Omega Force revient ravir les amateurs d’animés avec l’adaptation vidéoludique de l’Attaque des Titans ! Le studio de développement nippon nous avait habitués à des musou avec notamment l’excellent Arslan : The Warriors of Legend, tiré du manga/animé éponyme. S’éloignant un peu du style musou pour l’univers AOT, Omega Force réussit-il à offrir un jeu de qualité aux amateurs de cet animé à succès ? Réponse dans notre test !
Il y a 100 ans, des Titans apparurent dans le district de Shiganshina. Ces êtres mystérieux et voraces dévorèrent une partie de la population humaine. Les survivants construisirent trois murs concentriques dans le District : Sina, Rose et Maria. La hauteur et l’épaisseur des murs permirent d’endiguer les attaques des Titans, et ceux-ci disparurent. La trêve prit fin quand apparut le Titan Colossal, plus grand et plus puissant que les titans classiques, celui-ci ouvra une brèche dans le mur Maria, laissant ainsi passer une armée de titans assoiffés de sang. C’est à ce moment qu’Eren, le héros de l’Attaque des Titans, devint orphelin. Eren et sa demi-sœur Mikaza sont rejoints par Armin, le meilleur ami d’Eren, pour s’enrôler dans le Bataillon d’Exploration au terme de 5 ans d’entraînement. Eren n’arrive pas à enlever le douloureux souvenir de cette attaque sanguinaire et est bien déterminé à venger la mort de sa mère ! L’aventure emmène notre groupe d’amis dans des missions particulièrement dangereuses aux côtés de leurs alliés du Bataillon d’Exploration. Des moments de joie et de peine viendront ponctuer votre aventure, jusqu’à la révélation concernant un Titan féminin dont le comportement est bien étrange… Le jeu se concentre donc sur la première saison de l’animé, d’une manière assez fidèle à celui-ci. La mise en scène est particulièrement pêchue et ne décevra en aucun cas les amateurs de l’animé, ni les curieux qui souhaiteraient découvrir l’univers de A.O.T. de manière vidéoludique.
Le jeu fait la part belle à l’action en proposant aux joueurs de trancher du Titan ! Comme dans l’animé, vous aurez l’occasion de virevolter dans les airs avec le fameux équipement tridimensionnel. Cet équipement exige du carburant, il faudra donc faire attention à ne pas être à sec et à faire le plein pour éviter de tomber entre les mains des titans. Ces recharges sont à récupérer auprès de PNJ dissimulés sur la carte qui peuvent aussi vous donner des lames de rechange pour vos armes, mais aussi des équipements explosifs et autres joyeusetés permettant de déstabiliser ces géants affamés !
La première chose à faire face à votre cible est de la verrouiller via la touche R1, cela permet de vous concentrer sur le titan et de faire apparaitre ses divers points faibles. Il y a au total 5 zones à attaquer ; les genoux, les coudes, et finalement la nuque. Une fine zone de la nuque permet d’anéantir pour de bon votre ennemi, en effet, même si vous démembrez votre titan, celui-ci pourra générer ses membres après un petit laps de temps. L’intérêt de commencer par les coudes ou genoux est d’une part d’immobiliser celui-ci, d’autre part de récupérer des matériaux utiles pour crafter de meilleurs équipements ! Il suffit donc de choisir un point d’accroche, de lancer votre grappin avec Carré, d’orienter votre personnage pour accéder de la meilleure manière au point faible du titan et de foncer dessus avec la touche Croix. Une fois à proximité, le bouton Triangle permet d’attaquer la, ou les zones visées si vous avez la compétence nécessaire pour attaquer à la chaine ! Les compétences se débloquent en récoltant assez de points d’expérience à la manière d’un RPG, mais il faut avouer que ces compétences ne changent pas la variété du gameplay de manière drastique. C’est assez répétitif, il faut l’avouer, mais le gameplay est assez nerveux pour s’éclater en exterminant les titans ! En termes de force de frappe, des tourelles surplombées de canons utilisables sont aussi de la partie et viennent un peu casser la redondance dans le gameplay !
Avec jusqu’à une dizaine de personnages jouables, vous arpentez les diverses missions relatant l’histoire de l’animé dans le Mode Attaque. Le Mode Expédition est plutôt orienté coopération et propose une multitude d’objectifs comme la défense d’un point stratégique ou l’escorte d’alliés. Composé de quatre chapitres, le scénario suivant l’animé se clôt en une quinzaine d’heures. Une durée de vie largement doublée si vous souhaitez accomplir la flopée de missions annexes permettant de débloquer des équipements bien plus puissants ! Sachez que pour obtenir le trophée de Platine, il faudra réussir toutes les missions avec la note S, un défi à surmonter seulement si vous possédez l’équipement adéquat après de longues heures de jeu. Le contenu est donc assez massif et pousse à continuer pour débloquer d’autres personnages ou des visuels dans la galerie prévue à cet effet. Compléter la galerie à 100 % exige de longues heures de farming en complétant des objectifs précis.
En affichant le menu en cours de partie, vous pourrez retrouver les objectifs de la mission spéciale que l’on retrouve dans chaque niveau. Une fois la mission accomplie, un Titan apparaît avec la mention Soumission Désespérée. Une fois le Titan mort, vous pourrez récupérer des matériaux rares permettant la confection de matériel spéciale tout en débloquant des éléments dans la galerie. Ce trophée exigeant fait grimper la durée de vie de plus ou moins 48 ou 72 heures de jeu pour obtenir le platine. À noter que certains trophées sont buggués, notamment celui exigeant de terminer la totalité des requêtes. Malheureusement pour nous, certaines requêtes accomplies n’ont pas été validées par le jeu…
Visuellement, le résultat reste mitigé, tout comme dans Arslan, le précédent jeu de l’équipe. Les personnages sont très bien modélisés et sont fidèles à l’animée, que ce soit nos héros, leurs alliés ou encore les Titans. Plus d’une cinquantaine de visages ont été modélisés pour les Titans, offrant donc un panel assez divers de ces monstres. Les décors sont eux aussi fidèles à l’animé et arrivent malgré tout à être variés : forêts, villes, vallées, canyons ou campagnes en ruines. Les textures sont par contre un peu bâclées au profit d’une fluidité quasi constante. Nous avons malgré tout noté des ralentissements, mais le vrai souci n’est pas là. En effet, les soucis intempestifs de caméra sont légion, et il est souvent difficile de voir ce que l’on fait, surtout quand notre personnage est entouré par plusieurs ennemis. Le tout s’avère malheureusement plutôt brouillon. Le problème est aggravé par des éléments affichés à l’écran bien trop envahissants ! En ce qui concerne la bande originale, les amateurs de l’animé ne retrouveront pas exactement les mêmes arrangements, mais des thèmes très inspirés et qui collent à merveille au titre. Cerise sur le gâteau, le doublage est entièrement en japonais, un choix par défaut qui ravira les puristes et autres aficionados du pays du soleil levant.
