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Party Hard – le test !

Party Hard est un titre paru le 25 août 2015 et développé par le studio Pinokl Games. C’est un jeu aux graphismes rétro non sans rappeler Hotline Miami, jeu culte pour psychopathes de tout bord. Il s’agit, ici aussi, d’occire un maximum de personnes tout en atteignant le sacro-saint High Score.

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Sales jeunes !

Dans Party Hard, vous incarnez un gentil garçon un tantinet encoléré qui se donne pour mission de dézinguer tous ces orchidoclastes et autres coureuses-de-remparts de fêtards acagnardés qui font rien qu’à faire du bruit. Étonnamment, le jeu possède un scénario. Et comme tout jeu délirant qui se respecte, il ne se prend pas au sérieux.

On nous sert donc un narrateur homodiégétique stéréotypé à souhait : un vieux flic qui travaillait sur l’affaire des Party Hard Murders. C’est avec une voix grave et rauque qu’il conte (à un personnage qui l’interroge) la ténébreuse histoire du déséquilibré qui massacrait tout résidu de populace qu’il pouvait croiser lors de fêtes. La narration est assez amusante en ce qu’elle ne se prend pas au sérieux. La personne qui pose les questions au narrateur lui fait d’ailleurs parfois des remarques désopilantes sur le fait qu’il représente un stéréotype vivant et que son ton ténébreux est un tantinet émétisant.

Si la manière dont l’histoire est narrée s’avère assez drôle, le jeu souffre d’une traduction chaotique et ridiculement mauvaise. Pour peu que l’on maitrise un peu la langue de Shakespeare, la différence entre ce que l’on entend et ce que l’on lit devient limpide. En fait, même si l’on ne parle pas anglais, il est possible de remarquer que quelque chose ne circule pas circulairement. En effet, la langue française de Party Hard laisse vraiment à désirer. Fautes d’orthographe et fautes de sens sont légion, à tel point qu’il est parfois compliqué de comprendre ce que le narrateur souhaite exprimer.

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Ligne directe Miami

Une fois dans le jeu, on remarque directement l’influence visuelle d’Hotline Miami. Si l’influence est claire, Party Hard n’en reste pas moins bien en deçà du niveau de son père spirituel. Le jeu se révèle amusant au départ, mais son gameplay est assez limité. On est juste lâché dans de grandes fêtes où il s’agit d’occire absolument tout le monde.

Pour ce faire, on dispose de plusieurs moyens mis à notre disposition. Notre personnage, le « garçon fatigué », peut tuer les fêtards d’un coup de couteau bien placé. Un autre personnage, une fille, doit quant à elle assommer les fêtards à coup de pied avant de les éviscérer. Mais attention, si des gens vous voient en train de commettre votre infasme méfait, ils se rueront sur le téléphone le plus proche, enfin pas toujours, ils traversent parfois toute la map pour aller téléphoner sans prêter attention aux téléphones qui sont sur leur chemin, on mettra ça sur le compte d’un pic d’alcoolémie…

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On peut aussi saboter des objets ménagers pour en faire des pièges mortels et se débarrasser discrètement de quelques nodocéphales. On peut ainsi faire exploser des cuisinières, répandre de l’eau à côté d’un compteur électrique, faire exploser un extincteur, etc. Cependant, le manque de diversité dans les animations ne permet pas de véritablement varier les plaisirs.

Une fois un corps découvert par l’un des convives, la police arrive sur place et tente de trouver le coupable. Parfois, l’agent arrête des innocents parce qu’un des coqueberts présents à la fête dénonce des personnes au hasard. Pas de bol, même si l’on n’a pas été repéré, ça peut nous arriver aussi, ce qui se révèle assez frustrant. S’ensuit une course-poursuite haletante, c’est le cas de le dire, où l’on se rend compte que l’on incarne probablement un avatar asthmatique.

Mais c’est toujours mieux que d’incarner un policier cul-de-jatte qui est incapable de suivre notre personnage lorsqu’il sort par une fenêtre ou monte à une échelle pour s’échapper. Ces passages permettent de renverser la balance et de courir sur le haricot nos agents de la maréchaussée bien aimés. Après un petit moment passé à faire le tour pour nous attraper, le policier perd patience et… se barre… tout simplement. Après tout, un fêtard c’est chiant, alors une quarantaine de moins ne gênera personne… Mais une fois l’un de ces passages utilisés pour échapper à la police, un plombier habillé en rouge sort d’on ne sait où (parfois des toilettes) pour venir sceller ledit passage et ainsi nous compliquer la tâche. Nous prend immédiatement l’envie de nous débarrasser de cet indésirable. Cependant, notre ami Mario est impossible à pourfendre et n’hésite pas une seconde à nous donner des coups de talon avec le coude quand on tente de lui faire la peau.

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Quant à la logique du gameplay, elle est pour le moins erratique. On ne comprend pas toujours pourquoi certaines personnes nous repèrent immédiatement lorsqu’on est occupé saigner l’un ou l’autre pourceau, et pourquoi parfois ce n’est pas le cas, ou encore, pourquoi parfois on parvient à échapper à la police par un des passages mentionnés plus tôt, et que parfois le policier nous immobilise d’un regard pétrifiant avant qu’on ait le temps de le faire. Les règles semblent inconstantes et sont donc mères de frustrations.

Bien que l’humour soit omniprésent, on finit vite par se lasser. Le style visuel est certes sympathique, mais ne suffira pas à garantir l’attention indéfectible des joueurs. On se souvient de la bande-son de Hotline Miami, totalement psychédélique et convenant parfaitement à l’ambiance générale. On aurait aimé retrouver un peu de cette ambiance dans Party Hard par le truchement de la bande-son, mais ce n’est malheureusement pas le cas. On se retrouve avec une musique inintéressante, mais incessante, du début à la fin. Il est clair que les développeurs voulaient que les joueurs aient l’impression de se trouver parmi les fêtards, mais, soit ceux-ci n’ouïsent plus, soit ils ne sont pas difficiles et aiment danser sur la même musique tout au long de leur boom d’enfer.

Un article signé Jetlag.

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