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[AVIS] Metal Eden – Le Test

Metal Eden, développé par Reikon Games, le studio derrière Ruiner, est un FPS cyberpunk au rythme effréné qui se positionne comme un mariage réussi entre l’action frénétique d’un Doom moderne et la virtuosité acrobatique d’un Ghostrunner. Le jeu nous plonge sans détour dans la peau d’ASKA, une Hyper-Unit avancée (un androïde de combat doté d’un cœur humain numérisé), lancée dans une mission suicide au sein de Moebius, une vaste cité orbitale devenue un piège mortel. Cette mégastructure, initialement le Projet EDEN et symbole d’espoir pour l’humanité, est désormais sous le joug des mystérieux Ingénieurs et défendue par le Corps de Défense Interne (CDI). L’objectif est de récupérer les CŒURS, consciences numérisées des colons humains, une quête qui sert de prétexte à une violence cybernétique incessante. Dès les premières minutes, le jeu impose une sensation de vitesse et de puissance phénoménale. ASKA peut dasher, courir sur les murs, utiliser un grappin et se transformer en Ramball blindé pour percuter les ennemis. Ces mouvements ne sont pas des options, mais des impératifs pour survivre dans les arènes de combat denses et complexes. L’immobilité est l’échec. L’introduction agit comme un tutoriel immersif, vous préparant à une expérience linéaire mais intensément rejouable, axée sur la maîtrise de la performance. C’est une déclaration retentissante d’un jeu qui privilégie l’action pure et le flow, promettant aux joueurs un défi constant au sein d’un univers dystopique visuellement frappant. L’attrait pour le défi est la clé d’entrée. Voyons sans attendre de quoi il en retourne dans notre test, les amis !


 

Scénario

 

Le scénario de Metal Eden s’inscrit dans les thèmes classiques de la science-fiction cyberpunk, explorant la déchéance d’une utopie et la nature de la conscience numérisée. L’intrigue principale se focalise sur la mission d’ASKA de secourir les CŒURS des citoyens piégés dans la cité orbitale Moebius, un lieu autrefois baptisé Projet EDEN qui a été corrompu par ses propres créateurs, les Ingénieurs. L’histoire se déroule à travers les échanges avec le Nexus, le vaisseau conscient d’ASKA, et la découverte progressive des mystères cachés derrière la présence du Corps de Défense Interne et la véritable fonction de l’Hyper-Unit. Le récit adopte une structure linéaire qui mène le joueur à travers les différents niveaux de Moebius jusqu’aux profondeurs de Vulcan, chaque section révélant une facette de la conspiration.

Bien que l’univers soit riche en concepts (le Phantom Core, la guerre post-humaine), la narration elle-même est l’un des points les plus inégaux du jeu. Les dialogues sont souvent cryptiques ou peuvent sembler maladroitement écrits, nuisant parfois à la clarté de l’enjeu dramatique et à l’immersion narrative. On devine une tentative de créer un ton décalé ou mystérieux qui aboutit par moments à une sensation de dialogue décousu. Néanmoins, le contexte est suffisamment sombre et engageant pour justifier la violence incessante. La lutte pour la survie des consciences humaines confère une urgence morale à la mission, fournissant un fil conducteur solide pour la courte, mais intense, durée de vie du jeu. Le récit pose les fondations d’un conflit épique, même s’il n’atteint pas la profondeur de ses inspirations littéraires.

 


 

Gameplay

 

Le gameplay est l’épine dorsale de Metal Eden, offrant une expérience FPS viscérale et axée sur la mobilité agressive. L’Hyper-Unit ASKA possède un moveset impressionnant qui est au cœur du combat : le wall-run, le dash multi-directionnel, et le grappin sont essentiels pour naviguer dans les arènes de combat verticales et complexes. L’immobilité est une condamnation à mort, le jeu exigeant un flux constant d’actions pour survivre. Le gunplay est extrêmement satisfaisant, avec un arsenal varié et puissant. Chaque arme, du pistolet-mitrailleur au lance-énergie, possède un excellent feedback sonore et visuel, rendant chaque élimination brutale et jouissive. Le système de combat encourage la proximité et la destruction, notamment en forçant les joueurs à extraire les Cores d’énergie des ennemis pour affaiblir les boucliers du CDI et alimenter leur propre Phantom Core.

Une mécanique singulière est le Ball Mode, la transformation d’ASKA en Ramball blindé, utile pour charger les ennemis et naviguer dans certaines zones. Bien que tactiquement intéressant, ce mode introduit parfois des sections qui rompent légèrement avec l’élan du fast-paced FPS. Le jeu propose également un système d’améliorations substantielles qui permet d’étendre les capacités d’ASKA et d’approfondir le gameplay au fil des niveaux. La difficulté est élevée et gratifiante, s’adressant aux joueurs en quête de défis. La brièveté du jeu est compensée par la rejouabilité inhérente à la chasse aux scores et à la maîtrise parfaite de chaque niveau. Le gameplay est donc le point fort indéniable, offrant une tension et une fluidité exceptionnelles.


