Diablo IV a fait une entrée fracassante dans le monde des Hack’n’Slash, durant les premières heures de jeu, ramenant la franchise à ses racines sombres et gores. Malheureusement, l’engouement est vite retombé une fois la campagne terminée avec son endgame répétitif et sans grand intérêt. Avec « Vessel of Hatred », Blizzard nous promettait une extension riche en contenu, prolongeant l’expérience de Sanctuaire avec une nouvelle intrigue, une nouvelle classe, de nouveaux environnements et des défis inédits. Après plusieurs heures de jeu, il est temps de dresser un bilan complet de cette première extension et de voir si elle tient toutes ses promesses, les amis !
Scénario
« Vessel of Hatred » nous plonge au cœur d’une nouvelle menace qui plane sur Sanctuaire. Une entité maléfique, emplie de haine, cherche à corrompre le monde et ses habitants. Notre mission est de traquer cette entité, de comprendre ses motivations et de la vaincre avant qu’elle ne plonge Sanctuaire dans les ténèbres. L’histoire est racontée à travers des cinématiques de haute qualité, des dialogues bien écrits et des quêtes annexes qui enrichissent l’univers du jeu.
Malheureusement, le scénario souffre d’un manque d’originalité. On retrouve les thèmes classiques de la lutte du bien contre le mal, de la corruption et de la rédemption, sans réelle surprise. L’intrigue est prévisible et manque de profondeur, ne parvenant pas à susciter un réel intérêt pour le joueur. Les personnages, bien que charismatiques, manquent de développement et leurs motivations restent floues. On aurait aimé une histoire plus audacieuse, explorant de nouveaux aspects de l’univers de Diablo et proposant des retournements de situation inattendus.
Gameplay
« Vessel of Hatred » introduit une nouvelle classe de personnage : le Sacresprit. Ce guerrier mystique originaire de Nahantu manie l’art de la métamorphose, canalisant l’esprit d’animaux pour adopter différentes postures de combat. Le Sacresprit offre un style de jeu dynamique et stratégique, s’adaptant à différentes situations grâce à ses transformations en aigle, gorille, jaguar et mille-pattes. Chaque forme confère des bonus et compétences uniques, permettant au joueur d’alterner entre mobilité accrue, défense renforcée, attaques rapides et régénération de vie. Le Sacresprit est un ajout intéressant au roster de Diablo IV, apportant une nouvelle dimension au gameplay. On apprécie notamment le build Volée de Plumes qui fait des ravages cette saison !
L’extension propose également de nouveaux environnements à explorer, des donjons inédits à conquérir et des ennemis redoutables à affronter. Les combats sont toujours aussi nerveux et dynamiques, demandant au joueur de maîtriser les compétences de son personnage et de faire preuve de stratégie. Malheureusement, on retrouve une certaine répétitivité dans les mécaniques de jeu. Les donjons, bien que visuellement différents, se ressemblent dans leur structure et leurs objectifs. Les ennemis, malgré leur design varié, manquent d’intelligence artificielle et finissent par devenir prévisibles. C’est toujours la même formule à ce niveau, malgré la volonté de varier un peu le type de contenu, on a du mal à rester accroché.
Graphismes
Diablo IV a impressionné par sa direction artistique sombre et réaliste. « Vessel of Hatred » conserve cette identité visuelle, proposant des environnements détaillés et immersifs. Les nouveaux environnements, comme les forêts corrompues et les temples anciens, sont magnifiquement réalisés et contribuent à l’ambiance oppressante du jeu. Les effets visuels des sorts et des compétences sont impressionnants, rendant les combats encore plus spectaculaires. On a particulièrement apprécié de se replonger dans un environnement visuel qui rappelle beaucoup l’acte III de Diablo 2 ! Encore une fois, Blizzard essaie de jouer sur la corde sensible avec une dose de nostalgie, c’est assez évident.
Cependant, on note quelques problèmes d’optimisation. Le jeu souffre de chutes de framerate, notamment lors des combats intenses et dans les zones densément peuplées. Ces problèmes techniques, bien que mineurs, peuvent nuire à l’expérience de jeu, et ce même avec de bonnes configurations !
Bande sonore
La bande sonore de Diablo IV est une réussite, mêlant des mélodies orchestrales épiques à des ambiances sonores oppressantes. « Vessel of Hatred » reprend les thèmes musicaux du jeu de base, tout en ajoutant de nouvelles compositions qui collent parfaitement à l’atmosphère de l’extension. Les bruitages sont également de qualité, contribuant à l’immersion du joueur.
Conclusion
« Vessel of Hatred » est une extension mitigée. Si elle propose du contenu supplémentaire intéressant, comme une nouvelle classe, de nouveaux environnements et des défis inédits, elle ne parvient pas à se démarquer du jeu de base. Le scénario manque d’originalité, le gameplay souffre d’une certaine répétitivité et les problèmes techniques persistent. On aurait aimé une extension plus ambitieuse, proposant une expérience de jeu renouvelée et des innovations marquantes.
« Vessel of Hatred » reste néanmoins une extension correcte pour les fans de Diablo IV, qui y trouveront de quoi prolonger leur aventure en Sanctuaire. Cependant, elle ne révolutionne pas l’expérience de jeu et risque de décevoir les joueurs en attente d’un contenu plus conséquente et original… Surtout pour le prix…
