Déjà le mois de mars et avec lui bon nombre de sorties vidéoludiques, notamment du côté de Nacon qui revient à la charge avec Clash : Artifacts of Chaos ! Un jeu au style et au budget indépendant qui ne laisse pas de marbre aux premiers coups d’oeil ! Voyons ensemble de quoi il retourne dans notre test, les amis !
Clash : Artifacts of Chaos est le troisième opus de la série Zeno Clash ! Une franchise qui prend source au Chili, le pays d’origine du studio de développement ACE Team et ses 12 employés (au total). Une saga qui ne parlera pas à grand monde, mais qui a malgré tout réussi à se forger un nom et ramasser quelques prix dans divers festivals. Pour ce troisième épisode, on sent que le studio a voulu se dépasser pour s’écarter de leurs productions classiques pour s’orienter vers quelque chose de plus moderne. Clash : Artifacts of Chaos est un jeu d’action/aventure qui se concentre sur les combats au corps à corps.
On nous plonge dans la peau de Pseudo, un habitant de Zenozoik. Un jour vous assistez au meurtre d’un grand père et vous vous retrouvez malgré vous à vous occuper de l’Enfant qui accompagnait le grand père. Un enfant particulier, aux pouvoirs de guérisons dont le maléfique Gemini souhaite s’accaparer ! Il faudra donc prendre soin de votre compagnon et en finir pour de bon avec Gemini et ses sbires qui font la moi dans Zenozoik ! Malgré que cela soit le troisième opus, l’histoire prend seulement place dans le même univers, pas besoin d’avoir joué aux précédents jeux. Le scénario est assez classique et narré de manière assez cryptique, mystérieuse. On n’en apprend pas énormément et l’enfant n’interragis que rarement, ça rappelle un peu la narration à la Souls, un des points commun que partagent ces titres. Le scénario n’est clairement pas le point fort, mais est assez solide que pour vouloir progresser et en savoir plus.
Mais en soit, c’est surtout le gameplay qui donne envie d’avancer dans Clash. D’une part via le mini jeu de dés avant certains combats, plutôt profond à vrai dire et facile à prendre en main, cela octroie des bonus/malus avant d’affronter les boss et mini-boss ! Niveau combats, comme le jeu à la particularité de se concentrer sur les combats à mains nues, Pseudo peut adopter plusieurs postures de combats qui changent la portée des coups, leur puissance et la vitesse de ces derniers. Une touche permet aussi d’enclencher des coups spéciaux parmis la dizaine que l’on débloque. Le jeu passe en vue à la première personne quand on a remplit une jauge et permet d’infliger des coups plus puissants l’espace de quelques instants. Les combats sont plutôt grisants malgré quelques petits bugs techniques qui parsèment l’aventure. Bien sûr, les compétences et coups spéciaux peuvent être améliorés, au même titre que vos statistiques améliorables après chaque passage de niveaux. Les boss sont assez coriaces et nécessitent d’apprendre les patterns, mais aussi d’avoir le niveau de puissance nécessaire ! Grosso modo, on regrette quand même le manque d’ennemis, les environnements sont assez vides, même la nuit, où votre forme spirituelle devra affronter des ennemis plus puissants et accéder à des zones inaccessibles le jour afin de vous aider à progresser.
Une progression parfois lourde car à la manière de Bloodborne, absolument tout est interconnecté et on se perd très facilement. La carte est vraiment rachitique, ne donne pas d’orientation du tout et il n’y a absolument rien qui permet de vous aider à comprendre ce qu’il faut faire et où aller. On passe parfois des heures à tourner en rond, à essayer de sauter partout dans les décors avec les informations inexistantes pour nous aider à progresser sur la carte. Je veux bien que le jeu se donne un style oldschool, mais il faut avouer que là on découvre une zone par pure chance. On passe son temps à faire des runs de jours, puis de nuits, puis encore de jour, jusqu’à trouver par miracle un chemin ou en débloquant une énigme. C’est un aspect qui va en rebuter clairement plus d’un.
Un autre aspect qui va diviser, c’est la direction artistique et le design du jeu. En effet, le jeu arbore un look cell-shadding grillagé que je trouve très réussi, plus beau en 3D que sur les captures d’écran car le jeu s’avère plutôt fluide. C’est très coloré et rend le tout très enfantin avec son style qui rappelle furieusement les bandes-dessinées. Un style constant et très varié, car le jeu s’offre plusieurs environnements sur la carte assez vaste. En termes de direction artistique, vous remarquerez que c’est délibérément moche ! Les personnages ont un style tout abstrait, grotesque. C’est super assumé et il faudra peut-être un peu de temps pour s’y faire pour certains, mais au final le résultat est vraiment sympathique ! J’ai l’impression que c’est un peu un hommage aux jeux des années 90, un constat que j’ai pu aussi observer dans la bande-son.
La bande-son est fidèle à la direction artistique. A vraie dire, les compositions sont tout aussi bizarres parfois et collent à merveille à l’univers du jeu ! Des mélodies cacophoniques aux beats lo-fi, en passant par des mélodies aux piano entêtantes, il y a un peu de toit, mais juste un peu. La jeu n’embarque pas des dizaines de musiques, et il y a beaucoup de passages dans aucun son. Aussi, l’enfant ne parle que très peu, il n’y a pas beaucoup de dialogues à la manière d’un God of War ou the Last of Us. Les doublages sont plutôt corrects, mais seulement en anglais. La localisation embarque des sous-titres francophones.
En conclusion, Clash : Artifacts of Chaos propose un souls-like très original et coloré, aux combats prenants. Le jeu souffre malheureusement de bugs qui seront à coup sûr corrigés, ainsi que d’une exploration plutôt laborieuse, mais le sentiment général est plus que positif manette en main ! Un ovni vidéo-ludique par sa direction artistique complètement folle et qui arrivera à trouver un public de gamers à l’esprit ouvert et avares de challenge !