun l’espace de quelques heures !
Immortals of Aveum évite le monde ouvert et segmente les scénarios avec de courtes phases de chargement. Le jeu présente un monde magique menacé par une déchirure, mais la présentation environnementale est parfois négligée. Le palais royal sert de hub central avec diverses activités, mais son exploration peut être déroutante sans indications claires dans le monde semo ouvert proposé. Le besoin de « grinding » se fait parfois sentir en raison de la difficulté, mais l’absence de structure soutenant cette nécessité est un inconvénient. La progression alterne entre exploration à pied et à travers des portails, affrontant des hordes d’ennemis variés.
En plus des combats, des éléments de récompense parsèment le parcours, avec des coffres, énigmes, plates-formes et défis. Le système d’inventaire permet de gérer les ressources et talents de Jak, tandis que l’arbre de compétences offre une progression complète, voir un peu trop. L’arbre est trop fourni et on se retrouve à débloquer des compétences qui, par exemple, améliore d’une seconde telle ou telle compétence, on aurait préféré des quelque chose de peut être moins complet, mais mieux pensé.
Initialement timide, l’expérience gagne en intensité à mesure que le jeu avance. Le Sceau de Jak lui permet de lancer des attaques à trois couleurs de magie différentes : le rouge pour l’offensif, le bleu pour le défensif et le vert pour la vie avec à chaque fois des types de coups qui varient en puissances et cadences en fonction de ces couleurs.
La deuxième moitié de la campagne devient frénétique avec des combats en style run & gun. Les Furies, attaques spéciales, et accessoires ajoutent de la profondeur aux affrontements. La variété d’ennemis, y compris les boss, demande des stratégies différentes, et la difficulté croissante exige une gestion prudente de la santé et du mana. Rien à redire, le jeu propose vraiment ce qu’on attend de lui dans ce style fast-FPS qui s’est vu de nouveau populaire ces dernières années !
Immortals of Aveum mise sur les technologies de pointe, utilisant l’Unreal Engine 5.1. Cependant, des problèmes subsistent, tels que des fluctuations du taux de rafraîchissement et des soucis de chargement des textures, surtout sur PC. Malgré l’aspect graphique en deçà des espérances, le jeu propose une direction artistique unique. Le monde Immortals est une expérience visuelle à part entière, aussi bien au niveau des décors que des modèles des personnages, ennemis ainsi que les costumes.
Immortals of Aveum propose son propre monde et même si on peut avoir certaines réserves sur le choix des couleurs criardes ou des décors parfois un peu trop tirés par les cheveux, ça a vraiment le mérite d’être à part ! Par contre, les phases d’actions sont souvent vite illisibles à cause du déchainement de sorts magiques dans tous les sens, c’est difficile de comprendre ce qu’il se passe à certains moments !
Le doublage et les effets sonores sont bien fignolés, bien que la bande-son puisse manquer de moments mémorables, c’est un peu plat de ce côté, il n’y a pas vraiment de musiques mémorables. Par contre, oui, les bruitages des sorts sont clairement mis en avant et c’est assez bien foutu, même si ça peut vite devenir cacophonique. Personnellement, j’ai bien aimé les doublages, qui arrivent à faire passer en douceur des blagues parfois un peu cringe !
En somme, « Immortals of Aveum » propose une expérience de tir à la première personne mêlant habilement action et magie. Malgré quelques problèmes techniques et des éléments narratifs prévisibles, le jeu parvient à offrir une expérience captivante pour les amateurs de jeux de tir et de fantasy.