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Victor Vran – Le Test !

Il est de ces aventures, telles que celle de Darksiders, Prey, Shadow Tactics : Blades of the Shogun ou encore Majin and the forsaken Kingdom, que l’on parcourt agréablement, l’esprit nostalgique, la maîtrise instinctive.Victor Vran est de ces jeux qui s’inspirent des classiques du genre dans lequel ils s’inscrivent. Aucun risque n’est pris, aucun égarement, aucun dérapage malencontreux. Pour la troisième escapade du côté du Hack’n Slash, Haemimont Games assure donc un jeu très inspiré et qui ne sort pas des clous. En tout cas, dans son histoire principale… Car chose assez extraordinaire, c’est dans l’un de ses DLC que le jeu prend son envol vers ce qu’il aurait finalement dû être tout du long. Découvrons ensemble Victor Vran Overkill edition sur PS4.

Zagoravia, ancienne cité resplendissante, est complètement envahie par les créatures monstrueuses pour une raison inconnue. Sa reine, impuissante demande de l’aide aux nombreux chasseurs de la région. Alors que beaucoup périssent rapidement, se présente Victor Vran, un chasseur errant au passé mystérieux qui, bizarrement, est capable de déployer des pouvoirs « maléfiques ». Et ce n’est pas cette étrangère et cynique voix dans sa tête qui rassure sur son état visiblement damné. C’est sur ce pitch que démarre l’aventure dont le scénario intéressant dans les premiers rebondissements se perd rapidement sur la fin dans un classicisme démoniaque.

L’histoire est racontée au travers d’illustrations fixes stylisées au filtre photoshop malheureusement peu gracieux. Le tout est sauvé par des voix off de très bonne facture qui mettent parfaitement dans l’ambiance. Mention Spéciale à la petite voix dans la tête de Victor Vran, toujours prête à nous lâcher une petite blagounette avec des références comme StarWars par exemple où à se moquer de notre magnifique chapeau. Une fois passé dans la partie jeu, les graphismes sont de bonne qualité, les éclairages sont très jolis même si non dynamiques, les décors sont riches de détails et partiellement destructibles. Les personnages et le bestiaire sont bien modélisés, bien animés, mais pas très originaux et peu variés (voire très proches d’un certain The Adventure of Van Helsing). Quant aux effets visuels, aussi jolis soient-ils, ils remplissent vite l’écran et rendent peu lisible l’action empêchant par moment de bien analyser la situation et de s’en sortir vivant. Il est arrivé quatre cinq fois que la PS4 soit à genoux face à l’accumulation de pouvoirs affichés au même moment engendrant des freezes.

Côté gameplay justement, la customisation se veut ultra flexible. Deux armes différentes peuvent être équipées pour passer de l’une à l’autre pendant les combats. Chacune embarque un type d’item et un pouvoir. En sachant que même en plein combat, il est possible d’aller dans l’inventaire pour tout changer et de repartir directement en combat avec de nouvelles armes, de nouveaux pouvoirs. Vous pouvez donc changer de style de combat extrêmement rapidement. Côté diversité, vous pouvez looter des armes de corps à corps (marteau, épée, guitare électrique) et des armes à distance (pistolet, revolver et malheureusement beaucoup trop de fusils électriques plus puissants mais qui coupent le dynamisme des combats). Concernant les pouvoirs, pas d’arbre de compétences avec des choix définitifs, mais de nombreux pouvoirs à allier avec chaque arme ainsi que des cartes à points permettant des bonus de compétence. Vous l’aurez compris, tout se veut très accessible, très malléable pour toujours permettre l’expérimentation. Dommage que les commandes dans les menus soient si lourdes (jeu à la manette oblige) et peu compréhensibles dans les premières heures de jeu. Mais une fois tout mis en place et de retour dans les combats, le jeu est extrêmement vif et jouissif, le changement d’armes instantané rend les combats dynamiques, nerveux et puissants.

Quid de la montée de niveau allez vous me dire, la fameuse carotte des hack’n slash. Car c’est effectivement là que se joue la qualité du genre, donner l’envie de recommencer le jeu, encore et encore, en augmentant la difficulté à chaque nouveau run. Chaque nouvelle difficulté amenant de meilleurs loots, plus rares, plus puissants etc… Et bien Victor Vran va droit dans ce sens et propose en plus des défis pour chaque zone de jeu et il y en a beaucoup. De quoi enrichir votre expérience dès le premier run! C’est une des qualités du titre qu’il faut saluer car il propose, contrairement aux autres jeux du genre qui poussent au simple rush, à faire appel à votre talent, à votre créativité, vous fait expérimenter tous les types d’armes et pouvoirs.

Continuons sur le contenu et attardons-nous sur la plus belle surprise de cette édition Overkill, ses DLCs. Car ce sont dans ces deux univers, Fractured Worlds et encore plus spécifiquement dans l’aventure Motorhead que le studio s’envole. Alors que depuis le début de ce test vous avez dû constater que tout est assez aplani et qu’aucun vrai caractère ne transpire du jeu de Haemimont Games. Ces deux extensions représentent, au sens du rédacteur qui vous parle, ce qu’aurait dû être l’univers du jeu. Fractured Worlds avec ces mondes suspendus aux décors naturels variés est une extension scénaristique du jeu d’origine. L’univers graphique se détache du côté Van Helsing pour trouver un vrai caractère visuel. Mais c’est bel et bien Motorhead qui vient décapiter l’a priori selon lequel le studio n’est pas très original. Car c’est un magnifique hommage au groupe de Lemmy Kilmister et à leur album qui est fait ici. Imaginez un jeu licencié Motorhead sous forme d’un Hack’n Slash. C’est exactement ce que nous avons ici : Le bestiaires fait de succubes et chiens enragés de l’enfer, les boss qui représentent les couvertures d’album du groupe, l’idole salvatrice à l’effigie du logo de Motorhead, les apparitions de Lemmy et des autres membres, la mythique guitare du leader en arme infernale. Et que dire du magnifique premier niveau sur la thématique seconde guerre mondiale avec un Hitler grotesque qui hurle avec un cheveu sur la langue. Certes le gameplay ne change pas profondément mais il y a des moments épiques mémorables où l’on combat énormément d’ennemis d’un seul coup, soutenu par les musiques Hardcore de Motorhead, le tout conclu par un loot abondant à outrance.

Concluant sur le fait que Victor Vran est un sacré personnage, certes imposé et non customisable au départ, qui arrive à emmener le joueur sur un terrain connu mais en lui procurant du plaisir, du challenge, une durée de vie digne des grands hack’n Slash. Un bon jeu du genre sur console, une fois passé les premières heures à acquérir les réflexes dans les menus. On ne peut pas dire que le jeu soit exempt de défaut mais disons qu’il les aplanit en ne tentant rien. Du moins dans le scénario principal, car une fois la copie rendue, c’est dans le petit dessin trash en-dessous, sur la table, que le studio arrive à s’exprimer et donner vie à son jeu. En espérant revoir le studio dans un nouveau Hack’n Slash, loin de van helsing et plus proche de Haemimont Games.

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