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[AVIS] Final Fantasy XVI Salvation – Le Test

Les dernières semaines ont été riches en sorties de franchise mythique du jeu vidéo, comme l’excellent Street Fighter 6 ou le très décevant Diablo IV. Final Fantasy revient donc sur le devant de la scène avec un seizième opus ! Sans attendre, plongeons nous dans l’univers du dernier né d’une licence légendaire, intitulé Salvation !

Final Fantasy XIV Salvation nous mets dans la peau de Clive Rosfield, l’aînée de la fratrie royale du royaume de Rosaria. Un des royaume du monde de Valisthea où cinq Cristaux sont la source des pouvoirs magiques de l’univers de ce seizième opus. Évidemment, une guerre entre l’ordre et le chaos pèse sur ses habitants et entraine le joueur dans le périple de Clide s’étend sur plusieurs dizaines d’années. Le scénario rappelle furieusement Game of Thrones avec ses méandres relationnels familiaux, les histoires de boules qui se mêlent à la gare pour offrir une histoire complexe et très étoffée. Clive est un personnage principal complexe aussi, et auquel on s’attache très rapidement, contrairement au précède opus. La narration prend aux tripes et tiens le joueur en haleine durant la cinquantaine d’heures de durée de vie du scénario. On pourra toutefois reprocher des longueurs au niveau des dialogues, même pour les missions secondaires et qui pourront faire décrocher un peu le joueur et skipper des longueurs. Malgré cela, cet opus propose une des meilleures histoires de la saga en termes d’écriture, aussi bien de l’histoire que de ses personnages ! D’ailleurs, il faut avouer qu’il y a certaines ressemblances avec le scénario de Final Fantasy X, notament en termes de relations qui rappellent Tidus et Yuna, cela donne une idée de la qualité d’écriture ! 

En termes de gameplay, Salvation continue la voie du beat’em all en délaissant complètement l’aspect RPG cette fois. C’est sans doute un des points les plus clivants, car l’aspect RPG a complètement disparu ! Alors qu’on avait droit à des spin-offs qui s’éloignaient du système de RPG tour par tour, ici on est quand même sur un épisode à part entière de la licence et qui par son gameplay, se concentre exclusivement sur l’action pure et dure. Avec la participation des développeurs de Devil May Cry, les combats misent sur les combos au sol et aériens avec des multiplicateurs de dégâts si on esquive au bon moment. C’est pêchu, dynamique, mais ce n’est pas ce qu’on attend d’un Final Fantasy. D’autant plus qu’il n’y a pas de builds avec les objets et équipements qu’on ramasse, et les points d’expériences permettent de compléter un sphérier qui rappelle FFX, mais en beaucoup moins fourni. Des artisans et par exemple un forgeron sont aussi de la partie, mais l’intérêt est limité, car on récupère toujours de meilleurs armes avec les missions qu’en les fabricants. Seul la dernière partie du jeu puisera dans l’utilisation de la forge et encore, ce ne sera pas spécialement vital pour arriver au bout de la quarantaine d’heures de jeu. Mais pour le peu que vous accrochiez au jeux du genre, vous pourrez vous donner à coeur joie, car le gameplay est en béton !  

En termes de quêtes, on a l’impression que le jeu s’est un peu perdu par ambitions et explore beaucoup de choses sans arriver à ce qu’il aurait voulu proposer. On se retrouve avec beaucoup de quêtes qui font penser à des MMORPGs, peut être pour compenser le gameplay qui a drastiquement changé. Globalement, les quêtes se perdent parfois dans des méandres qui cassent un peu la narration. Il s’agit d’aller discuter avec un personnage, puis parler à un autre personnage pour ensuite discuter avec un troisième personnage pour confirmer ce que les deux protagonistes précédents ont dit. C’est parfois laborieux et ça m’a sorti quelques fois de l’aventure, malgré que le jeu soit excellent ! Mais il faut malgré tout noter ces inconsistances. Le jeu invite aussi à l’exploration, avec pas mal de petites choses à ramasser par-ci par-là, ce qui donne envie de fouiller les moins recoins !

Graphiquement, le jeu met une claque, que ça soit en mode qualité ou performance, le jeu est fluide et tout simplement sublime ! Rien à redire à ce sujet, les textures sont travaillées, les effets visuels titillent la rétine et le level design est peaufiné ! On notera surtout la mise en scène cinématographique et ses plans somptueux lors des nombreuses cinématiques. Cerise sur la gâteau, un énorme travail a été fait sur la direction artistique, procurant au jeu une personnalité propre, toute en empruntant évidemment l’univers global de Final Fantasy, notamment avec ses Primordiaux et les ennemis. Le character design est sublime et on prend beaucoup de plaisir à admirer les personnages et leurs coupes de cheveux extravagantes que Square Enix nous a habitués. Les costumes sont magnifiques et le bestiaire propose des designs originaux sans pour autant rentrer dans le kitsh ! 

En termes d’expérience sonore, Salvation propose des musiques tout simplement somptueuses, très orchestrales et qui collent à merveilles aux situations et à l’univers heroic fantasy du jeu. On notera toutefois que certains thèmes musicaux sont utilisés à l’abus et seront à coup sûr répétitifs. Niveau doublages, la version francophone du jeu est plutôt bonne, mais on vous conseille chaudement de passer au doublage anglais qui eux sont tout simplement grandioses et dignes d’un film ! L’interprétation anglophone du jeu est au poil et rajoute énormément plus d’immersion que la version francophone qui est parfois un peu à côté de la plaque. Aussi, la traduction est un peu aux fraises en VF, donc on ne saura que vous conseiller de passer à la version anglophone au plus vite dans l’aventure. Les bruitages sont là aussi gérés d’une main de maître, notament dans les impacts ou les cris des ennemis. Pour le plus grand bonheur des fans, des sons emblématiques de la franchise sont au rendez-vous, rappellent que malgré la direction clivante du titre en termes de gameplay, on a toujours affaire à un épisode de Final Fantasy. 

En conclusion : Final Fantasy est un épisode qui fera couler de l’encre bien longtemps, au même titre que Final Fantasy VIII ou le XII à leur époque ! Square Enix a clairement eu envie de rafraichir cette licence en délassant l’aspect RPG pour s’orienter vers le côté Action. Toutefois, le côté épique de la franchise n’est pas mis de côté, avec un scénario digne des plus grands épisodes de la franchise et un soin particulier apporté à l’aspect esthétique et sonore. Sans oublier une mise en scène dans les cinématiques tout simplement cinématographique ! De quoi faire oublier quelques inconsistences dans les méandres des dialogues un peu longs et de quêtes qui nous sortent parfois du jeu. Un très grand titre, mais peut être pas pour tout le monde ! 

 

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