 

Graphismes

 

La direction artistique de Metal Eden est un triomphe visuel, définissant son identité par une esthétique cyberpunk brutaliste marquante. La cité orbitale de Moebius est dépeinte avec des structures monolithiques de béton et de métal, baignées dans l’éclairage froid et contrasté des néons futuristes et des projecteurs blafards. Cette atmosphère visuelle crée un sentiment puissant de dystopie technologique et de grandeur déchue. Le design des environnements est varié et mémorable, allant des quartiers supérieurs labyrinthiques aux profondeurs organiques et menaçantes de Vulcan, le tout avec une utilisation intelligente de la verticalité. Les modèles des ennemis, les troupes mecha du CDI, sont détaillés et animés avec fluidité, contribuant au dynamisme des affrontements. Les animations d’ASKA (wall-run, dash, transformation) sont particulièrement soignées, renforçant la sensation de puissance et d’agilité du personnage.

Les effets visuels de combat sont explosifs, avec des tirs d’énergie et des détonations qui maintiennent l’action lisible malgré sa vitesse. Cependant, l’exécution technique présente quelques inégalités. Bien que le jeu vise une haute performance pour maintenir le taux de rafraîchissement essentiel à ce type de FPS (notamment sur les consoles de nouvelle génération), on note parfois des textures moins définies ou un manque de raffinement sur certains éléments de décor. Ces imperfections techniques sont mineures et largement masquées par la cohérence stylistique et la force de l’atmosphère globale. En somme, les graphismes de Metal Eden sont un atout majeur, sa patte visuelle distincte assurant une immersion complète dans ce monde de guerre cybernétique.


 

Bande Sonore

 

La bande sonore de Metal Eden est une force propulsive qui ancre l’expérience dans un chaos rythmé. La musique est principalement composée de pistes électroniques et industrielles qui rappellent l’héritage de Ruiner et les classiques du cyberpunk. Ces compositions sont dynamiques et réactives, s’intensifiant proportionnellement au chaos des combats, ce qui crée une synergie exceptionnelle avec le gameplay. Lorsque l’action monte en flèche, les synthétiseurs deviennent plus agressifs et les rythmes plus lourds, plaçant le joueur dans un état de concentration intense et d’adrénaline pure. C’est une partition essentielle qui fait monter l’enjeu émotionnel de chaque rencontre.

Le design sonore des armes est également excellent. Chaque tir, chaque impact et chaque explosion est accompagné d’un feedback sonore « meaty » et satisfaisant, ce qui renforce la brutalité du combat. Les bruits de mouvement d’ASKA (dash, grappin) sont nets et contribuent à la sensation de fluidité et de rapidité de l’Hyper-Unit. Cependant, la qualité du doublage et de la voix-off est l’élément le plus faible de la bande sonore. Les livraisons des dialogues, notamment ceux entre ASKA et le Nexus, ont souvent une intonation étrange et un ton parfois décalé qui peut nuire à l’immersion narrative. Cette incongruité vocale, possiblement due à l’utilisation d’outils d’IA pour certaines voix ou à une écriture maladroite des lignes, est la seule véritable fausse note. Malgré cela, la qualité écrasante de la musique de combat et la puissance des effets sonores du gunplay compensent largement ces lacunes, assurant que l’expérience auditive globale soit une réussite spectaculaire.


 

Conclusion

 

Metal Eden est un FPS essentiel pour les joueurs en quête d’action pure et de défis extrêmes. Le jeu est un triomphe de gameplay, mariant la rapidité de l’Hyper-Unit ASKA et son moveset acrobatique (wall-run, dash, grappin) avec un gunplay brutal et satisfaisant. La nécessité d’être constamment en mouvement et d’exploiter la verticalité rend chaque affrontement intense et hautement gratifiant. La force du jeu réside dans sa fluidité et son rythme incessant, soutenus par un système d’améliorations qui vous permet de devenir un faucheur cybernétique imparable. La direction artistique est exceptionnelle, offrant un monde cyberpunk brutaliste visuellement marquant, et la bande sonore électronique et industrielle est le parfait catalyseur de l’action. Cependant, Metal Eden n’est pas sans défauts. La principale faiblesse réside dans sa courte durée de vie pour l’histoire principale et dans la narration inégale. Les dialogues sont parfois alambiqués et le doublage manque de polish, ce qui peut freiner l’investissement dans le scénario de Moebius et du Projet EDEN.

Malgré ces réserves narratives, l’expérience de jeu reste incontestablement forte. Le plaisir de maîtriser le flow du combat, de dasher à travers une arène et d’éliminer des vagues de troupes du CDI est suffisant pour justifier l’achat. Metal Eden est un titre qui s’adresse aux passionnés de fast-paced FPS qui privilégient la performance et l’action viscérale avant une épopée scénaristique. C’est un jeu qui a les triples A de l’action. Verdict : Hautement recommandé pour l’adrénaline et le style, malgré sa brièveté.

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